Le 4-3-3 est roi chez les Bleus
Les fans français connaissent bien Didier Deschamps. Il aime la stabilité, privilégie toujours la solidité défensive de son équipe avant de penser à l’animation offensive et attache beaucoup plus d’importance au résultat qu’à la manière. C’est donc sans surprise que Deschamps décide de faire jouer l’équipe de France en 433 comme fréquemment dans le passé sous les ères Domenech et Blanc. En effet ce schéma permet en général d’avoir la main mise sur le ballon, de disposer d’un bloc défensif solide et d’éviter d’avoir son équipe coupée en deux dans les périodes intenses.
Seulement, certains joueurs ne semblent pas à l’aise dans ce 433. Alors que tout le monde pensait que Pogba serait le maitre à jouer des Bleus à l’Euro, il connait des difficultés à donner le tempo et n’apparait que par intermittence dans le jeu des Bleus. Le rôle de meneur semble finalement revenu à Dimitri Payet. De même, Giroud semble parfois sur les derniers matchs assez isolé à la pointe de l’attaque ce qui est dommage pour un joueur spécialisé dans le jeu de tête et le jeu en pivot. Le 4-2-3-1 vu dernièrement pourrait résoudre ce genre de problèmes. Mais est-ce vraiment une bonne idée de changer de dispositif alors que les Bleus ont déjà leurs repères et que la compétition a commencé ?
Les impacts possibles du 4-2-3-1
Ce 4-2-3-1 permettrait à Giroud d’évoluer plus à proximité de ses coéquipiers et de mettre plus en avant son jeu de remiseur. Ce dispositif permettrait aussi de replacer Paul Pogba en numéro 10 à l’ancienne, un poste qui ressemble plus à ce qu’il est habitué à la Juventus de Turin. Il serait plus en mesure de mener le jeu français et de démontrer ses qualités offensives. L’ajout d’un joueur offensif de plus dans le dispositif des Bleus apporterait une plus grande activité offensive.
Cependant, Matuidi habitué au 4-3-3, serait dans ce cas cantonné à un poste de récupérateur au côté de N’Golo Kanté ou Yohan Cabaye qui l’empêcherait de se projeter vers l’avant comme il sait si bien le faire grâce à son énergie sans limite. Cela pourrait également impacter le jeu de Griezmann et Payet qui aiment bien repiquer dans l’axe. L’apport offensif gagné avec ce dispositif se traduirait également par une moins grande solidité défensive ce qui pourrait porter préjudice à l’équipe de France disposant d’une défense déjà déstabilisé par le manque de repères et par la présence de joueurs très moyens.
Au vu des impacts possibles d’un passage au 4-2-3-1, la France risque bien de continuer sur sa lancée en gardant son dispositif habituel et de ne se lancer sur autre chose qu’en cas de coup dur.