A l’heure d’affronter Reims, Lyon ne respire pas la sérénité, et c’est peu dire. Le mois de septembre a été quelque peu douloureux, entre la grave blessure de Fekir, les nuls frustrants contre l’OM et La Gantoise alors que l’OL évoluait à 11 contre 10, puis la double défaite contre Bordeaux et Valence. Dans l’ombre, une lumière brille pourtant, c’est le crâne luisant de Christophe Jallet, unanimement reconnu par les médias comme le meilleur joueur lyonnais de ce début de saison. Absent lors des premières journées à cause d’une blessure aux adducteurs, l’ancien Lorientais a fait son retour dans son couloir droit contre Caen fin août, redonnant à l’OL la justesse dont il avait besoin. Même s’il n’avait pas été blessé, Rafael aurait probablement pris place sur le banc, car la hiérarchie semble très claire dans la tête d’Hubert Fournier. Propre défensivement, infatigable remonteur de ballon sur son côté droit, et irréprochable dans son engagement, Jallet est à ce jour le meilleur joueur lyonnais de la saison, ce qui est bien la preuve de la santé fragile des Gones.
« J’essaie déjà d’être un exemple avant tout sur le terrain en me donnant à 200 %. C’est la première qualité que doit avoir un footballeur. On s’est battu toute la saison dernière pour avoir la chance de disputer ces matchs de Ligue des champions. A nous tous d’élever notre niveau d’exigence. » Le latéral frappe encore juste avant de rencontrer Valence. Avec Valbuena et Gonalons, il est le plus expérimenté en Ligue des Champions. Buteur face à La Gantoise, il a été le symbole du Lyon qui veut se réveiller. Mais un seul symbole, c’est bien trop peu. En un an, Jallet est devenu le patron de l’OL, le jeu penche sur lui, les attaques atteignent la surface grâce à sa justesse de passe et de déplacement. Rappelé par Didier Deschamps pour les matchs face à l’Arménie et le Danemark, Jallet et récompensé parce qu’il a retrouvé son meilleur niveau. C’est bien l’un des seuls à l’Olympique lyonnais.