MENU

Captain Francia : Civil War

Captain Francia : Civil War
Evra en Iron Man ? Il fallait y penser, on l’admet.

Le monde du cinéma s’apprête à se faire sérieusement secouer par l’arrivée sur grand écran ce mercredi 27 avril de Captain America : Civil War, le 13ème épisode de l’univers cinématographique signé Marvel. L’occasion de se rendre compte que dans les rangs de l’équipe de France de football, une guerre civile n’est pas forcément si loin non plus. Si l’on force un peu le trait.

Iron Man, Captain America, Spider-Man... Quiconque n’a jamais entendu parler de ces personnages vit probablement dans une grotte. Ou sur une autre planète. Les super-héros ont en effet pris une place conséquente dans l’industrie du cinéma et dans la culture populaire ces derniers temps, au point de créer l’événement à presque chaque sortie de leurs itérations cinématographiques. Celle qui va venir bousculer les cinémas de France et du monde est loin d’être la moins attendue puisque Captain America : Civil War, troisième épisode des aventures du soldat à la bannière étoilée, contera une lutte interne aux seins des Avengers, l’équipe de super-héros Marvel qui réunit entre autres Iron Man, Spider-Man, Ant-Man ou encore Black Widow. Vous avez manqué les 12 épisodes précédents et vous vous sentez un peu perdu à l'heure d'assister à cet affrontement gigantesque ? N’ayez crainte, la rédaction de Rue du Football – Euro-2016-France vous offre un petit rattrapage...à sa manière :

Juin 2010. Une faction d’Avengers est envoyée en mission en Afrique pour une tâche extrêmement délicate et dangereuse. : ramener une deuxième Coupe du monde. Légèrement désavouée par l’opinion publique après des incidents impliquant notamment le peuple irlandais, l’armada fantastique menée par son leader Domenech se sait épiée de toute part et n’a pas le droit à l’erreur. L’impensable se produit toutefois. L’équipe de super-héros, pourtant en pleine lutte afin de contrer les terribles ascensions espagnoles et allemandes, commet une erreur aux dommages collatéraux et aux conséquences redoutables. Le manque de contrôle d’un des leurs, Nicolas Anelka, met le feu aux poudres. Se croyant dotés d’un pouvoir d’auto-décision absolu, les Bleus se mettent en grève. La planète est sous le choc et la France subit une onde de choc sans précédent. La manière catastrophique de gérer l’événement par l’équipe – et par l’Iron Man Patrice Evra en tête - conduit le gouvernement français à adopter des mesures inédites. S’ingérant dans les affaires de l’équipe bleue, les dirigeants comptent bien reprendre la main et le contrôle sur la formation tandis que le monde entier désapprouve les méthodes de l’armada tricolore.

Les accords de Knysna

« Ce n’est plus possible », lit-on alors partout. Non, très clairement. L’opinion publique va tout à coup faire exploser le cadre de l’autogestion d’un groupe qui s’est senti pousser des ailes et s’est longtemps cru au-dessus des lois.  « Ces caïds immatures qui commandent à des gamins apeurés devront rendre des comptes à l’Etat ! » juge en tapant du poing sur la table une haute responsable gouvernementale. Passée la folie africaine, l’heure est donc véritablement au changement chez les Avengers. Désormais, tous leurs actes seront contrôlés et scrutés à la loupe selon un texte sans précédent : les accords de Knysna. Premiers représentants des valeurs du football français, les joueurs de l’équipe de France devront accepter de se soumettre à des règles de politesse bien précises et auront grandement intérêt à soigner leur communication. « Il en va de l’avenir de ce sport dans l’hexagone ! » entend-on ici et là. Sous la direction de Laurent Blanc d’abord puis de Didier Deschamps ensuite, la réforme se met en place. Disponibles aux entrainements, toujours souriants, admirables sur et en dehors du terrain, cette équipe de super-héros incarne désormais tout ce qui s’oppose à un caïd ou à un malfrat. A présent, ce sont des gentlemen et des gendres idéaux affublés du maillot tricolore qui viendront taper le ballon.

Six ans après les terribles événements de Knysna, la crise couve toutefois au sein des Avengers. Tout a été remis en cause par une sombre affaire de sex-tape impliquant deux membres de l’équipe : Karim Benzema et Mathieu Valbuena. Jusqu’alors défenseur de la couleur bleue nationale, véritable leader charismatique et technique lors de la dernière Coupe du monde, le joueur de Madrid se retrouve victime directe des accords de Knysna. Accusé par la justice d’avoir contribué à faire chanter Valbuena, il voit son image sévèrement écornée et l’opinion publique se retourne brusquement contre lui. Ils sont là, les fameux accords de Knysna et leurs conséquences : désormais, ce n’est plus le sportif qui prime en exclusivité mais l’image renvoyée par le joueur et sa capacité à se fondre dans le groupe. Celui qui a déclaré « être sincère » en toute circonstance apprend au début du mois qu’il est officiellement recalé pour la prochaine mission en France, faute d’avoir été capable de respecter les accords. La fracture définitive au groupe France semble irrévocable. Voilà le début de notre Civil War.

De quel côté êtes-vous ?*

Il est donc aisément possible de faire ressortir deux factions distinctes au sein des Bleus. Ceux qui ont accepté de se soumettre aux nouvelles règles de la FFF sont au nombre de six et sont menés par l’inattendu Patrice Evra et son armure à toute épreuve. Oui. Patrice Evra, qui a toujours été un rebelle dans l’âme, a appris de ses erreurs et cherche à se racheter une conduite au nom de ce qu’il considère juste. Plus de sorties non maitrisées, plus de tacles médiatiques assassins : l’Iron Man des Bleus est droit dans ses bottes et assume pleinement son changement de camp. Autour de lui, on retrouve l’infatigable capitaine des Bleus, Hugo Lloris, véritable roc et rempart de celle qu’on peut appeler la Team Evra. Le gendre idéal Olivier Giroud, le performeur à l’éternelle tête d’ado Antoine Griezmann ou l’irréprochable Moussa Sissoko, proche du sélectionneur, complètent cette super-équipe qui obéit au doigt et à l’œil aux injonctions de ses supérieurs. Avec en ultime fer de lance l’élégant Blaise Matuidi qui, déjà sous le joug de la communication ultra maitrisée du PSG, sert même d’étendard promotionnel à Nike, l’équipementier qui confectionne les combinaisons des Avengers. La team Evra, à la demande de ses supérieurs, s’avance donc comme l’équipe de super-héros qui sauvera la patrie cet été.

De l’autre côté, l’équipe rebelle a fait de Karim Benzema et son bouclier indestructible son évident leader charismatique. La Team Karim abrite en son sein l’autre pendant de l’affaire de la sex-tape : Mathieu Valbuena. A la surprise de tous, l’Ant-Man des Bleus suit celui à qui la justice l’a opposé à l’heure où les troubles médiatiques ont écorné son image à lui aussi et où il peine à reprendre pied. Les deux ennemis d’un jour sont accompagnés dans leur lutte par une autre tête brûlée irréprochable sur le plan sportif mais qui peine à trouver sa place dans le moule de la communication ultra-perfectionnée des Bleus : Hatem Ben Arfa. Autrefois décrit comme ingérable, il n’a évidemment jamais détenu l’image du fils parfait et peine à franchir les portes de Clairefontaine. Aux côtés de ces trois super-héros passés par Lyon, on en trouve un quatrième en la personne d’Alexandre Lacazette. Face à la communion créée et à l’alchimie qui règne en Bleus, le Rhodanien n’arrive pas à trouver sa place malgré un talent sportif indéniable. Il en va de même pour Stéphane Ruffier, gardien de talent mais qui souffre de son excès d’ambition jugé gênant pour l’image. Enfin, dernier arrivé dans l’équipe, Mamadou Sakho, qui paie plein pot une erreur malheureuse de médication. Le voilà assurément exclu. Les règles internationales ne le pardonneront pas et ce serait d’ailleurs gênant pour la communication bleue d’incorporer un possible « tricheur » au sein d’un groupe si parfait.

#TeamEvra :              Evra - Lloris - Matuidi - Griezmann - Giroud – Sissoko

#TeamKarim :           Benzema - Sakho - Valbuena -  Ruffier - Lacazette - Ben Arfa


Entre ceux qui soignent leur image et répondent aux attentes de leurs supérieurs et ceux qui refusent de rentrer dans le moule, arguant que les performances sportives seules devraient compter, la guerre civile de position va faire rage jusqu’à l’annonce de Didier Deschamps, le 12 mai prochain. Celui qui détient le gant de l’infini et toute sa puissance aura le dernier mot. Ses actions pourraient d'ailleurs faire vaciller les membres des deux camps. Car dans une guerre civile, les changements d’allégeance, on le sait, ne sont jamais très loin...

Vous voulez vous rendre compte que la réalité n’est jamais très loin de la fiction ?
Lisez donc plutôt le synopsis officiel de Captain America : Civil War :

Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l'humanité. À la suite d'une de leurs interventions en Afrique qui a causé d'importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision. Les historiques accords de Sokovie sont créés.
Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l'équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s'engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d'autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement...

Source : Allocine.fr


* « Which side are you on ? » est le slogan promotionnel et marketing du film Marvel.

Ça peut vous intéresser