Dernière participation : néant
Cet été, l’Islande disputera le tout premier championnat d’Europe de son histoire. Un véritable exploit pour ce petit pays qui compte à peine quelque 330 000 habitants, soit un peu moins que la population de Nice, dont plus d’un tiers est concentré dans la capitale, Reykjavik. Ce qui en fait l’une des principales curiosités de cet Euro 2016. Au même titre que l’Albanie, la Hongrie, la Slovaquie ou le Pays de Galles, l’Islande fait partie de ces formations qui ont profité de l’élargissement du nombre d’équipes participantes à l’Euro de cet été pour prendre part à une compétition internationale.
La route vers la France : 2e du groupe A
En compagnie de la République Tchèque, des Pays-Bas ou encore de la Turquie, l’Islande est tombée dans un groupe plutôt relevé dans lequel elle a su tirer son épingle du jeu. En battant notamment les Néerlandais à deux reprises (2-0 puis 0-1), les Turcs (3-0 à l’aller) et les Tchèques (2-1 au retour), les Islandais ont terminé à la 2e place, à deux points de la République Tchèque. Les joueurs de Lars Lagerback ont d’ailleurs affiché la meilleure différence de but du groupe A (+11) grâce à une attaque prolifique (17 buts inscrits) et une défense hermétique (6 buts concédés, le plus faible total du groupe). En France, l’Islande aura l’occasion de confirmer ce beau parcours.
L’homme à suivre : Gylfi Sigurdsson (Swansea)
Seule véritable star de la sélection islandaise, Gylfi Sigurdsson sera très attendu par tout un peuple cet été. Et pour cause : il aura la lourde tâche d’organiser le jeu de son équipe. Joueur technique et élégant, le milieu offensif de Swansea n’en reste pas moins un guerrier. Pour preuve, le natif de Reykjavik tire les penaltys et les coup-francs avec précision, que ce soit en club ou en sélection. Un signe que l’homme a du caractère. Doté d’une excellente vision du jeu, l’Islandais s’avère également être un finisseur efficace (10 buts en 33 sélections avec l’Islande). Avec l’Euro 2016, Sigurdsson tient l’occasion de montrer à l’Europe entière toutes ses qualités. C’est tout ce qu’espèrent les supporters islandais.
Le point fort : le caractère
Pour qu’un pays de 330 000 habitants se qualifie pour l’Euro, il faut forcément avoir quelque chose de plus que les autres nations. Pour l’Islande, ce petit quelque chose est incarné par le caractère. En effet, même si les partenaires du Nantais Kolbeinn Sigthorsson ne sont pas maladroits balle au pied, leur force réside avant tout dans leur capacité à ne pas reculer face à l’adversité. Ce n’est pas leurs adversaires du groupe A lors des phases de qualification qui vous diront le contraire : l’Islande est une équipe solide et solidaire dotée d’un mental d’acier. Un apanage hérité des Vikings, qui ont découvert l’île au IXe siècle.
Le point faible : l’expérience
L’histoire est belle : cet été, l’Islande disputera en France son premier tournoi international. Pourtant, cela signifie également que les joueurs découvriront eux aussi le très haut niveau, ce qui pourrait être handicapant. En compagnie du Portugal, de l’Autriche et de la Hongrie, les Islandais sont tombés dans un groupe délicat où l’expérience ne sera pas négligeable pour tenter de se qualifier pour les huitièmes de finale. Au sein du groupe de Lars Lagerback, le vétéran Eidur Gudjohnsen (37 ans) fera figure de cadre parmi les cadres, lui qui a connu le haut niveau avec Chelsea et Barcelone et qui compte 77 sélections en équipe nationale.
L’objectif : bien figurer
Cet été, les Islandais n’auront pas la tâche facile. Le tirage au sort n’a pas été clément avec eux. Au programme : le Portugal, l’Autriche et la Hongrie dans le groupe F. Pas évident pour un premier tournoi international. Même si une qualification en huitièmes de finale paraît compliquée, l’Islande croit en ses chances et compte bien rééditer la même performance que lors des phases de qualification, où elle avait surpris tout le monde en validant son ticket pour l’Euro français. À coup sûr, les Islandais auront en tout cas la volonté farouche de bien figurer lors du tournoi et de montrer que leur qualification n’était pas usurpée.
Le tweet qui nous a fait sourire :
En même temps difficile de trouver plus de 23 footballeurs islandais...#EURO2016 @RTBFsport #rmclive #Islande https://t.co/Bjaq7XL1C8
— Kovacs Dominique (@DoKovacs) 10 mai 2016
Pour impressionner vos amis : Gudjohnsen, au nom du père et du fils
En tant que joueur, tout le monde (ou presque) a déjà rêvé de jouer avec son ou ses frère(s). Eidur Gudjohnsen, lui, a fait mieux : il a remplacé son père, Arnór Gudjohnsen, au cours d’un match. Et en sélection, qui plus est ! L’ancien joueur de Chelsea et du FC Barcelone a en effet pris la place de son père lors de la mi-temps d’une rencontre amicale face à l’Estonie, en 1996 (3-0 pour l’Islande). Un fait unique dans l’histoire du football professionnel ! En Islande, tout est possible.
Le programme de l’Islande à l’Euro 2016 :
Mardi 14 juin à Saint-Étienne (21h) : Portugal - Islande
Samedi 18 juin à Marseille (18h) : Islande - Hongrie
Mercredi 22 juin à Saint-Denis (18h) : Islande - Autriche