Elle n’avait pas connu le gratin mondial – ou du moins le parfum des compétitions internationales – depuis 30 ans. En battant la Norvège à Budapest ce dimanche soir, la Hongrie a rectifié cette anomalie pour s’inviter à la grande fête française en juin prochain. Son succès (2-0) lui a ainsi permis de faire fructifier une victoire acquise à l’aller au courage et à l’abnégation. Si elle doit évidemment sa qualification à l’élargissement de l’Euro, la sélection portée par Balazs Dzsudzsak a pu compter sur un collectif en plein renouveau et accessoirement une équipe de Norvège très laxiste défensivement. Après un quart d’heure serré entre les deux formations, l’arrière-garde norvégienne cède une première fois sur une offensive locale. Bien lancé dans la profondeur, Tamas Priskin résiste à son vis-à-vis et marque d’une superbe frappe enroulée au cœur d’une défense largement passive. A ce moment du match, la donne ne change pas pour la Norvège qui doit toujours inscrire deux buts pour renverser la vapeur.
La Norvège se fait hara-kiri
Sauf que le deuxième acte est loin de sourire aux partenaires du Madrilène Martin Odegaard. Bien que dominatrice, la formation norvégienne qui comptait sur l’Euro français pour relancer une dynamique dans son football se laisse naïvement piéger en contres. Dzsudzsak, intenable, inquiète à de nombreuses reprises la charnière Hovland-Forren et s’en va même fracasser la barre transversale. C’est finalement sur corner que le joueur de Bursaspor se montre décisif. A la suite de son coup de pied de coin, le ballon ricoche au point de penalty et finit et fond des filets, poussé malencontreusement dans son propre but par Henriksen. Ce même Henriksen qui s’en ira réduire l’écart dans la foulée et qui traduit à lui tout seul le fait que les Norvégiens ont laissé échapper leur chance. Battus faute de réalisme à l’aller, ils se sont faits renverser à Budapest par leur naïveté défensive. Absents des grandes compétitions internationales depuis l’Euro 2000, ils vont donc continuer leur chemin de croix. Méritante tout au long de la phase éliminatoire, la Hongrie, demi-finaliste de l’épreuve en 1972, retrouve le gratin européen. 30 ans après.
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