Il n'a joué que 21 matches cette saison avec sa nouvelle équipe. Certes, il n'a pu commencer son aventure catalane qu'en Janvier à cause d'une sanction infligée au Barça qui lui interdisait de recruter. Bloqué par la fameuse MSN, il a eu du mal à s'intégrer dans le collectif blaugrana. Une situation qu'il a déjà connu à ses débuts en Turquie, à Galatasaray.
La galère avant l'envol
À aujourd'hui 29 ans, Arda Turan n'a pas toujours été une "idole dans son pays", comme l'indiquait il y a peu son coéquipier en club Jordi Alba. Après un an de galère à Galatasaray, les dirigeants décident de le prêter au mercato d'hiver 2006. Après une demie saison à Manisaspor, modeste club de division 2 turque, il joue enfin et engrange de l'expérience. Avec 15 matches et deux buts, cette demie saison va lui faire un bien fou. Sûr de ses forces, il retourne donc dans son premier club avec la ferme intention de s'y imposer. Et il a eu raison, car il va y rester cinq ans. Cinq ans qui n'ont pas toujours été roses pour lui, avec de nombreuses blessures notamment lors de la dernière saison (2010-2011). C'est la même année que le club va réaliser l'une des pires saisons de son histoire, finissant huitième. Faut-il y voir un signe ? Oui. Car pendant ces années passées sous les couleurs jaunes et rouges, il a été le plus jeune capitaine de l'histoire de cette équipe. A 22 ans, sous les ordres de Frank Rijkaard, il est donc de plus en plus exposé aux critiques des chauds supporters turcs. On peut donc se poser des questions quant à ce choix de lui laisser le brassard. De nature réservée et peu démonstrative sur le terrain, il vit une saison compliquée. L'appel du large se fait sentir et il est convoité par de nombreuses équipes, telles que Tottenham.
Les Colchoneros comme point de chute
Plus gros transfert turc de l'histoire avec 12 millions d'euros, il débarque dans la capitale espagnole en 2011. Choix judicieux, car il est élu meilleure recrue du championnat, devant Falcao ou encore Fàbregas s'il vous plaît. S'en suivront 178 matches et 28 buts, avec une image devenue mythique qui souligne son caractère impulsif. Il reçoit un carton jaune pour avoir envoyé ses crampons sur l'arbitre assistant. Pour souligner ce caractère bien trempé, on peut aussi citer son coup de boule contre un joueur de Bordeaux, lors de sa première rencontre en Ligue des champions alors qu'il jouait encore en Turquie.
Sa carrière en sélection
En équipe nationale, sa carrière commence par une victoire en championnat d’Europe en 2005. Certes, c'était avec les moins de 17 ans, mais c'est tout de même une victoire qui va lui permettre au fil des générations de devenir l'un des joueurs les plus importants de cette sélection turque. Il a été appelé 92 fois pour 17 buts, dont un quart de finale contre la Croatie à l'Euro 2008. Après avoir mis son équipe sur de bons rails en inscrivant le premier but de la rencontre sur un penalty, il concède un carton jaune qui lui empêchera de disputer la demie contre l'Allemagne, perdue 3-2. Actuellement capitaine de sa sélection, nul doute qu'il aura a cœur de prouver à toute l'Espagne qu'il peut se battre aussi avec sa sélection.