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5 questions soulevées par France-Albanie

5 questions soulevées par France-Albanie
Auteur d'un second but magnifique, Payet scelle le sort des albanais

La France a peiné face au plus petit de son groupe. Une victoire 2-0, avec une ouverture du score dans les dernières secondes du temps réglementaire. C'était tout juste.

La titularisation d’Anthony Martial et Kingsley Coman, un peu trop tôt dans la compétition ?

Les deux jeunes internationaux ont été choisi par Didier Deschamps pour commencer ce match face à l’Albanie. Les deux joueurs n’ont pas donné de prestation à la hauteur de leur talent. Quelques bonnes actions et un bon pressing de la part de Coman auront permis au joueur de rester jusqu’à l’heure de jeu. Mais une première période vraiment difficile pour le jeune Martial l’a sorti définitivement du match à la mi-temps. Et finalement, c’est le retour d’Antoine Griezmann sur le terrain qui a fait la différence. Didier Deschamps peut se sentir chanceux de ses changements, car ils lui permettent de repartir avec une victoire au lieu d’un nul presque mérité.

L’Albanie méritait-elle vraiment le match nul  ?

En première période, les Albanais ont véritablement fait peur aux Français. Combatifs malgré le peu de possession de balle (40% contre 60% pour la France), les joueurs ont su se procurer quelques occasions qui ont fait très peur côté français. Face à une défense française quelque peu fébrile, l'équipe d'Albanie aurait pu ouvrir le score notamment juste avant la mi-temps. En seconde période, ce sont les Français qui ont repris le contrôle du match, mais pourtant dès la 51ème, tout le camps albanais a frémi en voyant la tête de Saduku finir sur le poteau de Lloris, qui était battu. Le but de la 89ème minute n'est pas volé, mais pourtant les Albanais étaient en droit de réclamer un match nul, pas non plus immérité.

Giroud, a-t-il fait un si mauvais match ?

Giroud apparaissait en excellente forme depuis la fin des matchs de préparation et le début de l’Euro. Décisif face à la Roumanie en match d’ouverture, il avait réussi à faire taire les critiques sur son manque d’efficacité. Et ce après le match de ce soir, les critiques vont très certainement pleuvoir. « Maladresse » est le mot qui risque de revenir souvent pour résumer la performance de l’attaquant. En effet, ses interventions de la tête n’ont pas réussi à franchir la ligne du but albanais, et pourtant ce n’était pas faute d’essayer. Giroud aurait même pu être passeur, en centrant superbement pour Coman en début de seconde période. Le manque de réalisme au vu de ses nombreuses tentatives démontre bien que le joueur est capable de se procurer des occasions. On attend le match contre la Suisse pour voir ces occasions se transformer en buts.

Matuidi est-il déjà au bout du rouleau ?

On était habitué au Matuidi-3-poumons, qui était capable de récupérer un ballon dans son camp avant de repartir en direction de la moitié de terrain adverse, et ajuster une excellente passe ou bien effectuer un une-deux finissant en centre. Ce soir, le joueur a été quasiement inexistant. Certes au retour des vestiaires, on l'a vu dévier un centre d'Evra, que Coman a failli mettre dans les buts. Mise à part cette unique action qui aurait pu sauver son match, le joueur a été vraiment décevant. On se demande même si Deschamps n'aurait pas dû le sortir également à la mi-temps.

La France joue-t-elle mal à cause de ses adversaires défensifs ?

Pour le moment, la France a gagné ses deux matches. Mais elle a peiné, les deux fois. C'est dans les dernières minutes que les buts salvateurs ont permis à l'équipe de s'imposer, face à des adversaires à priori plus qu'à leur portée. Dans l'ensemble, les Bleus se sont faits peur, et n'ont pas réussi à imposer une qualité de jeu que l'on pourrait attendre de leur part. Mais cela vient aussi peut-être du fait que justement, ils partent favoris. En plus de la pression associée à son statut de favori et de pays hôte, l'équipe de France a dû jouer deux équipes au tempérament défensif. Lors de ses deux victoires à l'arrachée, la France a bataillé contre des blocs défensifs bien en place et surtout en surnombre. Qu'en sera-t-il quand les attaquants auront plus d'espace devant eux ? Car la Suisse sera un adversaire qui attaquera plus, c'est sûr. Et dès les 1/8èmes de finale, elle affrontera des nations plus fortes, venues pour gagner. Et il est possible que la qualité du jeu français s'améliore.

Par Julia CHENU et José Letaillandier

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