30 après…
Cette longue période de disette est désormais un mauvais souvenir. Grâce à un magnifique premier tour, les joueurs de Bernd Storck sortent de la compétition avec le sentiment du devoir accompli. Les Hongrois sont de grands nostalgiques. Dans les rues de Budapest, il n’est pas rare de voir des monuments ou édifices qui portent le nom de Ferenc Puskas, le plus grand footballeur de l’histoire du pays. Dans les bars ou autour des stades, on peut voir des photos et posters à la gloire du onze d’or des années 50-60, une équipe encore considérée aujourd’hui comme l’une des meilleures de tous les temps. Même si le palmarès est vierge au niveau international, avec notamment cette légendaire et surprenante défaite face aux Allemands en finale du Mondial 1954, les joueurs de l’époque sont la fierté des fans hongrois. Même si cette génération 2016 n’est pas en mesure de rivaliser, elle permet cependant à la population de ne plus vivre dans le passé. Elle redonne de l’espoir à tout un peuple qui attendait ça depuis 30 ans. Malgré la lourde défaite en huitième, les supporters sont fiers et ils peuvent désormais croire en un futur un peu plus joyeux que lors des dernières décennies. Ils vont également pouvoir suivre l’évolution de certains joueurs dans les grands championnats Européens.
Nagy entre l’OM et Benfica
Adam Nagy symbolise l’éclosion de la jeunesse Hongroise. Grâce à ses performances, son agent passe beaucoup de temps au téléphone en ce moment. Deux clubs tiennent la corde pour s’attacher les services du milieu de Ferencvàros (champion de Hongrie), l’OM et Benfica. Selon la presse portugaise, un accord est imminent avec le club Lisboète. Une formidable promotion pour ce joueur de 21 ans. Un autre jeune fait beaucoup parler de lui, Laszlo Kleinheisler. Surnommé le « Paul Scholes » hongrois, le meneur de jeu du Werder de Brême est la révélation du premier tour. Il figure notamment dans le onze type du journal « l’équipe ». Il est devenu le nouveau chouchou des supporters, même si le capitaine Balazs Dzsudzsak reste parmi les préférés. L’attaquant de Bursaspor, auteur d’une saison compliquée en club, est l’une des grandes satisfactions de cette équipe Hongroise et souhaite donner un nouvel élan à sa carrière.
Kiraly et son jogging
Enfin, le portier Gabor Kiraly prouve qu’on peut encore être au niveau à 40 ans. Célèbre grâce à son style vestimentaire, le quadragénaire chauve est encore capable de réaliser de nombreux arrêts déterminants. Parfois enclin à quelques fantaisies sur le terrain pour amuser la galerie, un peu à la Pascal Olmeta, il reste néanmoins sur un Euro réussi. Il est le symbole de la résurrection hongroise dans cet Euro 2016.