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Ashley Williams, la belle histoire galloise

Ashley Williams, la belle histoire galloise
Ashley Williams, capitaine tant en équipe nationale qu’à Swansea

À l’ombre de Gareth Bale, Aaron Ramsey et autres Joe Allen, Ashley Williams s’est imposé comme l’un des patrons de la sélection du pays de Galles, qualifiée pour l’Euro de cet été, au point d’en être devenu le capitaine. Une véritable récompense pour l’actuel défenseur de Swansea, dont le parcours n’a pas toujours été simple.

Le football réserve parfois de belles histoires. Celle du pays de Galles en est une, assurément. Cette petite nation de près de 3 millions d’habitants a vu son équipe nationale se qualifier en octobre dernier pour le prochain Euro, le premier de son histoire. Emmenée par sa star, Gareth Bale (Real Madrid), ainsi que par ses milieux de terrain Aaron Ramsey (Arsenal) et Joe Allen (Liverpool), la sélection galloise peut également remercier son capitaine, Ashley Williams (55 sélections, 1 but). Véritable pilier de la défense des Gallois, il a même été retenu par l’UEFA au sein de l’équipe-type des éliminatoires de l’Euro 2016. Il faut dire qu’il a pris part à l’intégralité des dix rencontres au sein d’une formation qui n’a concédé que quatre buts sur l’ensemble des phases de qualification. De fait, le défenseur de Swansea, âgé de 31 ans, va vivre cet été son premier tournoi majeur avec le pays de Galles. Une belle récompense pour lui ainsi qu’un pied de nez à tous ses détracteurs, qui lui ont longtemps reproché d’être né en Angleterre (à Tamworth, plus précisément), donc de ne pas être un « vrai » Gallois. Un obstacle parmi tant d’autres dans sa carrière.

Passé en dix ans de la 7e division à la Premier League

En effet, avant de s’imposer comme l’un des meilleurs défenseurs de Premier League et de s’affirmer comme le patron de la défense galloise, Ashley Williams a roulé sa bosse dans les divisions inférieures de l’Angleterre. Refoulé à 16 ans du centre de formation de West Bromwich Albion, il atterrit en 7e division, dans le club amateur de Hednesford Town. En parallèle, le défenseur multiplie les petits jobs en étant successivement employé de station-service, serveur dans un restaurant et surveillant de montagnes russes dans un parc d’attractions. En 2003, il met fin à cette double vie en signant à Stockport Country (4e division anglaise). Ashley Williams s’affirme alors progressivement, au point d’être nommé capitaine. Cinq ans plus tard, en 2008, il franchit un nouveau pallier en ralliant Swansea, qu’il aide à monter en Championship (2e division). Prêté dans un premier temps, il convainc les Swans de l’acquérir définitivement en fin de saison pour une somme avoisinant les 560 000 euros. Depuis, le défenseur a connu la montée en Premier League, en 2011, et a remporté la League Cup en 2013.

« C’est une bonne personne et un grand leader pour son club et son pays » 

Une progression qui étonne même le principal intéressé. « Je n’aurais jamais pu imaginer cela. Mon premier objectif était d’essayer de m’imposer en Championship. Quand je suis venu, les gens se posaient des questions à mon sujet, et moi-même, je m’en posais, car j’avais quelques doutes » expliquait-il il y a moins de deux ans, dans des propos relayés par So Foot. Surtout, il s’est affirmé comme l’âme de l’équipe, en refusant à plusieurs reprises les propositions d’autres clubs. Une fidélité qui force le respect. « C’est une certitude, c’est l’un des meilleurs défenseurs du championnat. […] C’est une bonne personne et un grand leader pour son club et son pays » déclarait ainsi son entraîneur, Garry Monk, en début de saison sur talkSPORT. Malgré son ascension et sa réussite, Ashley Williams est resté un homme simple et dévoué. Préférant passer son temps libre aux côtés de sa famille, il a fondé en décembre 2010 avec sa femme l’association caritative WillsWorld, dans le but de venir en aide aux enfants défavorisés. Le défenseur participe également à la recherche, au soutien et à la sensibilisation envers les enfants atteints de tumeur cérébrale. En attendant, le défenseur se prépare à disputer son premier et (probablement) dernier tournoi majeur avec sa sélection. L’occasion de montrer à des millions d’observateurs sa dévotion pour le pays de Galles. Une dévotion qui ne l’a jamais quittée et qui fait aujourd’hui la fierté du peuple gallois.

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