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L’incroyable histoire de Roman Neustädter

L’incroyable histoire de Roman Neustädter
Roman Neustädter, le Russe qui s’ignorait - Icon Sport

Être naturalisé russe à moins de trois semaines de l’Euro, oui c’est possible. Roman Neustädter en a fait – l’heureuse – expérience le 21 mai dernier. Alors que le défenseur de Schalke 04 avait déjà joué deux matches avec l’Allemagne, le joueur né à Dniepopetrovsk a pu être naturalisé russe puisque ces deux rencontres étaient amicales. Et ça lui permet aujourd’hui de jouer l’Euro. Incroyable, n’est-ce pas ? On vous explique tout.

Le 18 février 1988, Roman Neustädter, fils d’un ancien joueur de Bundesliga, nait à Dniepopetrovsk, auparavant en URSS, aujourd’hui en Ukraine. De mère russe, il porte la nationalité du pays d’origine de son père et de son lieu de vie, l’Allemagne. Découvert en deuxième division allemande avec Mayence, il file ensuite trois ans au Borussia Monchengladbach, où il côtoie notamment un certain Marco Reus. Titulaire indiscutable au milieu dès 2011, Neustädter profite de la fin de son contrat pour rejoindre Schalke. Devenu défenseur central, Roman enchaine les bonnes performances au point d’être appelé par Joachim Low. Récompensé par deux sélections lors de la saison 2012-2013, le désormais défenseur n’arrive pas à faire son trou avec la Mannschaft.

Quand Poutine s’en mêle

Solide en Bundesliga, il attire les regards des amateurs de football. C’est alors que le ministre russe des sports Vitali Moutko intervient, en janvier 2016, après que Neustädter ait fait bonne impression au sélectionneur de la Russie, Leonid Slutsky. Le 21 mai 2016, soit une vingtaine de jours seulement avant le début de l’Euro, et dix jours avant l’annonce officielle de la liste des 23 Russes, Roman « Neustädter a reçu son passeport russe ! », selon le compte Twitter de la Sbornaya. C’est Vladimir Poutine lui-même qui a publié un décret pour naturaliser le joueur de 28 ans. La classe.

Un vrai citoyen russe

Approché par le magazine Vice Sports, il donne régulièrement des nouvelles de sa nouvelle vie sur le net. Via le site Internet du magazine sportif, on peut apprendre beaucoup de choses sur ses liens avec le plus grand pays du monde. « Ma mère est russe, ma grand-mère habite toujours là-bas, comme de nombreux amis ou membres de ma famille. Je parle couramment russe, je sais le lire et l'écrire », déclare le nouveau citoyen russe. Il sera donc intéressant de suivre le parcours et les déclarations de ce joueur solide mais moyen de Bundesliga, devenu brutalement russe et joueur de l’Euro 2016. A noter aussi : le troisième gardien de la sélection russe, Guilherme Marinato, joueur d’origine brésilienne du Lokomotiv Moscou depuis 2007, a également été naturalisé russe l’année dernière, et participera à l’Euro 2016.

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