Le choc des Présidents
Si Vincent Labrune s’impose comme un président malin et roué au point d’être le grand gagnant du début de saison olympien, reconnaissons à Nasser Al-Kheläifi, la discrétion de ceux qui pèsent dans le game. Son influence est telle qu’elle ne nécessite ni déclarations tapageuses ni effets d’annonces. En clair, vil lieutenant d’une propriétaire russe qui ne pense qu’à vendre, Labrune n’a pas le quart de l’aura du qatari. Si l’un est un président présenté comme un guignol par ses collègues, Nasser est assurément le parrain de la Ligue 1.
Le choc des stades
Le Parc est mythique, son aura incomparable et force est de constater qu’en comparaison d’un Vélodrome triste et si vide, il n’y a pas photo. Quant à la réception du onze olympien du côté de la Porte d’Auteuil, elle risque d’être célébrée comme il se doit. Sans violence ni crachats, c’est certain car cette époque est heureusement révolue. Ceci étant, l’OM est assuré d’être très fermement accueillie à son entrée sur le terrain. Avec l’envie d’un public parisien qui ne rêve que d’une chose : voir l’OM de Batshuayi se faire laminer par Ibra, corriger par Cavani ou encore Di Maria.
Le choix des supporters
Pauvres Olympiens, vous qui avez été médiocrement balayés en Ligue Europa par l’immense Slovan Liberec, économisez vous le trajet. Allez plutôt profiter des calanques d’autant que vous vous sentirez bien seuls à Paris puisque vos supporters se sont eux-mêmes exemptés du déplacement. Peur du ridicule, crainte de l’affront et conséquences de l’accueil délétère réservé à l’Olympique Lyonnais : les raisons sont nombreuses à ce manque d’empressement et d’envie. Une chose est sûre cependant. Au Parc, dimanche, les Marseillais seront absents et un seul chant résonnera : ici c’est Paris !
Le poids des effectifs et des résultats
Comparer les effectifs marseillais et parisien, c’est comme passer d’un concessionnaire Citroën de province au stand Mercedes en F1. Un changement de planète pour ne pas dire d’univers. 490 millions d’Euros contre 125. Tout est dit.
D’un côté, on trouve une équipe de joueurs moyens dont l’investissement, aux dires mêmes de leur entraineur, est d’autant plus limité qu’ils choisissent leurs matches. Et que dire de leurs choix au vu de leurs si bons résultats… De l’autre, une équipe invaincue, détentrice de tous les trophées français et composée exclusivement d’internationaux A, qui s’exprime à plein en Ligue des Champions et vise la consécration finale.
Sans vouloir être vexant, confronter l’OM version Michel au PSG dominateur de Laurent Blanc, c’est comme se demander si Pastore rivalise avec Alessandrini, si Ibra et Cavani valent en buts et en talent, O.Campos et Batshuayi.
Quant aux résultats, Paris est invaincu cette saison et sort d’une victoire 3-0 contre le Shaktiar Donetsk, grosse cylindrée ukrainienne sans commune mesure avec le Slovan Liberec qui a balayé Marseille à domicile (0-1). Le Vélodrome, imprenable citadelle, n’est plus qu’une caserne à l’abandon et son équipe, un ensemble de soldats démobilisés. Quant aux Parisiens, ils sont prêts à n’avoir aucune pitié...
Certes, comparaison n’est pas raison mais au jeu des différences, Paris l’emporte aisément. Et cette domination est tellement écrasante que l’on voit de plus en plus de Marseillais revêtir le maillot tricolore du PSG.
RETROUVEZ L'AUTRE PARTIE DU CLASH DE LA REDAC : Marseille va forcément triompher au Parc