L’heure n’est plus aux calculs, aux hypothèses pour la Turquie. L’urgence est là, celle de résultat. Si elle ne veut pas commencer à faire ses bagages ce soir vers 23h (il restera un match contre la République Tchèque pour la troisième place avec une chance de qualification), une victoire, ou un match nul, serait bienvenue. La mission s’annonce ardue car face à elle, se dresse la double championne d’Europe en titre, la Roja. Si tous les pronostics voient l’Espagne s’imposer, les Turcs peuvent avoir leur mot à dire.
S’inspirer de la République Tchèque
Fatih Terim, le sélectionneur turc a dû passer en boucle les images de la rencontre entre l’Espagne et les Tchèques, où les hommes de Del Bosque avaient longtemps buté sur la défense adverse. La Roja avait finalement trouvé la faille en fin de match, et c’est là-dessus que l’entraineur turc s’est sans doute attardé. La Turquie doit s’inspirer de la République Tchèque si elle veut faire un résultat. Avoir un bloc bas, replié devant le but, et qui se projette rapidement en contre attaque. Mais s’inspirer en gommant les erreurs tchèques. Un match dure plus de 90 minutes, et face à l’Espagne, le relâchement est cruel. Dans sa quête de point, le collectif défensif sera essentiel, lui qui reste sur sept matchs consécutifs avec au moins un but concédé en phase finale de championnat d'Europe.
Arda Turan, le facteur X ?
Il avait demandé pardon à l’issu du match contre la Croatie pour la médiocrité de sa prestation. Arda Turan arrive – on l’espère – revanchard face à une sélection qui lui est familière, lui qui joue au FC Barcelone. C’est là que son rôle est le plus important. Imprégné du style de jeu espagnol, ses conseils et avertissements seront précieux pour ses coéquipiers. « Il connaît tous nos joueurs, il est certain qu’il aura énormément d’envie » prévient Jordi Alba, son coéquipier espagnol au Barça. Cette motivation, Turan devra la transmettre à ses camarades. Le capitaine aura un rôle crucial pour rassembler ses troupes. Car souvent, l’obligation de résultat éparpille les forces et libère des espaces à l’adversaire. Ce qui serait favorable à l’Espagne. La Turquie n’a pas besoin de ça, si elle poursuivre son aventure européenne. La « mission impossible » est lancée.