Au coeur du match :
Après leur première défaite de la saison en Ligue 1 contre Lyon dimanche (1-2), la réaction des joueurs de Laurent Blanc était attendue. Surtout qu'ils n'ont plus aligné deux revers de suite contre des clubs français depuis l'arrivée aux commandes de l'ex sélectionneur des Bleus...
Le début de match est poussif dans les deux camps. La possession de balle est parisienne mais stérile, sans accélération vers l'avant. Les Stéphanois effectuent un pressing haut sans se montrer agressifs sur le porteur du ballon. Le tandem Ibrahimovic-Cavani sévit au bout de 11 minutes de jeu. Le premier trouve le second dans un trou de souris qui s'en va crucifier Ruffier (1-0, 11'). Christophe Galtier avait demandé de l'audace et du culot à son équipe pour bousculer un PSG obnibulé par son match retour contre Chelsea. Message compris par Eysseric qui tente un lob des 30 mètres sur Sirigu, avancé. De peu à côté (26'). Mis à part cette tentative lointaine, les locaux affichent un déchet technique impressionant dans les 30 derniers mètres. Sur sa deuxième occasion, Paris plante le clou avec un deuxième but. Après un coup franc mal renvoyé, le ballon revient dans les pieds d'Ibrahimovic qui centre fort, le ballon est dévié par une "madjer" de Cavani et poussé au fond par Marquinhos (2-0, 35'). On se dit que le score ne bougera plus jusqu'à la mi-temps. Mais Kurzawa passait par là... Son tacle dans la surface sur Malcuit offrait un penalty aux Foréziens et surtout la possibilité de redonner de l'interêt à ce quart de finale de Coupe de France. Eysseric ne manquait pas l'offrande (1-2, 43'). En place, les Parisiens géraient sans être inquiétés. Mais ce penalty redonnait de l'espoir à des Verts pourtant à la peine dans le jeu.
Boosté par la réduction de l'écart avant la pause, Sainté semblait retrouver des jambes et se projetait beaucoup plus rapidement vers l'avant. Le PSG, en souffrance en deuxième période et sûrement emoussés par l'accumulation des matchs, tentait de contenir les vagues stéphanoises en plaçant quelques contres, à l'image du poteau de Pastore, pas loin de tuer l'issue du match (65'). Le geste de la partie ? Sans doute cette intervention décisive de Thiago Silva dans les pieds de Selnaes dans la surface parisienne (88'). Le rentrant Lucas mettait fin à tout suspens après une percée dans la muraille stéphanoise et un tir imparable (3-1, 90+3').
Loin d'être impériale mais très réaliste, le PSG s'évite les prolongations et jouera les demi-finales de Coupe de France. Le club de la capitale s'est surtout rassuré pour Chelsea la semaine prochaine.
L'homme du match :
Thiago Silva. Il avait déçu face à Lyon dimanche (1-2), à l'image de toute l'équipe. Il s'est rattrapé comme il faut ce soir. Le patron de la défense parisienne a montré le chemin à ses coéquipiers, coupant net tous les centres et offensives des Verts, quand son équipe était en danger dans la dernière demi-heure.
L'action phare de la rencontre :
Le but en fin de rencontre de Lucas. Entré à la place de Cavani (86'), le Brésilien s'est offert un rush dont lui seul a le secret, profitant de la fatigue des défenseurs de Saint-Etienne. Sa vitesse et sa tonicité ont fait le reste. Grâce à ce but, il évitait surtout à son équipe d'aller jouer les prolongations.
Le taux de régalade :
Un match à demi teinte. D'un côté, les Parisiens voulaient à tout prix se rassurer après leur revers de dimanche sans faire le spectacle. Les Stéphanois ont fait preuve de beaucoup d'engagement, mais les attaquants n'ont pas le même niveau que ceux de Lyon dans la finition. Paris a su remporter la partie grâce à un grand réalisme.
5/10