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L’Islande, c’est fou !

L’Islande, c’est fou !
L'Islande a arraché sa qualification dans les derniers instants du match face à l'Autriche (2-1)

Au bord de la rupture, les Islandais ont profité d’un ultime contre pour arracher la victoire face à l’Autriche (2-1) et assurer leur qualification en huitièmes de finale. Le conte de fée des hommes de Lars Lagerbäck se poursuit.

L’action de la rencontre

Si la frappe de Gudmundsson, qui échouait sur la transversale de Almer dès la 2e minute, mériterait également d’y figurer, le but inscrit par Schöpf n’est dû qu’à son talent. Servi dans l’axe par Alaba, le milieu de terrain est allé chercher son but tout seul. Tout en vitesse, celui qui a remplacé Prödl au retour des vestiaires éliminait parfaitement un défenseur islandais d’un subtil crochet avant d’expédier une frappe imparable dans le petit filet opposé de Halldorsson (60e). Une superbe action individuelle qui a permis à l’Autriche d’inscrire son premier but dans la compétition. Le seul, du coup.

Au cœur du match

Le début de match penchait clairement en faveur des Islandais, qui évoluaient haut sur le terrain et asphyxiaient leurs adversaires. Gudmundsson expédiait une lourde frappe sur l’équerre de Almer (2e), avant que Arnautovic fasse passer une grosse frayeur dans les rangs islandais en chipant le ballon dans les pieds de Halldorsson. Heureusement pour ce dernier, l’attaquant de Stoke City glissait et ne parvenait pas à enchaîner (11e). Dans la foulée, Arnason ne parvenait pas à trouver le cadre depuis l’extérieur de la surface (15e). Les joueurs de Lars Lagerbäck étaient cependant récompensés sur l’action suivante. Arnason déviait une touche de Gunnarsson pour Bödvarsson. Ce dernier se plaçait en position de frappe et prenait à contre-pied le portier autrichien (18e). Dos au mur, l’Autriche mettait le pied sur le ballon et tentait de réagir. Marko Arnautovic se procurait deux occasions, la première sur une frappe lointaine bien captée par Halldorsson (29e), et l’autre sur une tête, non cadrée (30e). Alaba bénéficiait ensuite d’un pénalty généreusement accordé par l’arbitre, que Dragovic ne parvenait pas à transformer. La frappe du défenseur échouait sur le poteau droit du gardien islandais, parti du bon côté (37e). Baumgartlinger tentait à son tour de se muer en sauveur. D’une frappe sèche depuis les 25 mètres, plein axe, le milieu du Bayer Leverkusen forçait Halldorsson à effectuer une superbe claquette (42e).

Une fin de match folle !

Comme en première mi-temps, le deuxième acte reprenait sur un rythme très élevé. Marcel Koller effectuait deux changements pour dynamiser son équipe : Schöpf et Janko remplaçaient respectivement Prödl et Ilsanker. Suite à un mauvais dégagement de la défense islandaise, Alaba passait tout près de l’égalisation mais butait sur Arnason, présent sur sa ligne pour suppléer Halldorsson et sauver les siens (47e). Intenables, les Autrichiens parvenaient à recoller au score grâce à une magnifique action individuelle de Schöpf. Auteur d’un superbe raid dans la défense islandaise, le milieu de terrain concluait d’une frappe du pied gauche qui terminait sa course dans le petit filet opposé (60e). L’Islande réagissait par l’intermédiaire de Sigurdsson, qui butait sur Almer après une belle combinaison collective (65e). Par la suite, Janko reprenait d’une demi-volée un centre de Sabitzer venu de la droite. Sa frappe frôlait le poteau gauche du gardien islandais (68e). Schöpf passait tout près du doublé mais butait encore sur un Halldorsson des grands jours (72e). Le portier détournait encore un bon coup-franc tiré par Alaba sur la droite (80e). Poussés dans leurs derniers retranchements, les Islandais ne craquaient pas et parvenaient à tenir le point du nul. Cependant, sur un ultime contre, Traustason, servi au deuxième poteau par Bjarnason, trompait Almer et offrait la qualification à son équipe (90+4e). Une fin à la hauteur du match proposé par les deux équipes : folle !

L’acteur phare de la rencontre : Kári Arnason

Le défenseur islandais a contribué à maintenir son équipe en vie dans ce match. C’est lui qui sauve les siens dès le début de la deuxième période en sortant sur sa ligne une frappe de David Alaba (47e). Plus tôt dans la rencontre, c’est lui également qui dévie la touche de Gunnarsson qui permet à Bödvarsson d’ouvrir le score (18e). Tout au long du match, Arnason a incarné les valeurs de la sélection de Lars Lagerbäck, à savoir la solidité, la générosité et la détermination. Un grand match de sa part, assurément.

Le taux de régalade : 6,5/10

Les deux équipes ont finalement poursuivi sur la lancée de leur début de tournoi. L’Islande s’est appuyée sur une solidité défensive sans faille et une solidarité collective à toute épreuve qui lui a une nouvelle fois permis de renverser des montagnes. L’Autriche, de son côté, a déçu une fois de plus en ne parvenant pas à exploiter tout son potentiel pour l’emporter. De fait, au regard du match, la logique du résultat final épouse celle du classement final du groupe F : les Islandais ont mérité leur qualification, tandis que l’Autriche repart bredouille après avoir suscité beaucoup d’espoirs. Malgré tout, les partenaires de David Alaba ont beaucoup tenté pour renverser la tendance, mettant à contribution Halldorsson à de nombreuses reprises. Les Islandais, eux, n’ont pas non plus été timides offensivement. Au final, les deux équipes nous ont offert un match plaisant et riche en occasions.

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