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Le portrait du jour : Éder

Le portrait du jour : Éder
Éder, attaquant de l'équipe d'Italie

« L’Italie n’a plus de grands attaquants », c’est la phrase qui accompagne la statistique suivante : 16 buts lors des 10 matches de la phase éliminatoire de l’Euro 2016. Forcément, les buteurs italiens sont pointés du doigt. A l’image d’Éder, qui est passé de sauveur de la Samp à catastrophe nerazzurri. Cependant, son but libérateur contre la Suède vendredi dernier peut nourrir des espoirs.

Un parcours atypique et une éclosion tardive

De son vrai nom Éder Citadin Martins, Eder nait le 15 novembre 1986 à Lauro Müller (Brésil). L’attaquant fait ses premières gammes dans le club de Criciuma. C’est dans ce même club qu’il commence son parcours professionnel en 2004. Éder ne réalisera qu’un seul match durant la saison. Il décide de s’envoler vers l’Italie et plus précisément à Empoli en 2005.

S’ensuit une longue carrière entre voyages, retours et irrégularités. Empoli, Frosinone, retour à Empoli, Brescia, Cesena, prêt à la Sampdoria de Gênes. Voici le parcours du joueur entre 2005 et 2012. Au compteur, 174 matches pour 60 buts en Serie A et en Serie B. Sa demi-saison en prêt du côté de Gênes ne passe pas inaperçu. Le club italien décide de prolonger l’aventure de l’attaquant qui signe un bail de 5 ans pour 3.5 millions d’euros.

Après une première saison pleine avec 7 buts en 30 matches, Éder gagne ses galons de titulaire et continue à monter en puissance au fur et à mesure. C’est lors de la saison dernière que l’Italien démontre tout son talent avec 12 buts en 19 matches de Série A. Cette moitié de saison ne laisse pas indifférents certains clubs. Les dirigeants de l’Inter Milan décident de faire signer au plus vite Éder en faveur du club lombard. Fin janvier 2016, le joueur âgé de 29 ans est prêté pour deux ans avec option d’achat (son contrat expirera en juin 2020 s’il est conservé). Le choix semble logique au vu de la mauvaise saison que réalise la Samp. Et pourtant, l’attaquant s’effondre. Un but pour 14 apparitions. L’une des plus grosses révélations de la saison s’est transformée en l’un des plus gros flops. Seul son Euro peut encore lui faire sortir la tête hors de l’eau.

Le néo-italien

C’est un choix particulier pour ceux qui ont l’option Seleção ou Squadra Azzura, le choix de la sélection nationale. Éder, possédant la double nationalité, a opté pour jouer avec l'Italie. Un choix payant puisqu’il est appelé par Antonio Conte. Il joue son premier match le 28 mars 2015 (entré en jeu face à la Bulgarie). Ce jour-là, l’Italien remplace Simone Zaza et marque quelques instants plus tard pour un score final de 2-2.

Malgré sa saison en demi-teinte à Gênes puis à Milan, le joueur de 29 ans fait partie de la liste des 23 de l’Italie pour l’Euro 2016. Pas en réussite lors du premier match face à la Belgique (victoire 2-0), Éder sera l’acteur décisif d’une rencontre amorphe face à la Suède. D’un rush solitaire et d’une frappe en force côté droit, l’Interiste marque le but décisif et qualifie l’Italie pour les huitièmes de finale de l’Euro 2016. 

Grosse frappe, vitesse de pointe et ... joueur irrégulier

Un bulldozer, c’est l’image que donne ce joueur quand il est en forme. Très à l’aise techniquement, Éder est un bon dribbleur. De plus, possédant une bonne vitesse et accélération, il permet de créer de bons mouvements pour ainsi proposer de multiples solutions à ses coéquipiers.

Ce n’est pas seulement un tout-droit qui fonce tête baissé, c’est également un très bon tireur. De près ou de loin, l’attaquant est très adroit dans la frappe. Avec cette qualité, il peut également tirer les coups-francs.

Le seul bémol qui caractérise le joueur, c’est son irrégularité constante. L’Italien est capable de coups de génie comme son récent but face à la Suède. Mais il est aussi capable de rester transparent, à l’image de ses performances à l’Inter.

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