L’action du match :
Le troisième but espagnol, un des plus beaux inscrit depuis le début de la compétition. L’Espagne mène déjà 2-0, la Turquie agonise et Andrés Iniesta vient enfoncer le clou : d’un coup de génie, il délivre un caviar de l'extérieur du droit à Jordi Alba. Quatre défenseurs entre eux deux mais rien n’y fait : ballon au pied, Alba décale Morata, et ce dernier crucifie Babacan.
Au cœur du match :
Le capitaine espagnol Sergio Ramos prend un jaune dès la première minute de jeu pour une faute sur Yilmaz. Le ton du match est donné.
Les doubles tenant du titre se sont très rapidement imposés dans le camp adverse et se sont créent plusieurs occasions (11e et 29e). Les Turcs ont eux essayé de jouer leur jeu, avec notamment des combinaisons entre Arda Turan et Calhanoglu (24e, 27e). Mais les hommes de Del Bosque sont bien trop présents, et c’est à la 34e minute qu’Alvaro Morata dévie très légèrement de la tête un centre de Nolito, pour inscrire le premier but de la rencontre. Trois minutes plus tard, Nolito, encore lui, profite d’une mauvaise remise de tête de Topal (déjà trop court sur le premier but) et fait le break. 2-0 et la Turquie subit.
Une seconde mi-temps à l’image de la première : malgré une grosse intensité de la part des deux équipes, les Espagnols conservent la balle. Et c’est d’ailleurs trois minutes après la reprise que Morata y va de son doublé. Après une superbe action espagnole : extérieur du pied d’Iniesta (génie du soir) pour Alba qui transmet à Morata pour conclure. 3-0, un pied et demi en huitième de finale pour la Roja, des Turcs à la ramasse et Fatih Terim qui se noie dans sa bouteille d’eau. Arda Turan s’est en plus de cela fait siffler par ses propres supporters à chaque prise de balle. Une occasion en fin de match pour les Turcs, avec Sahan seul devant De Gea, mais pris de court par Azpilicueta.
L’acteur phare de la rencontre : Alvaro Morata
On aurait pu parler d’Iniesta, encore, mais il a déjà été élu homme du match et on fait déjà sa gloire juste au-dessus.
Du coup, c’est pour Morata. Habitué des critiques et émettant de gros doutes par rapport à son rôle de buteur de la Roja, l’attaquant de la Juventus a parfaitement répondu aux mauvaises langues en assumant pleinement son rôle. Omniprésent durant tout le match, ses bons placements ont été récompensés : deux buts et la qualif’ de l’équipe.
Le taux de régalade : 7.5/10
C’est le premier match de cet Euro avec autant d’intensité. Le premier avec autant de buts d’écarts également. Mais surtout du bon jeu, du jeu juste, du jeu fluide, notamment de la part des Espagnols. Ramos et ses coéquipiers ont su gérer leur match tout en se faisant plaisir. Résultat : un récital de football. Même si on est un peu déçu pour Arda Turan et ses copains, on ne va pas se mentir : des matchs comme celui-ci, on en veut tous les jours !