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Les Oscars de la Ligue 1 2015-2016

Les Oscars de la Ligue 1 2015-2016
La Ligue 1 terminée, place à la distribution des Oscars de la saison (Icon Sport/montage)

Clap de fin sur la saison de Ligue 1 et places au Oscars. Malgré l’absence du président d’honneur, monsieur Frédéric Thiriez, les 20 équipes de l’élite française se sont réunies au Théâtre Dolby sur Hollywood Boulevard pour recevoir leurs petites statuettes. Verdict :

Oscar du meilleur film : la saison du Paris Saint-Germain

Il n’y avait pas vraiment de suspense pour cette catégorie. Nasser Al-Khelaïfi était d’ailleurs debout avant que Valencygne, notre présentateur vedette de cette édition, n’ait donné le verdict. Champion deux mois et un jour avant la fin, détenteur de 96 points – un record – et auteur de 102 buts : il n’y avait pas photo pour le club de la capitale. La statuette la plus prestigieuse revient donc aux hommes de Laurent Blanc. Encore, a-t-on envie de dire.

Oscar du meilleur réalisateur : Pascal Dupraz (J+1 - TFC)

Celui-ci était plus disputé et les juges ne se sont mis d’accord que dans les dernières encablures. D’abord pressenti pour triompher dans la catégorie du meilleur acteur grâce à son désormais célèbre « Stéphane Guy ? C’est une fiotte, cousin », l’ancien de J+1 s’est recoiffé de sa casquette de réalisateur. Pour son admirable sens de la mise en scène et la séquence finale de son sauvetage toulousain, l’adorable Pascal rafle la mise deux ans après sa récompense scénaristique pour « L’effondrement de Bonal ». Un artiste.

Oscar du meilleur acteur : Zlatan Ibrahimovic (PSG)

Pascal Dupraz out, le lauréat de cette catégorie, sa majesté Zlatan, a longtemps lutté avec Jean-Michel Aulas, comme c’est d’ailleurs le cas depuis quatre ans. A l’heure de tirer sa révérence, Ibrahimovic quitte la Ligue 1 sur une saison brillante en terme d’interprétation. Impeccable sur les scènes d’action (38 buts et 13 assists sont là pour le rappeler), la légende aura tué le game par un iconique « Je suis arrivé comme un roi, je repars comme une légende ». Alain Delon likes it.

Oscar du meilleur acteur dans un second rôle : Michel (OM)

Contrairement à Zlatan qui a œuvré dans un film d’action façon blockbuster, léger, sobre et efficace, le meilleur acteur dans un second rôle s’est lui distingué dans une tragédie grecque « La chute de l’Empire marseillais ». Dans un rôle à double facette où il aura incarné alternativement l’espoir et la décadence – toujours avec brio - sa mort lente et son assassinat inattendu auront offert un retournement de situation mémorable aux suiveurs de la L1. Un acteur qu’on a aimé détester parce qu’il avait la classe malgré tout. Puissant.

Oscar du meilleur directeur de la photographie : Bruno Génésio (OL)

Une équipe à la dérive et sans repères, des supporters désabusés et écoeurés. Quand Bruno Génésio a pris la suite d’Hubert Fournier pour gérer la photographie dans la superproduction aulasienne « Il faut sauver le soldat Ghezzal », le pari était loin d’être gagné. Après une deuxième partie de saison canon, le coach lyonnais a fait atteindre les sommets à son groupe. Ghezzal et Cornet maximisés, Fekir sur le retour, Mapou revenu à son niveau : la photo finish du 2ème de Ligue 1 a de la gueule. Bravo Bruno !

Oscar du meilleur montage : Gregory van der Wiel (PSG) – le but collectif

La plus belle séquence de la saison revient au PSG. La scène en question, le but de de Van der Wiel contre Angers, est un modèle du genre qu’on vous propose de revoir.

Oscar du meilleur scénario original : Toulouse FC

Le film toulousain de la saison était initialement assez illisible, le scénario semblait bancal et cloués dans nos fauteuils, on se serait cru devant un vieux Polanski, incapables de savoir où les scénaristes nous emmenaient. Puis tout est devenu évident : le TFC, cette année, c’était un thriller. La scène de résolution finale, tournée à Angers, où le club était en L2 à dix minutes de la fin, a fait mouche. Frisson, angle scénaristique original, personnages attachants en quête de rédemption : on s'est régalé devant ce puzzle-movie sorti de nulle part.

Oscar du meilleur scénario adapté : Patrice Garande (SM Caen)

Le best-seller britannique Leicester a écoulé des millions de vente partout dans le monde. Fan du bouquin qui conte l’histoire du petit qui bouleverse les géants, le coach caennais Patrice Garande s’est offert une (très) libre adaptation du roman écrit par Claudio Ranieri. Avec son équipe, il nous a ainsi raconté l’histoire de Caen, 15ème budget de Ligue 1, qui s’en va finir devant l’OM, Bordeaux et Rennes aux portes de l’Europe, à la 7ème place. Saveur de la saison.

Oscar des meilleurs effets visuels : les supporters de l’OM et la scène des chèvres

Ca coûte cher les effets spéciaux mais le jeu en valait la chandelle. Histoire d’animer un OM-Bordeaux désastreux, les fans olympiens ont usé de leur talent pour rendre leur tribune surréaliste pour une scène qui restera dans les mémoires.



Oscar du meilleur décor : Olympique Lyonnais – Parc OL

Il y a eu quelques retards dans la livraison mais le meilleurs décor de la saison était indéniablement le Parc OL (et ses 59 000 places) dans lequel s'est tournée la deuxième partie de l'exercice lyonnais. Véritable bijou technologique ouvert en janvier, écrin majestueux, le nouveau stade de Lyon a brillé de mille feux dans nos écrans de télévision. Au point que l’UEFA s’est appropriée les lieux pour le tournage à venir de son nouvel épisode de la saga EURO.

Oscar de la meilleure création de costume : Saint-Etienne

Faire revenir le Coq Sportif et un vert pâle plus clair qu’au cours des dernières saisons était un pari audacieux côté stéphanois. Reste que la tunique des Verts, façon vintage, hommage à la grande époque de l’ASSE, était une franche réussite visuelle. Dommage néanmoins que cette grande époque n’ait été mise en avant qu’au travers d’une tenue. Etait aussi nommé : le pull de Pascal Dupraz.

Oscar du meilleur film en langue étrangère : Les conférences de Leonardo Jardim (Monaco)

Au moins, lui essaie. Alors que certains entraineurs étrangers de notre Ligue 1 n’ont jamais fait l’effort d’apprendre le français et de le parler auprès des journalistes, le coach portugais de l’AS Monaco se mouille depuis deux saisons. Avec un résultat moyen. La saison de l’ASM, terminée à la 3ème place, aura été jalonnée par le Portuçais ou le Frantugais vaguement baragouiné par son coach lors des points presse. Juteux.



Oscar du meilleur court-métrage : ESTAC


Ca pour être court, le métrage troyen l’aura été. Une saison en Ligue 1 puis retour à la case D2. Des changements de coach bizarres, une fébrilité criante, une seule victoire obtenue à domicile contre Reims et une relégation officialisée un mois et demi avant l’échéance finale. L’ESTAC aura brillé dans sa concision. C’est au moins ça.

Oscar du meilleur film documentaire : Angers SCO

Le retour du SCO d’Angers aura été une vraie leçon d’humilité pour tous les suiveurs de la L1, une immersion au cœur d’un groupe de mecs solidaires menés par un coach qui sait où il veut aller. Le retour des Angevins en L1, documentaire d’un tube inattendu de la saison, aura été passionnant à visionner.

Oscar de la meilleure histoire originale : Le Stade de Reims

Déchirement familial, trahison, complots : le Stade de Reims a fait vivre une saison un peu difficile à ses supporters. Sa lente descente aux enfers nous a rappelés certaines œuvres de Woody Allen et côté spectateur, on a apprécié le final dramatique où les Champenois se sont débattus pour finalement finir noyés par le raz-de-marée toulousain. Triste mais terriblement divertissant.

Oscar du meilleur maquillage et de la meilleure coiffure : Romain Alessandrini (OM)

Le 18 février dernier, peu avant un match de Ligue Europa contre Bilbao, Romain Alessandrini s’est présenté en conférence de presse avec un blond peroxydé sur le crâne qui a mis tout le monde d’accord. Jugez plutôt :


Oscar d’honneur : Frédéric Antonetti (LOSC)

Pour avoir repris le Lille OSC en position de 17ème et l’avoir conduit jusqu’à une 5ème place européenne en ayant su miser sur trois joueurs clefs de la deuxième partie de saison (Eder, Lopes et Amalfitano), Frédéric Antonetti est à l’honneur dans cette cérémonie. Valencygne est fier de lui remettre cette récompense honorifique, lui qui termine à la meilleure position en L1 de toute sa carrière. The Artist.

Note du jury pour la saison de Ligue 1 2015-2016 : 11/20 (dont 1 gagné à lui tout seul par le TFC)

Verdict : Peu largement mieux faire. Vivement la saison prochai
ne.

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