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Et si la Pologne allait au bout ?

Et si la Pologne allait au bout ?
Euro-2016-france.net / Icon Sport

Après avoir rivalisé avec l’Allemagne en phase de poules et éliminé la Suisse en huitièmes de finale, la Pologne se livre ce soir à un nouveau défi ce soir, face au Portugal de Cristiano Ronaldo. Pour le premier quart de finale de leur histoire dans un Euro, les Polonais n’entendent pas faire figuration. Et si, finalement, ils étaient capables d’aller au bout ?

Robert Lewandowski, serial buteur

Le Portugal sera le favori du premier quart de finale de l’Euro ce soir. La Pologne, pourtant, n’a rien à envier à la sélection de Fernando Santos. Si le triple Ballon d’or Cristiano Ronaldo est la star de la Seleçao, et même de cet Euro, la Pologne dispose elle aussi d’un atout offensif majeur : Robert Lewandowski. Cependant, l’attaquant du Bayern Munich semble être essoufflé de sa saison géniale et n’a toujours pas inscrit le moindre but dans cet Euro. Mais Robert Lewandowski reste Robert Lewandowski. L’homme aux trente réalisations en trente-deux matches joués cette saison. Son compteur de buts dans cet Euro pourrait tout à fait s’ouvrir ce soir. Mieux vaut tard que jamais. Les grands joueurs sont attendus dans les grands matches. Nul doute que le parcours de la Pologne dépendra des prestations de son attaquant star. C’est donc à toi de jouer, Robert !

Une équipe talentueuse

La Pologne n’a peut-être pas un effectif aussi garni que celui de l’Allemagne ou encore de l’équipe de France, mais elle dispose tout de même d’un bel attirail de joueurs. Au milieu de terrain, d’abord, Grzegorz Krychowiak est un véritable métronome. Une vision du jeu géniale, une capacité impressionnante à ressortir le ballon : voilà ce qui caractérise le milieu de terrain du FC Séville, que certaines rumeurs envoient au PSG la saison prochaine. Ensuite, Kamil Grosicki réussit, lui aussi, son Euro. Le milieu de terrain du Stade Rennais pose des difficultés aux défenses adverses grâce à sa qualité de percussion côté gauche. Face à la Suisse, lors du huitième de finale remporté aux tirs au but par son équipe, Grosicki a été l’un des Polonais les plus remuants. Lui aussi joue un rôle important dans le onze polonais. C’est également le cas d’Arkadiusz Milik. Aligné avec Robert Lewandowski en attaque, dans un système en 4-4-2, le jeune attaquant de l’Ajax Amsterdam (22 ans) contribue lui aussi au potentiel offensif polonais. Avec un but et une passe décisive, il montre que, malgré son jeune âge, Adam Nawalka peut lui accorder sa confiance. La Pologne dispose donc d’une jolie petite équipe, à laquelle s’ajoutent notamment les noms de Jakub Blaszczykowski ou Lukasz Piszczek, qui apportent, eux aussi, leur pierre à l’édifice. Le onze polonais regorge donc de talents, cachés pour certains, mais qui sont en mesure d’attirer la Pologne vers les sommets. Le nul face aux champions du monde allemands en poules veut tout dire. Alors que s’approche à grands pas le dénouement de cet Euro, la Pologne aura sans doute son mot à dire dans la course au titre final… Méfiance, donc.

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Un parcours abordable

 
La Pologne a « de la chance ». Robert Lewandowski et ses coéquipiers se situent en effet dans la partie de tableau a priori la plus accessible et éviteront ainsi l’Allemagne, la France ou encore l’Italie avant une potentielle finale. Ce soir, les Polonais affrontent donc les Portugais à Marseille avec, en perspective, une demi-finale face aux Belges. Bien qu’impressionnants face à la Hongrie lors de leur huitième de finale, avec notamment un Éden Hazard bouillantissime, les Diables Rouges, battus par l’Italie et en difficulté face à la Suède, ont montré des failles lors de la phase de groupes, notamment défensivement. La Pologne pourrait parfaitement leur jouer un vilain tour.

Mais… un manque d’expérience
 
Les Polonais, de par leur effectif talentueux et leur tableau accessible, peuvent donc tout à fait aller en finale de l’Euro. Mais une chose pourrait poser problème aux hommes d’Adam Nawalka : leur inexpérience. Avant cette année, la Pologne n’était jamais sortie des poules d’un championnat d’Europe. Aucun des joueurs de l’effectif polonais actuel n’a déjà goûté aux quarts de finale d’une grande compétition. Une jeunesse qui pourrait porter préjudice aux rouge et blanc face à, par exemple, une équipe d'Allemagne dans le dernier carré des grandes compétitions depuis la Coupe du monde 2006. Cependant, ce désavantage pourrait très bien se transformer en force : on se souvient de la Grèce qui, en 2004, avait remporté l’Euro après s’être extirpé pour la toute première fois des poules d’un championnat d’Europe. Et si l’histoire se répétait cette année avec les Polonais ? On en saura certainement plus quant à la réponse à cette question dès ce soir (21h).

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