Ils ont passé un meilleur week-end que vous
On dit souvent que la deuxième saison dans l’élite pour un promu est la plus compliquée. Le Stade Malherbe ne le sait que trop bien et pour la peine, prend de l’avance sur son tableau de marche. Après sa victoire surprise au Vélodrome la semaine passée (1-0), les hommes de Garande ont pris le meilleur sur un audacieux Toulouse FC (1-0). En plus, le SMC est un élève sérieux et marque sur une combinaison Féret-Da Silva travaillée à l’entraînement. On n’a rien sans rien.
La semaine passée à Bordeaux (1-2), Jordan Siebatcheu était le héros du Stade de Reims. Cette fois-ci, l’homme providentiel se nomme Hamari Traoré. Auteur de l’unique but –magnifique– de la rencontre face à Marseille (1-0), le latéral droit et ancien du FC Lierse (Belgique) a livré une très grosse partie. Et a du même coup propulsé les Rémois sur le podium avec cette deuxième victoire.
Au terme d’un match ennuyeux –on vous avait prévenu–, le Rennais Kevin Grosicki a inscrit l’unique but de la rencontre entre Rennes et Montpellier (1-0). Centre ou tir, on ne sait pas trop, mais ça permet aux Bretons d’engranger leurs premiers points et de laisser aux Héraultais la lanterne rouge.
Ils se réveillent avec la gueule de bois
Alors qu’ils menaient 3-1 au stade de l’Aube de Troyes en supériorité numérique, les Niçois ont réussi l’exploit de se faire rejoindre dans les arrêts de jeu (3-3). Ce n’est pas demain la veille que le président Rivère et Claude Puel se feront des bisous. Petite éclaircie dans le ciel niçois, la prestation sucrée d’Hatem Ben Arfa.
L’En Avant Guingamp tenait tête à l’Olympique lyonnais jusqu’à la 79ème minute. Avant que Claudio Beauvue, ancienne idole des Rouge et Noir, ne vienne poignarder ses anciens coéquipiers. D’un coup de tête, ça s’invente pas.
Et l’OM dans tout ça ? Avec son nouvel entraîneur Franck Passi, les Olympiens enchaînent un second revers face à sans-grade (on vous aime quand même SMC et SDR). Dans une inconfortable 19e place, Marseille tremble déjà avant la prochaine venue de la terrible ESTAC de Jean-Marc Furlan.
Le Top but du week-end
Le plus beau but est l’œuvre du Rémois Hamari Traoré, même si on a pas mal hésité avec le boulet de canon du Troyen Fabien Camus. Sinon, on a aussi aimé le coup de boule du Caennais Da Silva à l’entrée de la surface de réparation face à Toulouse.
La stat qui tue : 28
Paris l'a joué petits bras contre les novices du Gazélec Ajaccio et s'est imposé 2-0 sans forcer ni être inquiété. Après sa victoire à Lille, le club de la capitale trône déjà en tête devant Reims et Caen, donnant au passage une étrange sensation de facilité. Cette saison, il pourrait bien ne pas y avoir de suspense pour le titre puisqe là où les hommes de Laurent Blanc s'étaient emparés du fauteuil de leader à la 30ème journée la saison passée, ils s'y sont positionnés dès la deuxième cette année. Soit 28 journées de moins à attendre pour mener le course en tête. Un gouffre.
Le discours de bistrot : Le football, rien que de l’émotion ?
Après la remuntada troyenne face à Nice (3-3), le coach troyen Jean-Marc Furlan disait au micro de Canal + : « Je suis heureux parce que l’on a donné de l’émotion aux gens ». C’est vrai, remonter un écart de deux buts, réduits à 10, c’est beau. Mais à trop vouloir jouer la carte émotionnelle (jouer l’offensive coûte que coûte), Jean-Marc Furlan, amoureux du beau jeu qu’il est, oublie trop souvent l’atout pragmatisme. Qu’importe la division, pourvu qu’on ait l’ivresse !