Ce n’était pas le weekend des prétendants aux places européennes. Après Monaco, Nice ou encore Saint-Etienne, difficiles vainqueurs ou accrochés dans leurs matchs respectifs, c’est Lyon qui a éprouvé les plus grosses difficultés à sortir victorieux de son opposition aux gaziers d’Ajaccio. La raison principale ? Un manque criant d’allant offensifs, symbolisé par la faiblesse du nombre de tirs réalisés par les Lyonnais. Il a en effet fallu attendre la 75e minute et un coup-franc -non cadré- de Grenier, pour assister au premier tir des Gones en seconde période.
Avant cela, les hommes de Bruno Génésio avaient pourtant réussi l’exploit de passer deux buts à la défense corse. Deux réalisations qu’ils doivent en grande partie à la réussite. Sur la première occasion du match, le corner de Ghezzal est mal repoussé par Maury, et finit au fond (1-0, 11e). Le septième but de l’ailier algérien cette saison. Sur le second, Maxwell Cornet profite de la glissade du gardien d’Ajaccio pour concrétiser un centre de Rafael (2-0, 40e). Une action qui va sauver en partie la première période des deux joueurs lyonnais, qui avaient quasiment tout raté.
Pujol fait le lob
Ces deux buts seront les seuls actions à se mettre sous la dent. Un Génésio pas satisfait de ses joueurs et un Laurey abasourdi par la réussite lyonnaise lance les hostilités de la seconde période. Pujol, tout juste entré, va réaliser le geste du match. Tout en finesse, il vient lober le portier lyonnais, Lopes, et relancer le Gaz (2-1, 49e). Son 76e but en Ligue 1, ce qui fait de lui le meilleur buteur en activité. Et qui vient repimenter un match en manque cruel de rebondissements, même si les Gones avaient eu quelques secondes plus tôt, la balle de 3-0, sur une action menée par Cornet et Lacazette.
Le rapport de force est inversé, Bedimo puis Tolisso vont sortir sur blessures, annonçant une fin de match crispante pour Gonalons & co. Les assauts ajacciens se font de plus en plus insistants. Lyon peine à se montrer offensif et subit. Il faut finalement un énorme arrêt de Lopes dans les derniers instants pour valider les trois points de la victoire. Une victoire synonyme de deuxième place. Une victoire au forcep qui aura coûté deux joueurs aux Lyonnais. Mais une victoire qui doit servir. Servir, car l’OL ne pourra se permettre le même match pour la finale contre Monaco. L'OL ne pourra se permettre d'avoir un Lacazette, Rafael et consorts à ce niveau. Dans une semaine, c’est la saison lyonnaise et monégasque qui se joue. On s’en délecte d’avance.