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Monaco prêt pour une finale, Reims de plus en plus pâle

Monaco prêt pour une finale, Reims de plus en plus pâle
Bernardo Silva et Monaco attendant leur finale contre Lyon dans une semaine au Parc OL (Icon Sport)

D’abord intouchables contre Guingamp, les Monégasques se sont finalement faits peur avant de s’imposer 3-2. En attendant Lyon-Ajaccio, ils ont fait le job au contraire de Reims qui, 17 places plus bas, a perdu le match à ne pas perdre contre Montpellier (2-3). Dans une soirée riche en buts (17 en 5 matchs), Bordeaux a officialisé son maintien à Troyes (2-4).

Monaco 3-2 Guingamp

Dans un stade Louis-II aussi vide que la cervelle du jardinier Willy dans la série Les Simpson, l’AS Monaco se savait attendue et a livré un match globalement sérieux face à des Guingampais en roue libre. Devant au score grâce à une réalisation du très critiqué Lacina Traoré de la tête après un corner, les hommes de Leonardo Jardim ont doublé la mise par une frappe déviée de Nabil Dirar. La suite ? Pas grand chose dans un premier temps si ce n’est une démonstration de maitrise de la part des joueurs locaux qui n’ont pas spécialement eu à forcer leur talent pour tenir les Bretons à distance. Jusqu’à une fin de match un peu folle et inattendue. On a d'abord eu droit à une réalisation miraculeuse de Mevlut Erding au cœur d’une défense apathique, à l’image d’un Wallace trop relax. Un but qui avait le mérite de mettre les nerfs à Bernardo Silva qui envoyait dans la foulée une frappe à ras terre dans les filets de Lössl. Déjà irrité par le premier but guingampais, Jardim riait jaune en voyant Benjamin Angoua ramener les siens à un but. Vainqueurs 3-2 – un score qui ne reflète pas la domination globale des locaux - et désormais deuxièmes en attendant le match de Lyon contre le Gazélec, les Monégasques sont prêts pour leur finale au Parc OL dans une semaine. Mais il faudra montrer autre chose défensivement.

Reims 2-3 Montpellier

Dans un souci de santé publique, on recommande en général de ne pas trop coller ses yeux à son téléviseur afin de ne pas trop abimer ses yeux. Des recommandations dont ont certainement fait fi les joueurs de Toulouse après leur match contre Saint-Etienne. Car plus que leur point pris à l’extérieur après un match pourtant dominé, c’est le résultat de Reims contre Montpellier qui allait déterminer la valeur de cette unité obtenue dans le Forez. Les hommes de Pascal Dupraz ont d’abord eu la joie de voir Souleymane Camara placer sa tête sur un centre idéal de Ryad Boudebouz et mettre Montpellier devant. Acculés par les locaux, les Héraultais reculaient, reculaient avant de concéder l’égalisation sur corner grâce à Oniangué, au grand dam des partenaires de Wissam Ben Yedder. Alors que le vent semblait avoir tourné, deux minutes plus tard, Daniel Congré répondait sur un autre corner et remettait Montpellier devant. Servi lui aussi par Boudebouz, Morgan Sanson réduisait Delaune au silence et faisait chavirer les cœurs toulousains malgré une réduction du score finale signée Bifouma. Les Pitchounes pourraient être les vainqueurs du week-end si Ajaccio cède à Lyon. Ca valait bien le coup de se brûler un peu la cornée sur son téléviseur.

Lorient 0-1 Lille

Après leur déconvenue en finale de la Coupe de la Ligue contre Paris et son non-match en milieu de semaine face à Angers (0-0), les Lillois ont relevé la tête à Lorient. C’était loin d’être gagné passée la première période puisque les hommes de Frédéric Antonetti ont eu le malheur de perdre Sofiane Boufal sur blessure. Merci le synthétique breton ! Après un premier acte insipide, les Nordistes ont relevé la tête dès le début de la seconde, s’offrant très vite l’ouverture du score par Rony Lopes, parfaitement lancé dans l’intervalle par le Portugais Eder. Solides et efficaces à l’extérieur en 2016, les partenaires de Vincent Enyeama faisaient alors ce qu’ils savent faire le mieux : tenir et repousser les assauts adverses. Vainqueurs au coup de sifflet final, les Lillois signent un cinquième succès de suite hors de leurs bases. Ils reviennent surtout à un point de Nice, 5ème, et ont une belle gueule d’Européen en puissance.

Troyes 1-3 Bordeaux

Vainqueur de Reims (2-1) lors de sa dernière sortie au stade de l’Aube, l’ESTAC s’était ôtée une grosse épine du pied en empochant enfin une victoire sur ses terres. On n’imaginait pas cependant que les Troyens de se démobiliseraient complètement défensivement dans la foulée. Après un 4-1 concédé à Montpellier, les partenaires de Stéphane Darbion ont encore coulé derrière contre des Bordelais en quête d’un maintien mathématique. Devant grâce à un but plein de panache de Diego Rolan, les Girondins se sont vus offrir le but du break grâce à un contre-son-camp un peu bête de Chris Mavinga sur un corner. Malgré un penalty de Benjamin Nivet, les joueurs locaux ont concédé un nouveau but signé du revenant bordelais Cheick Diabaté. Et alors que Corentin Jean avait ramené les siens au contact, Diego Rolan s’offrait le doublé dans la foulée. 4-2, les Bordelais sont enfin maintenus officiellement alors que Troyes vient d'encaisser 8 buts en deux matchs. Le premier succès de la saison se paie cher.

Caen 0-0 Bastia

Malgré des festivités en tribunes pour célébrer les 20 ans du MNK96, plus grand groupe de supporters caennais, ça n’a pas été la fête sur la pelouse du stade Michel d’Ornano. Surtout en première période. Calés en milieu de tableau, Normands et Corses ne jouent plus rien sinon leur honneur et il a semblé au cours des 45 minutes qu’ils n’en avaient pas plus que ça. Au retour des vestiaires, après un premier acte détestable, les Caennais se sont légèrement lâchés mais rien de bien folichon. Alors que Ronny Rodelin se permettait le luxe de vendanger face au but un caviar signé Julien Féret, les Bastiais touchaient du bois par Seko Fofana. L’illustration du fameux « quand ça veut pas, ça veut pas ». Les supporters caennais voulaient souffler leur bougie mais les briquets de leurs joueurs n’avaient plus de gaz pour les allumer. Triste.

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