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L'Eire est sur la défensive

L'Eire est sur la défensive
Wes Hoolahan, République d'Irlande

Avec onze joueurs de plus de trente ans, l’Eire peut s’appuyer sur des vieux grognards pleins d’expérience qui ne rechignent pas à défendre.

On ne va pas se mentir, la sélection de la République d’Irlande ne fait pas rêver. Aucun de ses joueurs n’évolue dans des clubs majeurs et seul Robbie Keane évoquera quelque chose aux plus anciens d’entre nous. Pour pallier cette absence de grands joueurs, le sélectionneur Martin O’Neil a mis en place une philosophie de jeu bien particulière. Tout le monde connaît la locution « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Retournez cette phrase et vous obtiendrez la base du jeu irlandais : « la meilleure attaque, c’est la défense ». Face à la Suède, les coéquipiers de John O’Shea ont pratiqué un jeu résolument défensif, certainement pour museler un certain Zlatan Ibrahimovic. Une stratégie qui sera sûrement la même aujourd’hui, face à la Belgique.

L’Eire laisse volontiers le ballon à son adversaire pour l’attendre assez bas sur le terrain et mieux le contrer ensuite. Contre la Suède, l’équipe d’O’Neil a évolué en 4-1-3-2, avec des latéraux (Coleman et Brady) apportant la plupart du temps le surnombre sur les phases offensives. C’est comme cela que Coleman a délivré un superbe centre à Hoolahan pour l’ouverture du score. Lors des phases défensives, tous les joueurs font les efforts nécessaires. Zlatan Ibrahimovic en a fait les frais lors du premier match. Pendant tout le match, il a eu sur son dos un pitbull nommé Whelan.

Une défense perméable

Mais voilà, si le jeu des Irlandais est résolument défensif, cela ne les empêche pas de prendre des buts. Leur dernier match sans prendre de pion remonte au 25 mars 2016 (amical contre la Suisse, victoire 1-0). Ils ont ensuite systématiquement encaissé au moins un but.

Contre la Suède, les observateurs ont pu constater la fébrilité de la charnière centrale O’Shea-Clark. John O’Shea a perdu son lustre d’antan et le peu de vitesse qu’il avait à son époque Red Devils. Quant à Clark, il a semblait dépassé par les évènements. Après d’incroyables approximations, c’est lui qui offre l’égalisation à la Suède en voulant dégager un ballon de la tête… dans son but. Face à la Belgique, l’Irlande fera face à d’excellents attaquants. Pas sûr que la défense tiendra le choc.

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