Il est adulé
« Un Big Mac pour Gignac ! ». Cette douce mélodie entonnée par presque tous les stades français (même au Vélodrome !) traduisait tout de l’image qu’avait l’attaquant auprès du public : celle d’un joueur pataud, très éloigné du profil rêvé de l’attaquant d’aujourd’hui (technique, dribbleur, rapide, vif). Gignac était la risée des observateurs du championnat français malgré ses 102 buts en Ligue 1 au cours de sa carrière. Mais aujourd’hui, l’ancien toulousain semble avoir totalement conquis le public mexicain et notamment celui des Tigres de Monterrey, jugé très chaud et passionné. Ses buts à la pelle (11 buts en 16 journées), qui le placent en bonne position pour le titre de meilleur buteur de la saison, ont bien évidemment aidé. Cependant, le public des Tigres et l’ensemble des observateurs du championnat mexicain ont été étonnés de voir qu’il était très impliqué au sein de son équipe et qu’il assumait parfaitement son rôle de leader. C’est sa grinta et sa détermination, dont il avait déjà fait étalage à l’OM, qui ont définitivement rangé le Mexique dans sa poche.
Il a un nouveau statut
En Europe, Gignac était considéré comme un buteur honorable. Au Mexique, sa notoriété s’est décuplée. Il est en effet très rare qu’un joueur auteur d’une aussi bonne saison dans un « grand championnat » (21 buts en Ligue 1 l’an dernier, deuxième meilleur buteur derrière Alexandre Lacazette) et encore en possession de tous ses moyens décide de s’exiler dans un pays comme le Mexique, dont le championnat est très peu reconnu à l’international. Désormais, l’ex-marseillais joue le rôle de précurseur. À l’image de ce qu’ont fait Thierry Henry ou David Beckham aux États-Unis, Gignac va peut-être ouvrir la voie à d’autres joueurs. D’ailleurs, il a récemment avoué que des joueurs de Ligue 1 s’étaient renseignés auprès de lui pour le championnat mexicain. Grâce à lui, ce dernier est plus médiatisé à l’étranger, surtout en France où les médias continuent de suivre le Français. Preuve de sa notoriété, l’attaquant des Tigres a récemment rencontré un supporter ayant appelé son fils « André Gignac ».
Il vit dans de très bonnes conditions
En décidant de s’exiler au Mexique, l’attaquant français n’a pas choisi les pires conditions de vie, bien au contraire. Il s’est installé dans un cadre proche de celui auquel il était habitué à Toulouse, puis à Marseille. Et même si Monterrey est réputée comme étant l’une des villes les plus dangereuses du monde à cause du trafic de drogues qui y transite, Gignac loge dans une superbe résidence et sa sécurité est parfaitement assurée. Sa famille est également sur place. Enfin, il est le joueur le mieux rémunéré de l’histoire du championnat mexicain avec près de quatre millions d’euros par année selon les chiffres de la presse française. Bref, le joueur des Tigres vit dans de très bonnes conditions de vie, et cela influe forcément sur son état de forme. Il est heureux, et cela se voit. En somme, le Burrito semble mieux lui convenir que le Big Mac.