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Dernière Ligue 1 avant l'Euro

Dernière Ligue 1 avant l'Euro
Paris Saint-Germain, champions 2014-2015

Ca y est ! Après plusieurs semaines d’une attente insoutenable, la Ligue 1 va enfin délaisser son état d’hypothermie pour reprendre en fanfare. Si l’été n’a pas bousculé la hiérarchie, force est d’admettre que la saison qui nous conduira jusqu’à l’Euro 2016 s’annonce palpitante et spectaculaire.

Paris est favori. Ca dure depuis 4 ans et pour cette rentrée des classes, ce sera la même rengaine. Là où la majorité des clubs de L1 poseront leurs fesses sur les bancs d’école avec des cartables défraichis, rafistolés avec les moyens du bord, le Paris Saint-Germain va encore se ramener avec un attirail tout beau, tout neuf. Des critériums aux mines précises, des gommes bi-couleurs ultra-efficaces, le cartable aux coutures minutieuses à l’effigie des Minions qui fait baver tous les bambins ; le PSG ne va rien se refuser. En dans le rôle de la boîte à compas 18 pièces ultra-moderne, Angel Di Maria, fraichement recruté pour 63 millions d’euros en provenance de Manchester United, devrait permettre aux triples champions de France en titre de tracer leur route sans détour. En fait, tant pis pour le suspense. Le PSG, fort de sa préparation estivale sans faille (victoire à l’International Cup et lors du Trophée des Champions contre l’OL, 2-0) partira vendredi avec une main déjà posée sur l’Hexagoal. Zlatan, Cavani et leurs copains ont l’intention de troquer le suspense contre le spectacle. Une alternative intéressante pour les spectateurs. En tout cas, Laurent Blanc et ses hommes sont parfaitement prêts à réussir la passe de quatre. Et honnêtement, personne ne semble armé pour les en empêcher.

Lyon devra confirmer

Enfin, il y a toujours parmi les suiveurs du championnat national ceux qui croient dur comme fer que rien n’est joué d’avance. Et heureusement que ces gens existent. Eux sont convaincus que les surprises ont encore lieu d’être dans cette Ligue 1 domptée par les milliards. Oui, l’épouvantail aux poches pleines peut vaciller et qui de mieux que l’OL, son dernier dauphin en date, pour soutirer le titre de son escarcelle ? La jeunesse lyonnaise a surpris son monde et fait largement mieux que son objectif initial en s’adjugeant la deuxième place l’an dernier. Avec un effectif presqu’exclusivement renouvelé, des retrouvailles très attendues avec la Ligue des champions et l’entrée dans le Grand Stade programmée en janvier, les Rhodaniens s’embarquent pour une saison ô combien excitante. Mais la préparation estivale calamiteuse, le dossier Lacazette qui s’éternise et le poids des matches européens en plus par rapport à la saison passée pourraient très bien faire basculer les hommes de Fournier en enfer s’ils ne démarrent pas tambour battant. Le mois d’août et la fin du recrutement donneront de premiers éléments de réponse. Sergi Darder, Mathieu Valbuena et/ou Younès Belhanda sont attendus dans le Rhône et ils devront faire s’envoler cet ambitieux OL. Car s’il gamberge, Monaco n’hésitera pas à le submerger pour lui chiper sa place.

Monaco et l’OM, deux formes de renouveau

L’ASM a perdu des joueurs importants cet été (Carrasco, Kondogbia). Mais pas de panique. Le club de la Principauté a non seulement su parfaitement les vendre mais surtout bien réinvestir derrière. Le fantasque Cavaleiro ou les prometteurs Carrillo et Balhouli sont notamment arrivés mais pas seulement. Tête de gondole d’un recrutement astucieux sur le Rocher, Stephan El Shaarawy viendra « starifier» une équipe en carence de paillettes et d’explosivité la saison dernière. Sur les premiers matchs européens de la saison contre Berne (1-3 ; 4-0), Monaco a montré un large mieux. Assurés d’être européens, les hommes de Jardim auront aussi l’expérience de l’année passée pour gérer de front Europe et Ligue 1. Le concurrent principal du PSG cette saison sera donc vraisemblablement Rouge et Blanc. Mais il reste du monde derrière. Candidat légitime au podium final de par sa stature et son environnement, l’OM de Marcelo Bielsa a profondément changé durant le mercato. Exit les Gignac, Payet, Imbula et Ayew, place aux revanchards que sont Abou Diaby et Lassana Diarra et surtout aux paris que représentent les jeunes Rekik, N’Koudou ou encore Sarr. S’il pourra encore une fois compter sur la ferveur de son Vélodrome, Marseille a donné l’impression d’alterner le bon et le moins bon lors de sa préparation estivale. Difficile donc de jauger une équipe finalement encore inconnue.

Un maintien en chantier

L’inconnu, les joueurs du Gazélec Ajaccio vont s’y plonger dès ce samedi à l’occasion de leur déplacement à Troyes. La rencontre sera historique à bien des égards puisque les Corses seront la seule équipe à découvrir la Ligue 1 cette saison. Ils seront ainsi – fatalement – le candidat le plus crédible à la relégation. Une relégation rendue illisible à l’heure actuelle par l’imbroglio FFF-LFP au sujet du nombre de descentes. Y aura-t-il deux ou trois places dans l’ascenseur pour la Ligue 2 ? Réponse le 13 août prochain. Reconnaissez que commencer une compétition sans en connaître les règles est une exception purement française. Et elle dérange. Reste que pour Angers et Troyes, promus également, qu’ils soient deux ou trois à descendre, la saison s’annonce tendue. Pour des clubs du standing de Caen, Reims, Bastia, Lorient ou Guingamp, la résolution du conflit entre les instances conditionnera cependant grandement la façon d’appréhender cet exercice 2015-2016. Normalement épargnés par le maintien et trop justes pour accrocher le wagon de tête, les Nantes, Nice, Lille ou Montpellier batailleront au milieu de tableau dans l’espoir de figurer le mieux possible là où Saint-Etienne et Bordeaux tenteront de garder les pieds dans le bain européen. Pas une mince affaire mais un défi dans leurs cordes. Dans des stades flambants neufs, cette Ligue 1 nouvelle génération rendra son verdict dans neuf mois.

La route vers l’Euro sera longue. Mais nul doute qu’elle sera belle.

 

La LFP a d’ailleurs concocté une bande-annonce salivante pour l’exercice à venir.

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