L’action du match :
On est à la 8ème minute, après une première chaude alerte sur le but de Peter Cech, Santi Cazorla adresse une merveille de passe à Aaron Ramsey qui, d’un tir puissant, trompe le gardien belge de Liverpool. Explosion de joie dans les tribunes de l’Emirates Stadium. Joie de courte durée car, sur la ligne de touche, l’homme en jaune lève son drapeau synonyme de soulagement pour certains et de frustrations pour d’autres. Sauf qu’à bien y regarder le joueur gallois, couvert par Martin Škrtel, n’est absolument pas hors-jeu. Oui les arbitres anglais peuvent se tromper.
Au coeur de la rencontre :
Arsenal et Liverpool c’était une promesse, une promesse de jeu, une promesse de buts, restait à savoir si cette promesse allait ressembler à vos résolutions du 1er janvier, c’est à dire une promesse sous conditions. Le début de rencontre allait très vite nous donner un premier élément de réponse. En effet, c’est sur un rythme très élevé que l’affrontement entre les Gunners et les Reds débute. Dès la deuxième minute le petit magicien qu’est Philippe Coutinho touche la barre transversale sur un très bon service de Benteke. Il récidive d’ailleurs en fin de première période après avoir pris soin de ridiculiser Bellerin. Entre temps ? Un match animé qui aurait pu basculer des deux côtés. Ce match semblait donc plus fiable que votre résolution de limiter les apéros du samedi soir.
Si Liverpool a globalement dominé le premier acte, les hommes d’Arsène Wenger ont su élever leur niveau de jeu au point de mettre régulièrement en danger Simon Mignolet et la défense des Reds. Alexis Sanchez trop passif en première période a enclenché le turbo en multipliant les remontées de balles, les appels et les dribbles. Son activité aurait même pu être récompensée d’un but si le poteau du gardien de Liverpool n’avait pas décidé de répondre à celui de Peter Cech. Bref, le réveil d’Arsenal, c’est aussi et surtout le réveil du Chilien. Olivier Giroud, transparent lui aussi en première mi-temps a eu une très belle occasion d’inscrire son premier but à domicile depuis avril mais c’était sans compter sur un Simon Mignolet tout feu tout flamme. De leur côté les hommes de Brendan Rodgers ont joué assez bas, subissant les assauts des Gunners, les pensionnaires d’Anfield avaient surement tête la fable de la Fontaine, plier mais ne pas rompre et pourquoi pas contrer, comme sur ce rush solitaire d’Alberto Moreno en toute fin de match. Au final c’est sur un 0-0 peu révélateur de la physionomie du match que le match s’est conclu. Les Reds prennent la deuxième place du classement tandis qu’Arsenal remonte à la 8ème place.
L’acteur phare du match :
Oui le football peut être un art et oui Philippe Coutinho est un artiste. Le brésilien possède ce grain de folie, cette facilité qui écoeure les défenseurs et qui fascine les amateurs. Face à une défense qui a bien souvent oublié de défendre, le numéro 10 des Reds n’a cessé de démontrer que l’avenir de Liverpool à moyen terme passerait par ses dribbles dévastateurs, par sa vision limpide du jeu et ses frappes venues d’ailleurs. S’il n’a pas été récompensé par un but, le jeune joueur de Liverpool s’annonce comme un acteur majeur de la saison en Premier League.
Le taux de régalade :
Si le match entre Marseille et Troyes a été une orgie de buts comparable à un plat du dimanche savoureux et copieux, cet Arsenal-Liverpool est lui semblable à un mets gastronomique, plus léger, plus fin mais tout aussi délectable. Bien aidé par des défenses pleines de lacunes, les deux équipes ont développé un jeu résolument offensif, cherchant la faille dans deux styles différents, Reds et Gunners ont pris soin de nous rappeler que la Premier League est une usine, une usine à business mais aussi et surtout une usine à spectacle. Alors vivement le week-end prochain.
7/10