C’est en 2008 que l’idée émerge : construire un Euro Stadium à Strasbourg avec pour objectif l’Euro 2016 en France. Le but est que le stade soit financé par un groupe privé (Hammerson), le RC Strasbourg serait alors devenu le club exploitant.
Le stade fait rêver les Strasbourgeois : 42 700 places, 90 000 m2 de commerces, etc. Un an après le projet est cependant déjà abandonné. Dans cette région, seul le RC Strasbourg est susceptible de pouvoir jouer dans cette enceinte. Hors, depuis quelques temps ils ne cessent de faire des allers-retours dans les différents tableaux de championnats. Le financement de 250 M d’euros parait alors impensable pour le groupe Hammerson et pour le club. Même si quelque temps après la ville a envisagé de financer le projet avec des fonds publics, le coût est trop important, l'Euro Stadium se retrouve donc enterré.
Strasbourg ville maudite
En 1993 déjà, Michel Platini avait proposé à la ville de Strasbourg d’agrandir le stade de la Meinau en vue du Mondial 1998. Ce projet est envisagé, mais là encore les travaux sont trop coûteux. La ville de Strasbourg doit débourser près de 200 M de francs pour une simple remise à niveau. La municipalité est alors catégorique : la Coupe du monde ne passera pas par Strasbourg. Dur.
D’autres projets d’agrandissements du stade de la Meinau ont été évoqués depuis, loin des compétitions internationales. En 2001, Marc Keller, ancien joueur du club, envisage une extension. L’idée sera discutée jusqu’en 2006 pour finalement être abandonnée.
L'Euro totalement absent...
Pour les fans de football à Strasbourg, c'est le coup dur. Ils ne pourront pas aller au stade, mais en plus il n'y aura pas de fanzone chez eux... La ville a soumis l'idée d'installer un écran géant, mais rien n'est moins sûr à l'heure actuelle.
Pour vivre l'Euro comme il se doit, les Strasbourgeois traverseront peut-être la frontière pour vivre les matchs avec leurs comparses allemands sur écran géant. Kehl et Offenbourg proposent toutes les deux des espaces pour visionner les matchs en groupe, et ne sont qu'à quelques kilomètres de la frontière. Il ne reste manifestement plus que cette solution aux Alsaciens. Triste.