Maintenant qu’on est rentré de plain-pied dans l’année scolaire, les étudiants vont commencer des DS plus longs, plus compliqués et risquent fatalement de se heurter à ce qu’on appelle le syndrome de la page blanche. Le PSG a plus une gueule de grand professeur que d’écolier mais lui aussi, cet après-midi à Reims, a pataugé devant sa dissertation. Comme un ado qui se laisse perturber par l'attrait des jeux vidéos ou des sorties entre copains, le club de la capitale avait sûrement encore la tête dans les étoiles de la Ligue des champions. Le champion de France en titre n'a ainsi pas su se concentrer devant le questionnaire champenois, concédant un match nul imprévu (1-1). Comme un symbole, Zlatan - hors-sujet cet après-midi - et ses petits camarades faisaient leur retour sur le terrain de l'équipe qui a un jour fait dire à Leonardo sa célèbre décla selon laquelle le PSG a "une équipe faite pour l'Europe" plus que pour le championnat domestique. Un élève brillant mais parfoit dissipé en somme. C'est d'ailleurs ce qu'on mettra comme appréciation sur le devoir rémois bâclé par les Parisiens cet après-midi.
Turn-over perdant
Avec une équipe largement remaniée au coup d’envoi et les présences des seconds couteaux que sont Kurzawa, Marquinhos et Stambouli notamment, les hommes de Laurent Blanc prennent le taureau par les cornes d’entrée de jeu. Ils s’octroient ainsi un premier quart d’heure à sens unique dont l’apothéose est une tête de Pastore sur coup-franc placée au fond du but mais refusée pour un hors-jeu fort peu évident. Un fait de jeu suffisant pour permettre aux partenaires de Prince Oniangue de sortir un peu la tête de l’eau et de s’accrocher à une bouée. De Préville met ainsi Thiago Silva au supplice sur son côté droit mais son centre enchaîné trouve Marquinhos et non pas son partenaire Kyei qui convoitait la balle. Ce qu’il y a finalement à retenir du premier acte, c’est que Reims a bien appris sa leçon et que sans briller, les joueurs locaux font le taffe défensivement. C’est la marque des élèves inaptes à obtenir les meilleures notes que de savoir viser la moyenne quand le devoir s’annonce trop difficile.
30 secondes de folie
Forts de leur faculté à contenir les assauts parisiens, les Rémois s’offrent par ailleurs le poteau de Kevin Trapp par l’excellent De Préville pour clore la première période. Le PSG tarde à répondre en deuxième et doit ainsi attendre l’heure de jeu pour faire frissonner Delaune. Aux avant-postes, Marquinhos place une tête bien repoussée par Placide – qui a suppléé Agassa, blessé – et Zlatan, surpris que le ballon lui revienne, loupe très largement le cadre de la tête. Le Suédois n’aime visiblement pas les contrôles surprise. Incapable de bouger le bloc champenois, Laurent Blanc balance 130 millions d’euros sur la pelouse à la 66ème, Cavani et Di Maria faisant ensemble leur entrée sur le pré rémois. Sans résultat notable. Ce sont même, à la surprise générale, les joueurs de Reims qui plantent la première banderille du match en fin de partie. Acculés dans leur moitié de terrain, les partenaire de Signorino jaillissent en contre. Le ballon passe par Bulot, revient sur De Préville qui s'infiltre dans la surface parisienne et centre pour Siebatcheu qui trompe un Trapp impuissant. Delaune explose mais Paris refroidit l'ambiance dans la foulée. Piqués au vif, les joueurs de la capitale mettent moins de trente secondes à revenir à hauteur, Pastore servant Cavani d'une louche au coeur de la surface, l'Uruguayen trompant Placide de près. Action, réaction. Paris évite la défaite, un moindre mal. Il ne méritait de toute façon pas de rester en haut de l'estrade.