Tops
Cristiano Ronaldo (Portugal) :
Attendu au tournant ce soir, l’attaquant vedette du Portugal n’a pas failli et a encore endossé le costume de sauveur de toute une nation. Chahuté en première mi-temps par la défense galloise, l’ailier du Real Madrid est remuant et semble en jambe. Cette fois pas besoin d’attendre un éclair au fin fond de la prolongation, non, le Portugais a décidé d’accélérer dans le temps réglementaire. Grâce à une tête et surtout une détente « Ronaldesque » stratosphérique, Cristiano plus haut que tout le monde sur ce centre de Guerreiro ouvre le score (50e). Trois minutes plus tard le capitaine lusitanien délivre malgré lui sur une frappe manquée, une passe décisive pour Nani. A 2-0, le match est plié par le héros national, qui porte le Portugal à sa deuxième finale de son histoire.
Raphaël Guerreiro (Portugal) :
L’ex-lorientais faisait son retour dans le onze titulaire de Fernando Santos. Mis à mal quelques fois par Gareth Bale lors des 45 premières minutes, il s’est bien repris le reste de la rencontre pour considérablement diminuer l’influence du Gallois sur la rencontre. Infranchissable en deuxième période, le latéral gauche portugais en profite pour apporter son soutien en attaque. Très intéressant dans ce rôle-là, Guerreiro délivre même une passe sur le but libérateur de Cristiano Ronaldo sur un bon centre (50e). Sûrement son meilleur match depuis le début du tournoi.
La réussite portugaise :
Tout le monde s’accorde pour dire que le parcours du Portugal est une réelle surprise. Parfois en manque de chance évident comme contre l’Autriche en poule, les Lusitaniens n’avaient avant ce soir pas gagné un seul match dans le temps réglementaire. Mais à force de croire en leur bonne étoile et en s’arrachant à chaque rencontre, les Portugais sont parvenus, grâce à leur première véritable victoire, à se hisser en finale de l’Euro. Avec une telle chance on craint pour le pays (avec un coq sur la poitrine) qui affrontera la bande à Cristiano dimanche soir lors de la finale.
Flops
L’absence de Ramsey :
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » C’est ce qu’ont dû se dire les supporters gallois en regardant la rencontre. Absent pour avoir écopé d’un deuxième carton jaune durant le tournoi, Aaron Ramsey est suspendu pour la demi-finale contre le Portugal et son absence a été préjudiciable pour son équipe. Orphelin du milieu de terrain d’Arsenal, Joe Ledley et Joe Allen n’ont pas le même rendement sans leur compère et le milieu de terrain, pourtant point fort des Gallois a été dominé par les Portugais. Avec Ramsey la rencontre aurait pu être toute autre.
La défense galloise :
En manque évident de repère, la défense centrale du Pays de Galles articulée autour du capitaine Williams et du vieux briscard Collins n’a pas été impériale. Chris Collins titularisé à la place de Ben Davies, lui aussi suspendu, a été sérieux en première période avant d’afficher une fébrilité dans les duels inquiétantes (2 duels gagnés sur 5) obligeant son coach à le sortir à l’heure de jeu. Ashley Williams n’a pas été mauvais, mais il n’a pas réussi à influer un esprit de révolte à son groupe comme avec son égalisation face à la Belgique en quarts de finale.
La décision de l’UEFA sur les maillots :
Quelle tristesse de ne voir aucun des deux adversaires arborer un beau maillot rouge pour cette demi-finale. Alors que les tribunes étaient rougissantes comme le maillot « domicile » des deux pays, le Portugal et le Pays de Galles arboraient leurs maillots « extérieurs », vert pale pour l’un et noir pour l’autre. La raison ? L’UEFA a décidé que le Portugal, ne porterait pas son maillot rouge sombre car ses teintes sombres ont été jugées trop proches de la tunique noire galloise. Même si ça n’a pas eu d’effet direct sur la rencontre, cette décision a enlevé à ce match un peu de gaieté avec des maillots aussi tristes.