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Au cœur de l’inauguration du Parc OL

Au cœur de l’inauguration du Parc OL
Le Stade des Lumières lors du match Lyon 4-1 Troyes (20e j. de Ligue 1) - © Ruedufootball.com

Les Gones ont fait le show hier pour leur première dans leur nouvelle enceinte de Décines. En l'emportant 4 buts à 1 face à des Troyens mal embarqués en championnat, les Lyonnais ont étrenné avec la manière un stade espéré depuis longtemps par Jean-Michel Aulas, comme un p'tit fou durant toute la journée ! Récit d’un après-midi historique.

A une heure du coup-d'envoi, les bus accordéons faisant office de navettes affluent aux abords du « Parc Olympique Lyonnais ». Niveau accessibilité, rien à voir avec le trafic particulier et les stationnements osés qui pouvaient précéder une rencontre à Gerland. Niveau restauration, du changement est également à noter. Les fameux stands de kebabs de l'avenue Tony Garnier ont laissé place à des food trucks bien trendy qui, pour avoir testé, proposent des burgers plutôt pas mal gustativement parlant. Mais là n'est pas le plus important. Si plus de 55 000 personnes ont fait le déplacement en banlieue lyonnaise, ce n'est pas pour se remplir la panse, mais bien pour participer à un moment historique en ce jour d'inauguration. Le Stade des Lumières est désormais opérationnel et il faut dire que même vu de l'extérieur, il a de la gueule ! Olivier, tout juste sorti d'une des boutiques présentes autour de l'enceinte pour faire quelques emplettes avec sa petite famille est de cet avis. « La structure est assez impressionnante et au niveau de l'organisation, ça m'a l'air bien rodé ! » Pour Chou, journaliste en plein tournage pour Téléfoot, Lyon est clairement passé dans une nouvelle ère. « C'est très très joli, deux-trois crans au-dessus de l'ancien Gerland. C'est un stade moderne avec toutes les fonctionnalités, un très bel outil pour travailler. » Et en effet, une fois à l'intérieur, c'est beau, on en prend plein les yeux. Combinant virages fermés et tribunes à proximité de la pelouse, le nouveau stade jouit d'une parfaite acoustique, exploitée de la meilleure des façons lors du traditionnel « Ahou ». Scandé au rythme du tambour du capo du virage Nord avant chaque début de match, le chant "made in Sparta" résonne bien plus fort qu'à Gerland et chaque spectateur en prend plein les esgourdes. Un autre petit changement concerne les nouveaux sièges de l'enceinte, qui se replient à chaque fois que la personne assise dessus se lève. Un détail qui, bien qu'il paraisse anodin, peut réserver quelques surprises. N'est-ce pas Maxime ?*

Lacazette, évidemment...

17h00, Ruddy Buquet siffle le premier coup-d'envoi de l'histoire du grand stade. Dans un 4-3-3 remis au goût du jour par Bruno Génésio – qui effectuait pour sa part sa première en championnat à la tête du club - l'OL se cherche mais parvient néanmoins à ouvrir le score peu après le quart d'heure de jeu. C'était écrit. Qui d'autre qu'Alexandre Lacazette pour inscrire le tout premier but dans ce nouvel écrin ? Même Jean-Michel Aulas l'avait annoncé. Prends ça Paul le poulpe. Attendu par tout le stade, le but engendre une euphorie ultra bruyante dans les gradins, qui envoient un sacré paquet de décibels ! La suite de la première mi-temps se veut en revanche bien plus terne et hormis une reprise en mode ninja d'Umtiti, les spectateurs n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent. Profitant de la pause pour s'en griller une, Thomas et Yacine sont pourtant confiants pour ce qui est de la suite de la rencontre. « Ça va faire 3-0 ! Avec un deuxième but pour Lacazette ! » Et bien raté messieurs. L'attaquant lyonnais ne marquera pas de second but et sortira même une minute après la magnifique égalisation troyenne, remplacé par un Claudio Beauvue hué pour son entrée. Les Lyonnais ne tardent pas à réagir et reprennent les devants quatre minutes plus tard par l'intermédiaire de Rachid Ghezzal, l'enfant du cru, né à Décines et résidant à moins de cinq minutes du stade. Jordan Ferri ira lui-aussi de son but à dix minutes du terme de la rencontre. Entré à la place de Gonalons, blessé et indiponible pour plusieurs semaines, le milieu lyonnais a joliment répondu à la minasse envoyée par Camus en enroulant parfaitement une frappe de 25 mètres dans la lucarne de Paul – J'ai 18 piges mais j'en fais 30 – Bernardoni. Une réalisation qui vient toutefois interrompre une ola lancée quelques instants auparavant dans les tribunes. Les supporters de l'OL ne lui en voudront pas. En toute fin de match, Claudio Beauvue parachève le succès des gones en marquant d'une tête opportuniste sur corner et prouve qu'il est possible de se faire siffler par son propre public en inscrivant un but. Champion ! 

« I Gotta Feeling, wouhooouuu »

Qu'importe, en l'emportant 4 à 1 pour sa première, Lyon aura fait l'essentiel face à des Troyens déjà quasiment condamnés à la relégation. Bien que le match soit terminé, la majorité des spectateurs restent à leur place. La raison ? Comme l'annonce juste après le coup de sifflet final Joffrey Dassonville, le nouveau speaker du stade, la fête n'est pas encore terminée. Afin de marquer le coup, plusieurs animations ont été prévues afin de clore la soirée en beauté. En quelques minutes, une scène de concert se monte dans le rond central et des centaines d'ados se positionnent sur la pelouse. Les lumières s'éteignent, le son de la musique augmente et le show peut enfin commencer. Une jeune freestyleuse ouvre le bal, enchaînant les skills balle au pied. Tours du monde, contrôle de la nuque, jongles en tous genres, tout y passe. Une performance savoureuse, qui amuse le public, un brin complice ! S'ensuit la prestation de Pockemon Crew, une compagnie de danseurs plutôt agités. Là-encore, le spectacle est bien sympa et fait petit à petit monter la température avant l'arrivée de LA star de la soirée : will.i.am ! Bon, les Black Eyed Peas sans l'Indien, ça change pas grand chose, mais sans Fergie – pas le vieux aux joues rouges qui mâchait violemment ses chewing-gums sur le banc de Man U - ça perd tout son charme. Ayant également zappé la fin du concert, Guy et Rémy sont plus que satisfaits du déroulement de la soirée à la sortie du stade. « Pour une première, c'est réussi ! » Et comment ! Un stade quasi comble, des buts dignes de la Bundesliga et des animations de premier choix en guise de prolongations, que demander de plus ? En s'éloignant du stade, on se retourne une dernière fois et on contemple cet énorme diamant blanc briller dans la nuit. Il est vraiment beau ce stade... 

* Pour l'anecdote, Maxime, c'est mon neveu. 10 ans et excité comme une puce à l'idée de voir ses joueurs préférés « pour de vrai ». Debout et braillant le nom des joueurs lors de la présentation de ces derniers, le bougre a rapidement oublié que le siège sur lequel il était assis quelques secondes auparavant s'était replié. La suite, vous l'avez sûrement devinée. Le gosse se rassoit sans faire attention, se vautre, et éclabousse par la même occasion d'Ice Tea la spectatrice assise juste devant lui. Mais bon, faut pas lui en vouloir, il est blond...

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