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Un faible Portugal abat une triste Croatie

Un faible Portugal abat une triste Croatie
Les Portugais s’en tirent bien - Icon Sport

A l’issue d’un match d’une qualité lamentable, le Portugal a arraché au bout de la prolongation son billet pour les quarts de finale. Grâce à un but de Quaresma, les Lusitaniens s’imposent 1-0 et iront défier la Pologne au prochain tour. La Croatie, elle, tombe de très très haut.

L’action de la rencontre

Dans l’apathie générale d’une prolongation insipide, la Croatie qui craint les tirs au but, se décide à accélérer. Ivan Perisic, à la réception d’un centre venu de la gauche, envoie sa tête sur le poteau d'un Rui Patricio au chomage pendant 120 minutes. Dans la foulée, les Portugais effectuent un contre ravageur, avec Renato Sanches en porteur d’eau. Le nouveau joueur du Bayern trouve Nani sur sa gauche lequel envoie une sorte de centre-tir que reprend Cristiano Ronaldo dans le dos de Vida. La frappe cadrée du Madrilène trouve Subasic sur sa route mais derrière la gardien monégasque, Quaresma a suivi et pousse la Selecçao en quarts de finale. Le seul moment de folie dans un match absolument imbuvable.

Au cœur du match

Ca ne pouvait finir que sur un coup du sort. Ca aurait peut-être mérité les tirs au but pour les efforts croates... Quand bien même, dans la lignée des autres matchs de la journée, ce Croatie-Portugal démarre sur un rythme tranquille. Trop tranquille d’ailleurs. Forts de leur succès surprise contre l’Espagne en poules (2-1), les joueurs au damier prennent les choses en main d’entrée de jeu. Fébriles défensivement contre la Hongrie (3-3), les Lusitaniens laissent volontiers le cuir à leur adversaire pour mieux piquer en contres. Le problème, c’est que les partenaires d’Ivan Perisic et de sa superbe coupe de cheveux en damier ne se procurent guère d’occasion et ne laissent donc pas l’opportunité à Cristiano Ronaldo et consorts de les prendre à revers. On assiste donc à un round d’observation long de 45 minutes marqué par de légères opportunités sur coup de pied arrêté. Mais rien de bien tranchant. A la pause, les Portugais n’ont tiré au but qu’à une seule reprise, ce qui en dit long sur l’apathie qui touche le Stade Bollaert.

Tristesse quand tu nous tiens

Il faut donc attendre d’être bien entré dans le second acte pour avoir enfin l’opportunité de décoller ses fesses de son siège. Sur une bonne initiative signée Rakitic, Strinic accroche la ligne de sortie de but côté gauche et balance vers Brozovic qui, de la tête, contraint Rui Patricio à s’employer pour détourner en six mètres. Pour le reste, pas grand chose ? Rien en fait ! C’est avec espoir et désenchantement que l’on observe l’arbitre du match envoyer tout le monde en prolongation. L’espoir ? Celui de voir enfin le match se lancer. Le désenchantement ? Parce qu’on n’a alors pas du tout envie de voir ce spectacle affligeant se poursuivre. La prolongation épouse la même courbe que le temps additionnel. Au fil des changements, les Portugais se montrent un peu plus incisifs par crainte du côté trop aléatoire des tirs au but mais c’est Domagoj Vida qui est le plus proche de marquer en plaçant une tête sur corner. Non cadrée bien entendu. Les deux seules frappes cadrées sont au final l’œuvre de Ronaldo puis de Quaresma sur le contre portugais. Une maigre consolation pour le spectacle mais qui suffit au bonheur des Lusitaniens qui retrouveront la Pologne en quarts. Pour la Croatie, la claque est violente.

L’homme phare de la rencontre : Les fans des deux camps !

On aurait pu nommer au même titre les supporters Gallois et Nord-Irlandais dans notre précédent compte-rendu. Même pendant les prolongations, les chants continuaient de descendre des gradins de l’enceinte lensoise. Même pendant la rencontre, pourtant insipide, les supporters croates et portugais – tous venus en nombre – n’ont jamais vraiment manifesté leur ennui sauf entre les deux actes de la prolongation. Et pourtant, on ne leur en aurait pas voulu de faire tomber une bronca sur la pelouse et de cesser leur joyeuse fête. Le spectacle n'était donc qu'en tribune, comme trop souvent depuis le 10 juin dernier.

Le taux de régalade : 0,5/10

Devrait-on jouer l’Euro en milieu de saison ? C’est la question qu’on va finir par se poser puisque les acteurs du Championnat d’Europe ne peuvent plus se cacher : ils semblent cramés et ne proposent absolument rien. Après un Suisse-Pologne moyen mais sauvé par le coup de génie de Xherdan Shaqiri et l’horrible Pays de Galles-Irlande du Nord, les huitièmes de finale avaient fort mal démarré. Ce Croatie-Portugal aura été loin de remonter le niveau. Pire, il aura réussi l’exploit de le faire baisser encore. Stars défaillantes, actions de jeu approximatives, prises de risques inexistantes et nombre d’occasions dérisoire : on s’ennuie ferme dans ce début de second tour et le spectacle de l’Euro français en souffre énormément. De régalade, il n’y a clairement pas eu à Lens. Voici donc la pire note de l'Euro 2016 et elle n'est pas volée.

 

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