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Décryptage de la liste de Didier Deschamps : les attaquants

Décryptage de la liste de Didier Deschamps : les attaquants
Olivier Giroud, 47 sélections sous le maillot bleu, 14 buts

Du classique, du classique et... du classique. Le sélectionneur n'a pas pour habitude de créer la surprise, il l'a encore démontré avec la sélection des attaquants. Analyse des artilleurs qui auront la tâche de faire vibrer les Français lors de l'Euro.

Antoine Griezmann

1.76m, 25 ans. 26 sélections sous le maillot bleu, 7 buts. Club : Atletico de Madrid (Espagne)

Quelle saison pour le natif de Mâcon ! Incontestable leader d’attaque des Colchoneros, qu’il a porté jusqu’en finale de Ligue des Champions, Griezmann a pris une tout autre dimension cette saison. 52 matches, 31 buts dont certains cruciaux comme contre Munich en demi-finale de C1 et 5 passes décisives : si la saison n’est pas encore terminée, elle est déjà monstrueuse pour l’attaquant français.

Son talent de buteur, il a eu un peu de mal à le retrouver en Bleu. C’est surtout dans la peau de remplaçant qu’il a pu s’illustrer, avec des rentrées gagnantes. Appelé pour la première fois en 2014, il a été du voyage au Brésil, participant aux cinq rencontres des Bleus. Vitesse, technique, lucidité, talent lui ont permis de s’installer comme titulaire ces derniers temps.

Et après une saison pareille et l’absence de Benzema, il apparaît comme le leader d’attaque de l’EdF. Un rôle qu’il n’aura aucun mal à remplir compte tenu de son état de forme, de son implication dans le groupe France et de ses relations avec ses partenaires. Il devrait également avoir l’occasion d’ouvrir son compteur but dans une compétition internationale.

Olivier Giroud

1.92m, 29 ans. 47 sélections sous le maillot bleu, 14 buts. Club : Arsenal (Angleterre)

Année particulière pour l’attaquant français. Auteur d’une première partie de saison intéressante, où il s’était positionné comme "le" buteur d’Arsenal, ses mauvaises performances en début d’année civile l’ont relégué sur le banc. Muet pendant quinze matches, il a enfin retrouvé le chemin des filets le weekend dernier. Son 25e but cette année quand même pour 60 rencontres disputées.

Des statistiques appréciées par Deschamps qui l’a toujours appelé en sélection. Depuis 2011, il est indéboulonnable, profitant de la confiance des différents sélectionneurs malgré des performances parfois irrégulières. Mais sa présence n’est pas sans conséquence, lui qui a inscrit plusieurs buts importants, notamment lors de la dernière Coupe du monde. Sur cette saison 2015-2016, il reste sur 4 réalisations avec les Bleus.

Pendant longtemps doublure de Karim Benzema, Giroud profite aujourd’hui de l’absence du Madrilène pour endosser le costume d’attaquant de pointe. Son jeu de tête et sa qualité de point d’appui sont les principales armes du dispositif de Deschamps. Il sera titulaire et attendu par tout un peuple. Après une période difficile, il semble décider à finir l’année en trombe. Au meilleur moment.

André-Pierre Gignac

1.87m, 30 ans. 25 sélections sous le maillot bleu, 7 buts. Club : Tigres UANL (Mexique)

Saison pleine dans l’exotisme du Mexique pour « Dédé » Gignac. Avec 47 matches disputés et 32 réalisations, il s’est imposé comme l’un des meilleurs attaquants du championnat mexicain. Champion avec les Tigres du championnat d’ouverture, l’ancien Marseillais a su conserver son niveau de jeu affiché à l’OM et s’acclimater rapidement dans la ligue américaine. Si son exil outre-Atlantique a longtemps signifié pour certains la fin de sa carrière en Bleu, il n’en a rien été.

S’il n’avait plus été appelé par Deschamps depuis novembre 2014, ses bonnes performances au Mexique lui ont permis de revenir dans le groupe lors des deux derniers rassemblements. Buteur contre l’Allemagne et la Russie, il a profité de l’affaire Benzema pour se positionner en doublure d’Olivier Giroud. Sa puissance physique et sa finition sont des atouts intéressants pour l’équipe de France.

Pour sa deuxième compétition majeure, après la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010, Gignac devrait cette fois-ci occuper un rôle plus important. Même s’il passe derrière l’attaquant des Gunners dans la hiérarchie, sa « grinta », son jeu de tête et son sens du placement en font une arme certaine. A lui de montrer qu’il peut reproduire ses performances mexicaines au très haut niveau.

Dimitri Payet

1.75m, 29 ans. 17 sélections sous le maillot bleu, 2 buts. Club : West-Ham (Angleterre)

A l’instar d’Antoine Griezmann, le Réunionnais a réalisé une saison de haut niveau. Il est le principal responsable du bon championnat des Hammers, actuels 6e de Premier League. 12 buts en 38 matches disputés toutes compétitions confondues, ainsi qu’une quinzaine de caviars distribués. C’est donc logiquement qu’il retrouve le groupe France.

Depuis sa première sélection en 2010, la carrière en Bleu de Payet aura été une succession de hauts et de bas. Plusieurs passages à vide, entre 2010 et 2013, puis 2013 et 2014 et enfin 2015 et 2016. Mais ses prestations ont décidé Deschamps à le reprendre. Buteur contre la Russie sur coup-franc, Payet a donné raison à l’entraineur. Excellent artilleur, passeur hors-pair et doté d’une technique certaine, il aurait été difficile de se passer d’un énième technicien.

Si son rôle ne semble pas très clair, pouvant alterner entre titulaire et remplaçant, son apport sera visible. Centreur pour Giroud, distributeur pour Griezmann ou Martial, Payet va régaler la France cet été.

Anthony Martial

1.81m, 20 ans. 8 sélections sous le maillot bleu. Club : Manchester United (Angleterre) 

Pour une première saison sous les couleurs mancuniennes, la jeune pépite française s’en est plutôt bien sorti. 47 matches joués toutes compétitions confondues pour 17 buts dont 11 en Premier League, ce qui en fait le meilleur buteur du club. Très correct pour le joueur transféré pour 60 millions d’euros l’été dernier de Monaco.

Rapidement intégré au système de Louis Van Gaal, l’ancien Monégasque a fait parler sa vitesse, sa technique et son sens du but. Adulé, il est récompensé par le titre de meilleur joueur de Premier League du mois de septembre. Dans une équipe à la saison en dents de scie, il a su tirer son épingle du jeu et accéder à l’équipe de France. Un groupe qu’il n’a plus quitté depuis, enchaînant des prestations correctes. S’il n’a pas encore trouvé le chemin des filets avec la tunique bleue, il n’en reste pas moins une arme offensive de choix.

Si Deschamps prévoit sans doute de ne pas le mettre dans un rôle de titulaire, son talent sera un renfort indéniable. Ses capacités d’accélération, sa polyvalence et sa finition devraient lui permettre de fouler régulièrement les pelouses françaises durant cet Euro.  

Kingsley Coman

1.78 m, 19 ans. 3 sélections sous le maillot bleu, 1 but. Club : Bayern Munich (Allemagne) 

L’ailier français a une particularité importante : celle d’être déjà champion de France (avec le PSG), d’Italie (avec la Juve) et d’Allemagne (Bayern). Ce dernier titre vient d’ailleurs ponctuer une saison intéressante pour Coman. 27 rencontres disputées pour 6 buts inscrits, un apport offensif salué par son entraineur, Pep Guardiola, et une belle cote auprès du public bavarois, le résumé d’une belle année pour le Français.

Ce sont ses bonnes performances avec l’ogre munichois qui lui ont d’ailleurs permis d’intégrer les Bleus en novembre dernier. Si ses débuts n’ont pas été transcendants, sa dernière sortie avec l’équipe de France a permis l’étalage d’une partie de sa technique. Son but face à la Russie est le symbole de ce qu’il peut apporter à l’EdF. De la profondeur, de la vitesse, de la percussion et de la lucidité devant le but.

Si, comme Anthony Martial, le Bavarois devrait prendre place sur le banc la plupart du temps, il bénéficiera certainement de temps de jeu. Dans le système actuel de Deschamps son impact offensif sera appréciable, notamment en fin de match, où ses accélérations pourraient faire mal. Et lui permettre de soigner ses statistiques.

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