Toulouse manque de tranchant, mais reste convaincant
On ne s'attendait pas à une soirée comme celle-ci au Stadium de Toulouse, nouvellement inauguré sous la bienveillance de Just Fontaine. Après la déculottée prise au Parc des Princes en première partie de saison, on s'attendait à observer du coin de l'oeil l'armada parisienne dévorer le onze toulousain. Pas du tout. Les hommes de Dominique Arribagé ont fini par comprendre qu'il était temps de se réveiller, et ont livré une prestation digne de ce nom face à ceux qu'on a l'habitude de voir bien plus agressifs.
Les Toulousains ont bien su profiter de la nonchalance parisienne pour jouer en contre et se provoquer de belles occasions, notamment grâce à Wissam Ben Yedder dont le cuir attrape la transversale après avoir laissé David Luiz sur place. Martin Braithwaite s'est également montré dans un grand soir, faisant part aux travées pleines du Stadium de l'étendue de son talent malgré le pressing de Marquinhos. L'unique but de la rencontre aura été inscrit par celui dont Paris a besoin dans ces moments, le grand Zlatan. Sur un corner de Lucas, David Luiz dévie de la tête pour Ibra qui propulse le ballon au fond des filets d'un coup de tête nerveux (72, 0-1).
Le Téfécé reprend l'avant-dernière place (20 pts), accroché par Nantes. Paris reste éternel leader avec 57 points et 23 d'avance sur son dauphin Angers
Bordeaux stoppe la série des Dogues
Cela faisait huit matchs que le LOSC n'avait plus concédé de défaite, et ce sont les Girondins qui viennent mettre un terme à cette bonne lancée. Dans un match où Cédric Carrasso n'aura été que peu inquiété si ce n'est de loin, les locaux ont pris l'ascendant sur leur adversaire grâce à une tête de Cheick Diabaté qui finit sous la barre, après un bon centre de Khazri (52', 1-0). Bordeaux aurait pu enfoncer le clou en fin de match avec un coup franc du meilleur Tunisien de Gironde qui vient frapper la transversale d'Enyeama (88'). Les marine et blanc passent en première partie de tableau (9e, 29 pts) tandis que Lille est 14e avec 25 points, à égalité avec Bastia (15e).
Le Gaz et Reims au coude à coude
Le Gazélec a attaqué d'emblée cette rencontre en offrant à ses spectateurs un but dès la 2e minute de jeu grâce à une erreur de Mandi qui se fait piquer le ballon par Boutaïb, qui vient fixer Placide (1-0). Les Rémois égalisent et prennent même l'avantage avant la pause grâce à un doublé signé Nicolas de Préville (22', 31' ; 1-1, 1-2) en faisant preuve de réalisme et en jouant plus loin de leurs bases. Celui qui n'est plus vraiment le “Petit Poucet de Ligue 1” réussit tout de même à revenir au score au retour des vestiaires grâce à un but et un soupçon de réussite de la part de Djokovic (72', 2-2). Avec 22 points, Reims flirte avec la zone de relégation (17e). Les Corses sont quant à eux 13e, juste devant Lille avec 26 points.
Les Canaris arrachent un point à Guingamp
Si l'on devait donner un exemple du typique 0-0 en Ligue 1, on citerait très certainement un Guingamp-Nantes. Mais cette 21e journée, les deux équipes ont semble-t-il eu envie de rentabiliser l'abonnement des habitués du Roudourou. Après une première mi-temps aux teintes Armoricaines grâce à Benezet à la 3e minute (1-0) et Salibur (25', 2-0) qui reprend du plat du pied un centre du premier buteur. À la pause, Guingamp domine cette rencontre et le bloc rouge et noir reste concentré. Mais il n'en faut pas des masses pour déstabiliser les Bretons : un but contre son camp de Kerbrat (63', 2-1) fait paniquer les Guingampais qui laissent Nantes reprendre la maîtrise du jeu. Les Canaris viennent véritablement arracher le nul dans le temps additionnel grâce à un festival de Sabaly (90'+2, 2-2) qui vient décrocher un missile du pied gauche dans la surface pour battre Lössl. À noter, l'expulsion de Sankharé trois minutes plus tard pour un geste qu'on aimerait ne pas voir sur les terrains (90'+5).
Bastia s'en sort face à Montpellier
On aimerait être prévenus avant de devoir regarder Bastia jouer le samedi après-midi. Prévenus que ce match ne valait certainement pas la peine de perdre une heure et demie de son temps, en tous cas. Les Bastiais ont tout simplement fait preuve de réalisme, en inscrivant un but sur leur unique tir cadré de la rencontre, une tête croisée d'Ayité (48', 1-0). Plus joueurs en seconde période, les Corses ont livré un match pauvre en occasions face à un MHSC d'une timidité maladive. Ces derniers pointent à la 16e place, à égalité de points avec Reims (22). Bastia n'a qu'une place de plus (15e) avec 25 points.
L'ESTAC craque devant Rennes
C'était trop beau pour être vrai. Toujours à la recherche de son premier succès cette saison, Troyes avait pourtant merveilleusement entamé la rencontre. Après l'ouverture du score de Camus qui envoie le ballon dans le petit filet, des 20 mètres (7', 1-0), Corentin Jean pense faire le break en signant un but de la tête, sur coup de pied arrêté (15', 2-0). Mais c'était sans compter sur l'appétit des Rennais, qui renversent la tendance en 25 minutes. Diagne réduit le score sur penalty en prenant Bernardoni à contre-pied (21', 2-1) avant l'égalisation de Dembélé qui propulse une lourde frappe sous la barre du gardien troyen (28', 2-2). Nouveau penalty pour les visiteurs dix minutes plus tard, qui permet à Diagne de planter son deuxième but de la soirée (38, 2-3). Cette fois, c'est pleine lucarne. Les Aubois, totalement en train de sortir de leur match, ne peuvent rien en seconde mi-temps et finissent logiquement par encaisser un quatrième but sur une réalisation de Grosicki qui trouve un angle difficile (81', 2-4). Rennes est provisoirement 5e (31 pts), Troyes est en pleine crise (8 pts).