Des larmes de Blaise Matuidi suite à la finale de l’Euro 2016 cruellement perdue face au Portugal aux premières foulées sur la Borisov Arena demain soir, moins de trois mois se seront écoulés. Suffisant pour voir une équipe de France aux batteries rechargées et prête à repartir de l’avant ? Oui, si l’on en croit le succès logique et appliqué obtenu par la bande tricolore à Bari face à l’Italie (3-1) jeudi soir. En plein cœur de la botte, sur la côte adriatique, Laywin Kurzawa et ses copains ont rassuré leur monde en affichant une maîtrise constante malgré la stature de l’opposant ainsi qu'une évidente joie de jouer apparente. C’est d’ailleurs ainsi qu’il faut voir les choses. La défaite en finale à domicile, aussi difficile soit-elle, ne peut masquer l’évidence : Didier Deschamps a ramené l’équipe de France au sommet, elle qui occupe désormais la 7ème place du classement FIFA, là où elle végétait au-delà de la 20ème position lorsque l’ancien entraineur de l’AS Monaco s’est posé à son chevet. L’actuel sélectionneur avait d’ailleurs pour objectif de réaliser un bon Euro, pas nécessairement de le gagner, pour lancer une dynamique et réaliser un Mondial 2018 de feu. C’est pour ça qu’il a prolongé après la dernière Coupe du monde et c’est toujours dans cette optique qu’il attaque ces éliminatoires.
La France a un statut à assumer
L’Euro 2016 est perdu ? Tant pis, il n’était après tout qu’une rampe de lancement sur laquelle le groupe bleu s’est brillamment engagé. Si bien qu’à l’aube d’une nouvelle série éliminatoire, la première depuis 4 ans et l’éprouvant parcours qualificatif vers le Brésil, nul n’ose imaginer une équipe tricolore restée à quai dans un peu plus d’un an. Si les Pays-Bas faisaient trembler lors d’un tirage au sort largement anticipé, c’est bel et bien la bande de Paul Pogba qui est désormais la favorite toute désignée pour accrocher la première place du groupe A directement qualificative pour le ballet russe de 2018. Et elle aurait tort de l’ignorer. En attendant de croiser le fer avec ce qu’il reste de la furia orange et plus tard avec la Suède orpheline de Zlatan, notamment, c’est d’abord avec une modeste Biélorussie qu’il faut se mettre en marche. Un adversaire bien connu des Bleus puisqu’il était déjà au menu des qualifs de 2014 et à cette époque, il avait légèrement contrarié les Français, bousculés mais vainqueurs 4-2. Cette année, le gouffre semble être plus grand que jamais entre les deux nations. Et malgré un déplacement jamais trop plaisant en plein cœur de l’Europe orientale, on n’imagine pas la France revenir au pays sans les trois points. Bien rentrer dans ces éliminatoires est évidemment primordiale. Et dans une symbolique toute relative, la nation biélorusse représente la frontière entre l’Europe occidentale et la vaste Russie (et par extension sa future Coupe du monde). Y triompher représenterait assurément une étape certaine vers de futures gloires. Aux Bleus de jouer !