LE FAVORI : La Belgique
Les Diables Rouges sont les favoris naturels de ce huitième de finale disputé au Stadium de Toulouse. Avec une équipe dont la valeur avoisine les 500 millions d’Euros, les joueurs doivent tout simplement se montrer à la hauteur. Souvent pointés du doigt pour leur nonchalance, voire leur arrogance, les hommes de Marc Wilmots inquiètent les spécialistes du football belge. Certaines tensions entre joueurs perturbent également la vie de groupe et se ressentent parfois sur le terrain. Mais ils ont semble-t-il suffisamment de talent pour défier n’importe qui.
Le parcours belge
En ouverture, les Belges arrivent sûrs de leurs forces face à l’Italie. Ils vont vite redescendre sur terre après une défaite logique 2-0. Une leçon de football. Mais pour les journalistes, cette défaite est une bonne chose. Elle permet à certains joueurs de se remettre en question et les Diables se reprennent contre l’Irlande, avec une victoire nette 3-0 et une attaque retrouvée. Ils finissent par une autre victoire face à la Suède de Zlatan 1-0 et prennent la deuxième place du groupe, derrière les Italiens (à égalité de points). Au vue du tableau final, on peut considérer que cette seconde place est une chance, la voie vers la finale semblant toute tracée. Destin royal en vue ?
LE CHALLENGER : La Hongrie
C’est l’une des belles surprises de cet Euro 2016. 30 ans après leur dernière participation à une compétition internationale, les Hongrois arrivent en France sur la pointe des pieds. Dans un groupe assez relevé, les joueurs de l’Allemand Bernd Storck pensent viser une troisième place en concurrence avec l’Islande. Mais contrairement aux Belges, le groupe vit bien et le collectif hongrois est parfaitement en place. Sans star majeure, de jeunes joueurs se révèlent (Kleinheisler, Nagy…) et un vent de fraîcheur souffle sur chacune des rencontres de cette équipe. Le résultat d’un travail de longue haleine.
Le parcours hongrois
Pour leur premier match face à l’Autriche, les Hongrois frappent une première fois. Ils surprennent les coéquipiers d’Alaba (2-0) et se montrent sans complexe. Mais lors du match suivant, ils sont eux-mêmes surpris par l’Islande, qui domine ouvre le score. Les Hongrois arrivent toutefois à égaliser en fin de match (1-1) et prennent un point décisif qui leur permet d’être qualifiés pour le tour suivant, sans avoir joué le dernier match. Ils se présentent donc dans la peau de leader du groupe face à Cristiano Ronaldo et sa bande. On assiste alors à l’une des plus belles rencontres de ce début de tournoi avec un 3-3 explosif. Avec 5 points, la Hongrie termine première du groupe F et aborde ce huitième de finale avec ambition et surtout sans pression. Son Euro est en effet d'ores et déjà un succès absolu.
LE JOUEUR BELGE A SUIVRE : Kévin De Bruyne
C’est l’une des stars de cette équipe. L’attaquant de Manchester City a réalisé une belle saison avec son club mais peine à retrouver son niveau avec sa sélection. Souvent critiqué par la presse pour son manque d’implication, De Bruyne semble cependant monter en puissance au fil des matchs. Convaincant face à la Suède, il est capable de faire encore mieux.
LE JOUEUR HONGROIS A SUIVRE : Adam Nagy
Avec Kleinheisler, c’est la révélation hongroise de ce début de tournoi. Dans un poste de milieu récupérateur, le joueur de Ferencvàros (champion de Hongrie en titre) attire l’œil des observateurs européens. Déjà courtisé par Benfica, d’autres clubs suivent désormais le grand espoir magyar âgé d’à peine 21 ans. On parle notamment de l’Olympique de Marseille. Concentré sur la sélection, Adam Nagy symbolise à lui tout seul le renouveau du football hongrois.
LA STAT
45 - Avec les Belges, pas la peine se se poser devant la télé de toute urgence en début de partie dans cet Euro 2016. Comme les Bleus notamment, les Diables Rouges ne savent pas marquer dans les 45 premières minutes. Tous leurs buts ont été inscrits en seconde période. De quoi s'attendre à peut-être voir l'Euro-time de l'après-85ème frapper de nouveau.
L'HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS
La Hongrie va faire un tête-à-tête avec l'histoire ce soir à Toulouse. Voilà 58 ans qu'elle n'a plus battu la Belgique dans un match de football. La dernière fois, elle s'était imposée 3-1 en amical, en 1958, une année où Charles de Gaulle était élu à la présidence française. Autant vous dire une éternité. La dernière rencontre entre les deux nations dans un tournoi majeur a eu lieu lors du Mondial 1982 et elles s'étaient quittées sur un score de parité 1-1. A cette époque, les Hongrois étaient d'ailleurs les favoris. Qu'en sera-t-il ce soir ? Du reste, la Belgique domine largement l'historique des confrontations.
Bilan : 8 victoires de la Belgique, 2 matchs nuls, 2 victoires de la Hongrie
LES MEILLEURS TWEETS
Dis donc Kévin, t'embrasses ta mère avec cette bouche-là ?
Kevin De Bruyne s'en bat les couilles lol #swebel #zwebel #DeBruyne pic.twitter.com/LTScRqcWOQ
— Qadari Ali (@QadariAli) 22 juin 2016
Une vague hongroise a déferlé sur la France
#EURO2016 #HUN - 30 000supporters hongrois dans les rues de Marseille ! #Hungary #Marseille pic.twitter.com/2AxU3HLDZc
— Stadito (@Stadito) 18 juin 2016
LES COMPOSITIONS PROBABLES
Hongrie : G. Kiraly – A. Lang, R. Guzmics, R. Juhasz, T. Kadar – Z. Gera, A. Nagy, L. Kleinheisler, B. Dzsudzsak, K. Németh – A. Szalai.
Belgique : T. Courtois – J. Vertonghen, T. Vermaelen, T. Alderweireld, T. Meunier – A. Witsel, R. Nainggolan, K. De Bruyne – E. Hazard, R. Lukaku, Y. Ferreira Carrasco