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Et si l’Argentine manquait le Mondial russe ?

Et si l’Argentine manquait le Mondial russe ?
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Alors qu’elle reçoit le Brésil (cette nuit à 1h) dans le cadre des éliminatoires sud-américains pour la Coupe du monde 2018, l’Argentine est on ne peut plus perplexe. Entre un début de campagne misérable, l’absence de Messi, un choc contre la bande à Neymar qui arrive au pire moment et une nouvelle distribution des cartes dans la zone CONMEBOL, l’Albiceleste est en droit de craindre pour sa qualif’.

Ca a commencé par une désillusion. Le 8 octobre dernier, alors qu’elle reçoit l’Equateur pour lancer ses éliminatoires, l’Argentine se prend les pieds dans le tapis à Buenos Aires contre la bande à Caicedo (0-2). Monumental ! En quête de revanche chez un Paraguay en perte de vitesse trois jours plus tard, l’Albiceleste ne peut alors faire mieux qu’un triste match nul (0-0) et asphyxie déjà son parcours. Voilà pour la toile de fond. Et le problème majeur : cette nuit, les hommes de Tata Martino retrouvent le Brésil alors qu’ils pointent déjà à 5 longueurs des leaders uruguayens, chiliens et équatoriens. Peur-panique. Et un dénominateur communs aux trois premières sorties argentines dans ces éliminatoires : l’absence de Léo Messi. Blessé fin septembre contre Las Palmas en Liga, la Pulga ne manque aucunement au Barça qui caracole en tête du Championnat espagnol mais laisse manifestement sa sélection orpheline, seule au monde.

Messi-dépendant ? Mais non !

Alors que les performances du quadruple Ballon d’Or sous le maillot argentin n’ont jamais été transcendantes – on se demande encore d’où lui est venu son titre de Golden Boy du dernier Mondial – il semblerait pourtant que Di Maria, Pastore, Mascherano et autres Dybala soient perdus sans leur phare guidant. « L’absence de Messi est importante, reconnaît Gerardo Martino, l’absence de joueurs habitués à marquer rend nos objectifs plus compliqués à atteindre. » Outre Messi, la team Argentine doit en effet se passer de l’indispensable serial scorer Citizen, sa Majeste Sergio Agüero (32 buts en 69 sélections dont 10 sur ses 10 derniers matchs). Il n'y a donc pas que la star catalane qui manque en Argentine. En tout cas, ne laissez pas entendre à l’ancien coach du Barça que son onze flanche parce qu’il est Messi-dépendant : « Quand on perd, on me parle de Messi-dépendance mais quand on gagne, étrangement, je n’entends rien de tel. »

Une nouvellle donne sud-américaine

Reste que si Léo Messi n’est pas la pièce essentielle de l’Albiceleste, le moment est clairement venu de le démontrer. Et les malheurs argentins s’amoncellent puisque le calendrier réserve déjà le Brésil aux potes d’un Nico Gaitan gonflé à bloc et qui reste malgré tout confiant. « On a mal démarré, c’est vrai, a déclaré le joueur de Benfica, mais je vous le dis, on va donner tout ce qu’on a et jouer un excellent match pour rebondir. » Jouer le Brésil d’un Neymar en feu après avoir récolté un seul point sur six n’est pas la même chose que l’affronter en ayant fait le plein. L’Albiceleste devra s’appuyer sur sa bonne série en cours à domicile contre son meilleur ennemi (3 victoires sur les 4 dernières réceptions de la Seleçao) pour espérer relever la tête. Si il venait à perdre, le finaliste du dernier Mondial se retrouverait alors en très grande difficulté avec des duels qui s’annoncent contre des formations en excellente forme (Chili, Uruguay, Colombie) et qui s'affirment nettement plus sur la scène mondiale qu'il y a une quinzaine d'années. Oui, il est bien loin ce temps où le Brésil et l’Argentine dominaient outrageusement leur football continental. A présent, ils sont au moins cinq à pouvoir briguer la première place du groupe CONMEBOL. Et l’Argentine, en cas de défaite contre le Brésil, verrait logiquement le spectre d’une éventuelle absence au Mondial 2018 se rapprocher. Ce qui ne lui est plus arrivé depuis Mexique 1970. Ce qui a démarré comme une désillusion pourrait donc se muer en drame national. En 2014, le Brésil a vécu le sien. Serait-ce donc le tour de l'Argentine ?

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