LES TOPS
- Le duo Hazard/De Bruyne (Belgique)
La Belgique a enfin décollé dans cet Euro 2016 contre l’Irlande (3-0) et elle le doit largement à son duo de stars Eden Hazard-Kevin De Bruyne. L’un et l’autre ont signé une passe décisive (pour Romelu Lukaku) mais au-delà de ça, leur influence sur le jeu a été totale. L’un et l’autre ont su alterner leurs temps forts pour maintenir une pression constante sur le milieu irlandais. Et revoilà les Diables Rouges outsiders.
- Le collectif islandais
Regarder l’Islande jouer dans cet Euro, c’est comme se taper l’épopée d’un club de CFA en Coupe de France. Les petits poucets, justement poussés par leur remarquable public, ont failli l’emporter contre la Hongrie (1-1), se faisant finalement reprendre en fin de partie sur un malheureux but contre-son-camp. Auparavant, le onze scandinave avait affiché de remarquables qualités collectives, défendant en équipe et proposant un bloc inébranlable à une Hongrie peu inspirée. Si les Islandais se qualifient mercredi contre l’Autriche, ils le devront à une solidarité exemplaire.
- Robert Almer (Autriche)
Si l’Autriche est encore en vie dans le groupe F, elle le doit au point qu’elle a su aller chercher contre le Portugal. Et ce point, il ne serait certainement pas dans son escarcelle sans le match de titan de son portier Robert Almer. Le gardien de l’Austria Vienne a été à la parade devant toutes les tentatives de Cristiano Ronaldo et de ses compères et s’est montré très rassurant dans ses sorties aériennes. Dès lors qu’il était trop juste sur sa ligne, le gardien de 32 ans a vu ses poteaux prendre le relais. Le genre de signe qui ne trompe pas et qui met en lumière une évidence : rien ne pouvait arriver à Kaiser Almer ce samedi soir.
- Romelu Lukaku (Belgique)
Le football va très vite. Lundi soir, Romelu Lukaku était presque devenu l’homme à abattre dans l’équipe de Belgique suite à sa prestation foirée contre l’Italie (défaite 2-0). A un tel point que certains étaient surpris de ne pas voir Christian Benteke à sa place dans le onze de départ des Diables contre l’Irlande. Pourtant, l’avant-centre d’Everton tenait bel et bien sa place à Bordeaux hier et après la pause, il a montré ce qu’il savait faire. A la réception de deux offrandes signées De Bruyne puis Hazard, l’ancien joueur de Chelsea a débloqué la Belgique avant de la mettre définitivement à l’abri. Un doublé salvateur pour un joueur qui a fait son travail à 100% et fait la seule chose qu’on attend de lui au final : conclure.
LES FLOPS
- Cristiano Ronaldo (Portugal)
Une offrande de Raphaël Guerreiro expédiée à côté, des défis aériens mal négociés, un but refusé pour un hors-jeu et gâteau sur la cerise, un penalty expédié sur le poteau droit du gardien autrichien Almer, voilà la liste des (contre) performances réussies par Cristiano Ronaldo contre l’Autriche. Inefficace à souhait, le joueur du Real a cristallisé les manquements de sa sélection et a mis les siens en grande difficulté avant le dernier match contre la Hongrie. Si dans son sillage, le Portugal a proposé du jeu, la Selecçao et sa mégastar vont vite devoir trouver une meilleure méthode pour trouver le chemin des filets.
- Shane Long (Irlande)
La Belgique a écrasé l’Irlande et elle le doit largement à ses joueurs offensifs. Pour autant, les Diables Rouges n’ont pas montré une maîtrise exceptionnelle dans leur défense. Des failles dans lesquelles les Boys in Green devaient absolument s’engouffrer pour espérer gagner mais que la pointe Shane Long n’a pas su exploiter. Présent physiquement en début de match, l’attaquant des Saints de Southampton a décliné bien trop rapidement pour pouvoir espérer. Alors que les buts ont défilé dans la défense des Irlandais, ces derniers devront jouer la qualif’ mercredi contre une Italie redoutable derrière. La fin de l’Euro est proche.
- Tamas Priskin (Hongrie)
Adam Szalai sur le banc, la Hongrie de Bernd Storck devait se passer des services de son héros du match contre l’Autriche remporté 2-0. Et c’est Tamas Priskin qui a été choisi pour occuper la pointe. On n’a cependant pas vu l’attaquant du Slovan Bratislava, absolument invisible sur la pelouse du Vélodrome. Positionnés derrière lui, ses partenaires ont dominé de la tête et des épaules les Islandais dans la possession mais se sont heurtés à un vrai mur pendant 89 minutes avant d’égaliser sur un but contre-son-camp. Et si les Hongrois ont peiné offensivement, c’est aussi parce que leur avant-centre du jour n’a jamais été en mesure de se positionner correctement, de peser sur la défense adverse et de demander le ballon convenablement. Il devrait sauf surprise retrouver une place sur le banc contre le Portugal mercredi soir à Lyon.