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La Suisse gagne sans flamber

La Suisse gagne sans flamber
Les joueurs suisses fêtent le but victorieux de Schär

Dans le deuxième match de l’Euro 2016, la Nati a assuré l’essentiel avec sa victoire (1-0) sur l’Albanie. Mais les Suisses peuvent être ravis du résultat final tant les Aigles leur ont posé des problèmes, malgré l’expulsion de Lorik Cana. Les Bleus peuvent regretter le manque d’efficacité de l’attaque albanaise.

L’action de la rencontre

Lorik Cana regrettera sans doute longtemps le carton jaune concédé à la 23ème minute pour une faute inutile. Car le défenseur et capitaine albanais n’a pu faire autrement que d’annihiler une action de but en bloquant le ballon avec la main devant Seferovic. Tombé tout seul, Cana était le dernier rempart entre son gardien et l’attaquant suisse et n’a eu d’autre solution que de mettre le bras de façon évidente (36ème). Deuxième carton jaune, expulsion logique et imparable. Réduite à 10, l’Albanie, qui perd déjà 1-0, ne pourra se relever de coup dur. Ce sont pourtant les Aigles qui poussaient en cette fin de première mi-temps.

Au cœur du match

Heureusement que les gardiens Berisha et Sommer ont fait le boulot, car leur défense respective ne se sont pas montrées sous leur meilleur jour. Même si Schär ouvre rapidement le score sur corner devant Berisha (5ème, 1-0), le défenseur suisse prend un carton jaune presque aussitôt après (14ème). Après le quart d’heure de jeu, l’Albanie se révolte et pousse, mais Sommer tient son rang de grand gardien et sort une prestation solide. Sa sortie face à Sadiku à la 31ème minute est impressionnante de sérénité. Mais cet élan albanais est rompu soudainement par cette glissade de Cana qui se termine par une main volontaire, et son expulsion (36ème). Le coup-franc qui suit le deuxième carton jaune de Cana est tiré par Dzemaili aux abords de la surface. Sa frappe tendue du droit termine sa course sur le poteau gauche de Berisha, mal aidé par son mur.

Le rouge n’a pas tué le match

Sadiku essaie de se montrer dangereux en profondeur. Ses défenseurs le lancent de loin sans passer par le milieu en espérant que l’attaquant albanais fasse parler sa vitesse. Face à Djourou par exemple, il gagne à la course mais Sommer le devance encore une fois de justesse (50ème). Trois minutes plus tard, Berisha sauve encore une fois les siens par un arrêt réflexe à bout portant sur un pointu de Seferovic (53ème). Les Suisses sont un peu faciles dans cette rencontre, et le manque de réalisme de Seferovic devant le but pourrait leur faire du tort à la fin du match. Berisha sauve un face à face incroyable devant l’attaquant suisse, seul devant le portier albanais (66ème). C’est désormais la Nati qui bloque tout derrière et joue en contre, alors qu’elle joue à onze contre dix. Sadiku se retrouve seul sur la droite de la surface mais ne croise pas assez son ballon, qui termine dans le petit filet extérieur (76ème). Sur un caviar de passe dans le dos, Schär se fait avoir et Gashi se retrouve seul face à Sommer. Mais l’attaquant albanais reste sur son gauche et tire à mi-hauteur, permettant ainsi au gardien de Monchengladbach de sortir la dernière parade salvatrice.

L’acteur phare de la rencontre : Etrit Berisha

Fautif sur le but suisse, le gardien albanais a pourtant réalisé une prestation de haute volée. A part sa sortie kamikaze en retard sur Schär qui a permis l’ouverture du score suisse (1-0), le grand portier a dégouté Seferovic tout au long du match. Ses sorties et ses arrêts réflexes ont permis à son équipe d’y croire jusqu’au bout, malgré l’expulsion de son capitaine. De l’autre côté, son homologue suisse a lui aussi fait un très bon match. Sans les sorties décisives de Sommer devant Sadiku, la Nati aurait pu perdre des points précieux cet après-midi.

Le taux de régalade : 6/10

Le carton rouge de Cana aura annihilé rapidement les espoirs albanais, malheureusement. Car les Aigles ont montré une véritable envie de jouer au football, souvent de façon verticale, avec un style proche de celui de Leicester cette saison par exemple. Les Suisses ont contrôlé le match presque trop facilement, mais ont souffert en défense. Sans un grand Sommer et contre un adversaire à onze, le match aurait pu se terminer moins bien pour la Nati.

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