Bordeaux 3-1 Lyon
Les matchs des Girondins de Bordeaux en Ligue 1 cette saison, c’est un peu comme une boîte de chocolats. Avec eux, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Et façon Forrest Gump ce samedi soir, les hommes de Willy Sagnol ont couru comme souffle le vent pour faire exploser Lyon au Matmut Atlantique. Ceux qui avaient été décapsulés à Nice (6-1) en milieu de semaine menaient déjà de trois buts à la pause. Avec une équipe remaniée et amputée de très nombreux joueurs de qualité car blessés ou justes physiquement (Lacazette, Rafael, Bédimo, Fékir, Grenier...), les Lyonnais sont complètement passés au travers. Bien lancé par Diego Rolan, Wahbi Khazri s’est ainsi chargé d’ouvrir le score pour les siens avant que Jaroslav Plasiv ne double la mise en déviant un corner dans le but lyonnais. Mis au supplice à l’Allianz Riviera mercredi, Pablo s’est rattrapé de belle manière en assommant définitivement Lyon quelques secondes avant la pause sur un coup-franc. Si la seconde période a vu les Lyonnais tenter de relever la tête, la réduction du score signée Beauvue d’une tête sur un corner s’est voulue anecdotique. Les Lyonnais ont raclé ce soir ce même fond que les Bordelais avaient ratissé en milieu de semaine à Nice et n’aborderont par la réception de Valence en C1 avec une grande confiance. Pour les Girondins, le chocolat du soir avait un goût fort délectable.
Caen 2-0 Gazélec Ajaccio
Le grand gagnant de la soirée, c’est Caen. En disposant du Gazélec Ajaccio au stade Michel d’Ornano, les Normands ont confirmé qu’ils réalisent ni plus ni moins le meilleur départ de leur histoire en Ligue 1. Avec quinze points en huit matches, les Caennais disposent en effet - déjà - d’un peu plus du tiers de points supposément nécessaires à leur maintien, le tout après moins d’un quart de championnat disputé. Chez lui, le désormais 5ème du championnat de France a tout simplement étouffé le promu pendant une grande partie de la rencontre. En mode renaissance sur les bords de l’Orne, Ronny Rodelin s’est ainsi appliqué à mettre ses partenaires en orbite en reprenant du crâne un centre signé Delort. Si les recrues brillent à Caen depuis deux mois, les anciens se sont aussi illustrés et les Malherbistes ont réussi le break sur une action 100% latéraux, Appiah s’infiltrant dans la surface corse pour offrir sur un plateau le 2-0 à Manu Imorou. Toujours sans victoire malgré de bonnes situations en fin de partie, le Gazélec peut contempler ce soir l’écart qu’il lui reste à combler avec un club qui boxe supposément dans la même catégorie que lui.
Rennes 1-1 Troyes
Au même titre que le Gaz, Troyes est un promu en quête de points et surtout d’une victoire. Après 8 journées, ça commence d’ailleurs à urger. C’est pourquoi – certainement – les visiteurs se détachent dans le premier quart d’heure en ouvrant la marque par Jessy Pi sur un contre rondement mené. Surpris, les partenaires de Pedro Henrique se retrouvent contraints à faire le jeu et à s’éviter d’autres percées rageuses des promus qui jouent sagement leur jeu. Sauf que les Troyens ont des manquements depuis l’ouverture de la saison et qu’il va falloir encore quelques semaines pour combler certaines lacunes. C’est ainsi que Fallou Diagne s’est chargé de remettre les Bretons à hauteur dans une seconde période 100% à l’avantage de ces derniers. Rageant pour l’ESTAC dont la première victoire lui tendait plus que jamais les bras. Mais un point à Rennes qui trône sur les hauteurs du championnat, ce n’est finalement pas si mal. Après son nul à Ajaccio (1-1), Rennes piétine encore contre un promu.
Bastia 3-0 Toulouse
Ces dernières semaines, les Bastiais se sont principalement faits remarquer par leur propension à s’attirer des ennuis – parfois de façon litigieuse - et à récolter des cartons rouges. Si bien qu’on en avait oublié que les partenaires de Brandao sont aussi capables de marquer des buts et même beaucoup de buts. Bien que souvent dominateur, Toulouse s’est fait matraquer à Furiani. Comme les Bordelais face aux Lyonnais, les Corses ont réglé leur compte aux Violets en l’espace d’une mi-temps. Julian Palmieri s’est ainsi chargé de prolonger une tête de Brandao envoyée pleine barre pour ouvrir le score. Avant que Sébastien Squilacci, en renard sur un coup-franc mal repoussé par Goicoechea puis de la tête sur un corner, ne vienne claquer son doublé et faire déprimer des Haut-Garonnais tristes seizièmes au classement. Les Bastiais grimpent au 11ème rang.