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5 questions soulevées par Belgique-Italie

5 questions soulevées par Belgique-Italie
L'Italie remporte le match au sommet face à la Belgique

Match au sommet du groupe de la mort, ce Belgique-Italie tant attendu aura tourné au profit des Italiens (2-0), plus réalistes. Solide derrière, la Squadra Azzura a fait taire les pronostics et calme déjà les ardeurs belges.

La Belgique est-elle déjà éliminée ?

Loin du niveau espéré pour ce match en première mi-temps, la Belgique a déjoué lors du premier acte. En aucun cas dangereux pour Buffon, excepté sur deux frappes lointaines de Nainggolan, et encore, les Diables Rouges ont su redressé la barre en deuxième période. Mais le réveil tardif des Rouge et Noir n’a pas suffi à récupérer le but de retard encaissé à la 32ème minute. Pire : en attaquant à tout va dans les derniers instants, la Belgique a laissé d’énormes espaces aux Italiens sur contre. La Squadra Azzura, habituée à défendre et contrer, a su profiter de l’occasion pour clore le spectacle avec Pellè à la 92ème minute. Les choix tactiques de Wilmots n’ont pas apporté, et la taille de Lukaku a manqué au jeune Origi sur les quelques ballons aériens qu’il a eu à jouer en fin de rencontre. Pas encore éliminée de la course à la qualification, les Belges peuvent s’estimer heureux du match nul entre l’Irlande et la Suède lundi après-midi. En revanche, la première place tant convoitée dans ce groupe de la mort, dont les Belges étaient grands favoris, semble s’être trop éloignée.

L’Italie peut-elle aller loin dans cet Euro ?

Arrivée à l’Euro 2016 sans faire de bruit, l’Italie était l’ogre redouté du deuxième chapeau. Logiquement tombée dans le groupe de la mort, les amateurs de football craignaient pour la longévité de la Squadra Azzura dans la compétition. Le groupe de Conte a su faire parler son expérience et son collectif en profitant de la faiblesse belge du début de match pour ouvrir le score, puis contrôler en défense grâce au 3-5-2 mis en place par le tacticien italien. Réaliste et efficace en contre, la sélection italienne s’est tirée une belle épine du pied en gagnant ce premier match, considéré comme la plus grosse affiche des phases de poules. Elle repart du Parc OL avec trois points et sans pression, d’autant qu’il lui reste à affronter les deux équipes les plus « faibles » du groupe, l’Irlande et la Suède, qui se sont neutralisées dans l’après-midi. En continuant avec cette régularité et cette concentration, les hommes de Conte peuvent espérer renouer avec l’exploit de 2012.

Hazard a-t-il fait le job ?

Fraichement nommé capitaine des Diables Rouges en l’absence de l’habituel capitaine Vincent Kompany, Eden Hazard doit rentrer de Lyon frustré. Très présent dans le jeu des Belges, l’attaquant de Chelsea n’a pas réussi à se procurer d’occasion franche, et son jeu de passe n’a trouvé personne. A l’instar de toute l’attaque belge, Hazard est resté muet et impuissant face à la sérénité de la défense italienne, composée entièrement de la défense de la Juventus (Buffon – Barzagli – Bonucci – Chiellini). Trop souvent personnel et bien pris au marquage individuel, Hazard a semblé manquer de jus pour dribbler ses adversaires. Alors qu’on sait que sa conduite de balle et sa vitesse l’aident à gagner ses duels, la vivacité n’était pas avec lui ce soir. Comme en 2014, le petit attaquant doit se reprendre vite s’il veut rester le leader d’une équipe qu’il veut faire gagner.

Wilmots est-il le coupable ?

Souvent apprécié par les médias pour son franc-parler, et admiré pour sa gestion d’un effectif rempli de stars, Marc Wilmots est resté impuissant face aux choix tactiques d’Antonio Conte ce soir. Le Taureau a choisi d’aligner trois milieux axiaux purs, en excentrant De Bruyne et Hazard autour de Lukaku d’entrée de jeu, laissant des ailiers naturels comme Mertens ou Carrasco sur le banc. Ce choix n’a pas été judicieux puisque Lukaku, excellent dans le jeu de tête, beaucoup moins dans le jeu au sol, n’a pas pu profiter de centres de qualité. Alors que Conte avait opté pour un 3-5-2 habituel, titulariser des joueurs de côté aurait pu déstabiliser la défense italienne. Regroupée dans l’axe, l’attaque belge s’est heurtée tout le match à l’un des meilleurs trios défensifs de la planète. Entrés en fin de rencontre, alors que l’Italie s’était déjà regroupée derrière depuis son ouverture du score, Mertens et Carrasco n’ont pas pu profiter de leur fraicheur. Tout le long du match, les ailiers sont rentrés dans l’axe, sans succès. En défense, le tacticien belge avait choisi de titulariser Aldeirweireld à droite, lui qui joue habituellement dans l’axe, et l’inexpérimenté en sélection Ciman à gauche. Plutôt solides derrière, ces deux hommes n’ont pas su apporter l’élan offensif que l’on attend de défenseurs latéraux modernes.

Y a-t-il un homme du match ?

Plutôt équilibré en termes de statistiques, ce match s’est pourtant terminé avec deux buts d’écart en faveur de l’Italie. Les Diables Rouges ont plus tiré au but que leurs adversaires, mais l’efficacité leur a manqué, contrairement aux hommes en bleu. Dans un match aussi serré et tactique, mais agréable à regarder en même temps, il est paradoxalement difficile de ressortir un homme qui a brillé. Le collectif italien entier est à mettre en exergue, et la défense plus particulièrement. Mais le trio de la Juve et Buffon ne peuvent être séparés les uns des autres, malgré la superbe passe décisive de Bonucci. Devant, Eder a été presque inexistant, quand le seul acte à retenir de Pellè est son but dans les arrêts de jeu. Au milieu, les joueurs ont su presser, défendre et travailler ensemble, mais aucun nom ne ressort particulièrement. Côté belge, il est déjà impossible d’accorder le titre d’homme du match à un joueur qui a perdu 2-0. Alors que certains joueurs comme Hazard, Lukaku, Witsel ou encore De Bruyne ont déçu, personne n’a réellement brillé non plus. Courtois a réalisé quelques belles parades mais a été fébriles dans le jeu aérien. Verthonghen, auteur d’un gros match, a tout de même encaissé deux buts. Au milieu, seul Fellaini semble avoir été au niveau escompté, mais son apport offensif est resté très faible, notamment sur le jeu de tête, où on l’attendait beaucoup en fin de rencontre.

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