Au coeur du match :
Pour la deuxième opposition entre le PSG et Toulouse, après celle en Ligue 1 samedi dernier (1-0 pour Paris), Laurent Blanc a réservé quelques surprises dans le onze titulaire. Dans l'axe de la défense, Kimpembe se voit confier le poste au côté de David Luiz, tandis que Ongenda est titularisé pour la 2e fois de la saison. Cavani, dont les états d'âme font débats au sein du vestiaire ces derniers jours, anime l'attaque avec Lavezzi.
Le match démarre en boulet de canon. D'entrée, les Parisiens veulent faire la différence mais Goicoechea éteint la mèche de Cavani, sur un centre léché de Di Maria (5'). Le TFC, lui, continue sur la lancée de sa bonne prestation de samedi, face au même adversaire. Après une bourde de Kimpembe qui s'emmêle les pinceaux, Braithwaite donne des frissons à Sirigu mais Regattin ne conclut par l'offrande (7'). Plus précis et présent dans les duels, les Haut-Garonnais ouvrent logiquement le score quatre minutes plus tard : sur un une-deux de qualité dans la surface de réparation parisienne, le latéral gauche Moubandje, venu créer le surnombre, et Regattin, passeur décisif, se jouent de la défense du tenant de la compétition (1-0, 11'). Une sanction justifiée pour les hommes de Laurent Blanc, trop poussifs et n'arrivant pas à imprimer un rythme. Leurs transmissions sont trop lentes et se voient neutralisés par le système toulousain, bien en place. Pour le moment, Dominique Arribagé réussit son coup. L'ouverture du score est loin de réveiller l'orgueil des joueurs de la capitale. Malgré la qualité de centre de Kurzawa, le seul dans le coup en première période, Cavani et Lavezzi se montrent imprécis dans le dernier geste. A la mi-temps, les sifflets du Parc raccompagnent des Parisiens peu incisifs et trop brouillons dans le jeu pour espérer mieux.
Au retour des vestiaires, Sirigu doit s'employer pour éviter le naufrage dès l'entame. Sur une frappe puissante du buteur Moubandje, le portier italien enlève le ballon de la lucarne main opposée (48'). Sans doute galvanisés par l'arrêt tonitruant de la doublure de Trapp, les champions de France mettent enfin de l'allant dans leurs attaques et égalisent. Sur un corner frappé par Lavezzi, David Luiz place un coup de tête imparable (1-1, 54'). Ils sont même prêts de marquer un deuxième but. Di Maria accélère et décale Kurzawa sur le côté gauche. En pleine course, l'arrière gauche centre fort mais Yago intervient en catastrophe et détourne du tibia en corner (58'). Laurent Blanc sent son équipe dans une bonne phase et décide de booster son attaque avec les rentrées de Lucas et Ibrahimovic. Le géant suédois croit trouver le chemin des filets dès son premier ballon après avoir repris une première frappe de David Luiz repoussée par Goicoechea. Mais le Brésilien avait été signalé hors-jeu à juste titre (65'). Les joueurs de Dominique Arribagé, un peu à court physiquement, tentent de procéder en contres. Ou attendent l'inspiration géniale, à l'image de celle de Regattin. Il tente un lob de 45 mètres depuis son camp, un tir pas loin de surprendre Sirigu (78'). Mais finalement, c'est toujours le PSG qui gagne. Comme depuis le début de saison. Spajic crochète Layvin Kuzawa qui s'écroule dans la surface. Penalty. Zlatan Ibrahimovic ne rate pas l'occasion et permet au PSG de se qualifier sans passer par les prolongations (2-1, 89').
L'acteur phare de la rencontre :
Layvin Kurzawa. A chaque fois que Laurent Blanc lui donne l'occasion de briller, l'ancien monégasque ne loupe pas sa chance. Dans le onze en lieu et place de l'habituel titulaire Maxwell, il n'a pas chômé dans son couloir gauche. Proposant sans cesse des solutions, il a également fait preuve d'une précision remarquable dans ses centres, que Cavani et Lavezzi ont par moment gâché. A l'origine du penalty transformé victorieusement par Ibrahimovic (89').
L'action de la rencontre :
Le lob de 45 mètres tenté du rond central par Adrien Regattin, assurément. A la 78ème minute, Toulouse est malmené par un PSG revenu au score et dominateur. Mais un éclair de génie aurait pu remettre le club haut-garonnais devant au tableau d'affichage. Le geste est venu de son virevoltant ailier de 24 ans. Sirigu a bien cru voir le ballon attérir dans ses filets.
Le taux de régalade :
Ce 16es de Coupe de France s'est révélé très plaisant. Du spectacle, du rythme, des occasions, des rebondissements. Tout y était. Les Toulousains croyaient bien prendre leur revanche de leur défaite samedi en Ligue 1 (0-1) mais les locaux se sont repris en seconde mi-temps. D'abord par David Luiz d'un coup de boule rageur, puis par un penalty de Zlatan Ibrahimovic. Les Toulousains auront une ultime chance de gagner un match face au PSG mercredi prochain, en demi-finale de Coupe de la Ligue.
7/10