L'Espagne, double tenante du titre, joue aujourd'hui son premier match contre la République Tchèque avec pour objectif de rééditer ses précédents exploits. Forte de ses deux derniers Euros, elle devra supporter la pression qu'elle n'a pas su gérer durant le dernier Mondial. La Roja a connu des éliminatoires compliqués, une préparation quelque peu manquée et comme si cela ne suffisait pas l'affaire De Gea vient rajouter de l'huile sur le feu.
Des éliminatoires compliqués :
Le bilan de la Roja en éliminatoires est de 9 victoires pour 1 défaite et seulement 3 buts encaissés. Dans un groupe relativement "facile" - si l'on peut se permettre - elle a terminé largement première. On pourrait se dire que les choses se sont déroulées parfaitement pour les Espagnols mais la réalité en est tout autre. La Roja a connu de nombreuses défaillances, notamment sur le plan offensif. Avec notamment 4 victoires sur le score de 1 but 0 contre l'Ukraine (au match aller comme au retour) mais aussi contre la Biélorussie et la Macédoine. La Roja est loin d'avoir rassuré ses fans qui gardent toujours en travers de la gorge l'élimination en phase de poules du Mondial dernier.
Une préparation défaillante :
Sur ses 5 dernières rencontres amicales, l'Espagne comptabilise un total de 2 victoires, pour 2 matchs nuls et 1 défaite. Un bilan loin, très loin du temps où les partenaires de David Silva écrasaient la concurrence. Auteur de 2 matchs nuls en mars contre l'Italie (1-1) et la Roumanie (1-1), l'Espagne n'est pas au meilleur de sa forme. L'écrasante victoire contre la Corée du Sud (6-1) restera anecdoctique tant l'Espagne est supérieure à cette petite nation. Mais ce ressenti sur la forme des rouges s'est confirmé en préparation avec une victoire difficle contre la Bosnie (3-1) et une défaite dans son dernier match de préparation contre la Géorgie (0-1). Une défaite lourde de sens sur les lacunes de la Roja depuis la dernière Coupe du monde. Alors vous nous direz que Del Bosque avait fait tourner son effectif, mais quand on sait que la Géorgie s'était inclinée quelques jours plus tôt contre la Roumanie (5-1) et que le banc de l'Espagne rendrait bien des entraineurs heureux, on ne peut que mettre en doute l'avenir de la sélection pour cet Euro.
Un scandal sexuel pour couronner le tout :
C'est l'affaire qui fait grand bruit en Espagne depuis quelques jours. Le portier de Manchester United est soupçonné d'avoir abusé sexuellement d'une jeune fille mineure et d'avoir diffusé des vidéos de pornographie infantile. Il ne serait pas le seul impliqué dans les faits, son ancien coéquipier à l'Athletic Bilbao Munian serait également dans le coup ainsi que Javi Martínez et Isco. Ce scandal fait grand bruit dans la presse espagnole et pourrait destabiliser un peu plus la Roja. Le portier des Red Devils a démenti les informations et se sent prêt à garder les cages de sa sélection : « cela me donne encore plus de forces pour être avec la Selección, avec l'appui de mes coéquipiers. Je veux sortir m'entraîner et faire ce que j'aime. » La parole est à l'accusé mais peut-être plus pour très longtemps.
L'Espagne en plein doute, De Gea dans la tourmente
Entre l'affaire De Gea et les mauvais résultats récents, l'Espagne ne sait plus où donner de la tête. Elle débutera l'Euro contre la République Tchèque cet après-midi en très mauvaise position.
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