En quatre ans à Lyon, Yoann Gourcuff s’est offert la bagatelle de 19 blessures et des séjours à l’infirmerie démesurément longs. Et il a eu droit à tout le gaillard : les côtes, le dos, les adducteurs, le pied... Même son chien s’y est mis en lui provoquant une entorse lors d’une promenade banale quand ce n’était pas un coéquipier qui lui broyait la main en le saluant au sortir de la pelouse. Ce week-end à Rennes, le natif de Ploemeur a attaqué sa moisson de blessures bretonnes par la cheville et le genou suite à un tacle mal maîtrisé de Mbengue. Mais il semble acquis que le Pierre Richard de la Ligue 1 est encore menacé par des pépins tous plus loufoques les uns que les autres.
10. Fracture du tympan et luxation des osselets
Monsieur Gourcuff est fragile, très fragile. Et lors d’un match contre Caen où Vincent Bessat et Sylvain Armand se chauffent, l’ancien Bordelais a le malheur de remonter ses chaussettes trop près de monsieur Bastien qui s’en va calmer la querelle à coups de sifflet virulents que ne supportent pas les oreilles de Gourcuff. Résultat : une fracture du tympan gauche et luxations des osselets, trois semaines d’arrêt.
9. Fracture nasale
Corps arbitral en cause toujours. Contre Guingamp, Gourcuff a été aligné sur le côté droit par Montanier pour laisser l’axe à Quintero, plus satisfaisant à l’entrainement. Moins à l’aise et en manque de repères, le néo-Rennais flirte trop avec la ligne de touche, beaucoup trop même. Le drame survient à la 66ème : suite à un hors-jeu de Ntep, l’arbitre de touche lève son drapeau et s’en vient fracasser Gourcuff en plein visage. Résultat : fracture nasale et saignements abondants, le milieu de terrain doit quitter ses partenaires.
8. Dermatite atopique
Passé de Lyon et ses maillots Adidas à Rennes et ses tuniques PUMA, Gourcuff revêtit les couleurs bretonnes avec grand plaisir jusqu’à la nomination de Rolland Courbis en tant que conseiller du club. Ayant le goût du détail, l’ancien coach montpelliérain va jusqu’à faire changer la marque de lessive utilisée par le club. Exit l’Omo jardin secret, à Rennes, on va désormais composer avec un classique Dash 2 en 1. Sauf que la petite différence moléculaire entre les deux lessives ne sied pas à Gourcuff qui déclenche rapidement une dermatite atopique (eczéma) sur tout son corps, ce qui lui vaut une batterie de tests et une absence de cinq jours.
7. Indigestion à la galette-saucisse
Celle-là est certainement trop facile mais quand même. Rentrer en Bretagne après plusieurs années d’exil, c’est exposer son estomac au retour des coutumes culinaires locales. Lors d’un Fest-noz à Carhaix avec amis et famille, Yoann se laisse aller sans préavis à un galette-saucisse bien copieuse. La grande courbure de son estomac n’y résiste pas, son système sympathique non plus. Le joueur manque ainsi trois jours dont un déplacement à Marseille.
6. Fracture du crâne suite à la chute d’un drone
On vit une époque de fous où la technologie prend le pas sur beaucoup de choses dans notre quotidien. Le foot n’y échappe pas et alors qu’il lui prend l’envie d’aller espionner un Rennes / Bourg-en-Bresse en Coupe de France à coups de drone et de GoPro, Jean-Michel, natif de Paimpoint, perd le contrôle de son engin en début de seconde période et s’en vient violemment heurter...la tête de Gourcuff. Evidemment. Attaqué par un drone, Gourcuff se fracture donc légèrement le crâne, manquera trois semaines et aura droit au casque sponsorisé par Petr Cech pour l’accompagner dans ses futures aventures footballistiques.
5. Fracture de la rétine suite à un accident d’avion en papier
C’est bien connu, la Ligue a beau nous offrir le Challenge Orange et les clubs celui de la Golden Barre pour nous éviter l’ennui profond de la mi-temps, certains continuent de trouver le temps long en tribunes. De fait, après avoir passé 10 minutes a affûté un avion élaboré à partir du fascicule de match Rennes-Angers, le petit Mathieu, 11 ans, effectue un lancer parfait en début de deuxième mi-temps – salué par la foule d’ailleurs. Sauf que la pointe de l’avion en papier surprend Gourcuff qui la prend en plein dans l’œil. Fracture de la rétine pour l’ancien Lyonnais et deux semaines d’arrêt. Il aura cette fois droit à un cache-œil sponsorisé par le capitaine Crochet pour accompagner ses futures rencontres.
4. Croque-en-jambe d’une...taupe
La rivalité entre Rennes et Nantes fait toujours rage et à l’orée d’un nouveau duel en mars 2016, les supporters nantais introduisent à la sauvette des taupes dans le Roazhon Park pour saccager la pelouse de leur ennemi intime. Sauf que ça ne tourne pas comme prévu et les taupes, bien au chaud sous l’herbe rennaise, ne montrent pas le petit doigt. Sauf une qui s’en vient gober de l’air en première mi-temps alors que Yoann Gourcuff s’élance pour tirer un penalty. Evidemment (évidemment), le milieu de terrain voit son pied d’appui heurter la taupe – qui meurt sur le coup – et se rétame sous le regard amusé des supporters nantais. Bilan de l’accident : perte de René et entorse de la cheville pour Gourcuff, décidément pas au « taupe » et qui manquera deux nouvelles semaines.
3. Fracture des poignets
Le 12 mars 2016, Yoann Gourcuff joue son premier match intégral contre l’OL et punit son ancien club en réalisant un match ébouriffant (un doublé et une passe décisive pour Boga). Rennes s’impose 3-1, Gourcuff est ovationné par tout un peuple et s’offre un tour de terrain salvateur. Si les médias s’emballent, la providence, elle, tire la gueule. Pour rééquilibrer les choses, alors que Yoann s’offre après le match les services de son kiné en salle de soins, les pieds de la table de massage cèdent et l’ancien international se rétame violemment au sol avec pour résultat, une fracture à chaque poignet. Conséquences : trois semaines d’arrêt et une séance de dédicaces au Carrefour de Bourg L’Evêque évidemment annulée.
2. Brûlures multiples du 2ème degré
Suite à un entrainement de haute-volée où il aura montré à la fois son retour en forme et sa carrure de patron à ses partenaires, Gourcuff est autorisé par son entraineur à passer par la case soins avant les autres. En quête de bien-être, le Rennais décide de s’offrir une séance jacuzzi bien méritée précisément le jour où le thermostat a une couille dans la matrice. Résultat des courses, l’eau qui devait être aux alentours de 26 degrés est à 43 et le joueur s’ébouillante. Avec ses brûlures multiples du 2ème degré, l’ancien Lyonnais manque une semaine de compétition et au sein de sa direction, les esprits commencent à s’échauffer.
1. Syndrome d’épuisement professionnel
De retour à la compétition, Yoann Gourcuff peut enfin consacrer un peu de son temps au salaire ultra complexe qu’il a signé quelques mois plus tôt et se pencher dessus. Calculette en main, alors qu’il tente des prédictions sur ses émoluments éventuels à venir, le joueur se perd entre son salaire fixe, ses primes de matchs joués, ses primes de mois achevés (ou non) et ses primes liées aux résultats sportifs de sa nouvelle équipe. Au final, entre son transfert, le nouvel enchainement des matchs et ses calculs trop complexes, son cerveau ne supporte pas la charge et se met à bloquer. Le joueur s’offre un burnout puissant et soignera son syndrome d’épuisement professionnel par une cure de deux semaines au 100 Boulevard Hébert, la Thalasso de Saint-Malo. Courage, Yo !
Note : cet article se veut purement humoristique et l’ensemble de la rédaction souhaite évidemment le meilleur pour la carrière de ce joueur au talent hors du commun qu’est Yoann Gourcuff.