Vous connaissez sans doute l'expression "Comme le bon vin, on se bonifie avec l'âge". Et bien Maxwell en est l'illustre exemple. Malgré les années qui passent, l'ancien du Barca ne cesse d'étonner et d'élever son niveau de jeu. Ce soir contre Bastia, il disputait son 111ème match avec Paris. Et comme pratiquement les 110 d'avant, il a rendu copie parfaite. Une condition physique toujours au top, dû à son hygiène de vie sans écarts, et une vertu propre à son tempérament, le calme. Jamais la panique ne le gagne, même quand Bastia domine les 20 premières minutes et se fait oppressant sur les cages de Kevin Trapp. A l'image de leur défenseur gauche, les Parisiens relèvent la tête et deviennent plus précis dans leurs transmissions. Une bonne phase dont profite Thiago Motta pour ouvrir le score, en poussant le ballon au fond des filets après une tête de Thiago Silva (1-0, 29'). En confiance, le club de la capitale se met enfin à jouer et c'est le moment dont profite Maxwell pour réaliser un petit festival. Après un relais avec Di Maria, la technique léchée du Brésilien lui permet d'éliminer un joueur, avant de réussir un petit pont sur Squillaci dans la surface. Sa frappe enchaînée est repoussée par la main involontaire de Modesto. Ce n'était que partie remise puisque six minutes plus tard, l'Argentin offrait de nouveau un amour de ballon que l'ex intériste reprenait d'une volée lumineuse (2-0, 38'). Jean-Louis Leca ne peut que constater les dégâts. Premier but en Ligue 1 cette saison pour le meilleur ami d'Ibrahimovic. Et quel but.
Le meilleur professeur pour Kurzawa
Au retour des vestiaires, les deux unités d'avances permettent au PSG de dérouler. Maxwell reste lui vigilant face à la vitesse de François Kamano, qui l'aura gêné sur quelques situations en deuxième période. L'année dernière, Lucas Digne s'était cassé les dents à tenter de ravir le poste. Pour l'édition 2015-2016, c'est Layvin Kurzawa qui veut devenir kalif à la place du kalif. Malgré les bonnes performances du monégasque quand Laurent Blanc fait appel à lui, Maxwell reste dans l'esprit de l'entraîneur parisien indéboulonnable. Et sait que dans les rencontres de Ligue des Champions, il fera toujours le taff. En bon prince, l'impeccable latéral arrêtera son aventure parisienne à la fin de l'année, son contrat prenant fin. Il laissera tout le loisir à sa doublure de passer premier dans la hiérarchie. Mais Kurzawa sait qu'il devra reproduire des prestations à la hauteur de Maxwell pour devenir N°1 au poste d'arrière gauche. Maxwell lui a encore montré le chemin ce soir : Rester concentrer du début à la fin, savoir marquer quand les attaquants parisiens sont à la peine, ou être capable de faire un appel à la 91ème minute pour proposer une solution, malgré le score acquis. Comme au match aller, Paris s'impose 2-0 contre le club corse. Et comme au match aller, Maxwell a offert une prestation aboutie. Avec le but en cerise sur le gâteau.