L’action de la rencontre :
Au bout de deux minutes de jeu, les Guingampais ont l’occasion de se rendre le match facile. Tacle par derrière dans la surface de Lass Diarra sur Jimmy Briand, carton jaune et penalty. Mais Steve Mandanda montre qu’il n’a pas été élu meilleur gardien de L1 l’année dernière pour rien et écarte la tentative (molle) de Sloan Privat.
Au cœur du match :
Après le carton réalisé contre Troyes dimanche dernier (6-0) et une semaine d’euphorie sur la Canebière, l’OM version Michel arrive en Bretagne le couteau entre les dents. Pourtant dès l’entame de match, l’envie est guingampaise. A l’image du penalty obtenu dès la deuxième minute par Jimmy Briand mais manqué par Sloan Privat (voir « L’action de la rencontre »). Les Locaux ne se découragent pas pour autant et continuent d’attaquer tambour battant, poussés par un stade du Roudourou plein à craquer. Les Marseillais n’ont d’autre choix que de reculer et font preuve d’un nombre incalculables de fautes techniques. Les nouveaux coéquipiers de Lucas Silva (arrivé jeudi en provenance du Real Madrid, c’est quand même mieux que de recruter à Metz) montrent même des signes d’agressivités avec deux cartons jaunes récoltés en un quart d’heure (Pour Lass Diarra et Benjamin Mendy).
Une fois l’orage passé, le jeu marseillais se met en place et on voit enfin trois passes d’affilées en dehors de leur camp. Romain Alessandrini n’est pas loin d’ouvrir la marque après un cafouillage dans la défense bretonne, mais sa frappe manque d’équilibre et s’envole. Au rugby, ça faisait trois points faciles. Cinq minutes plus tard, Rémy Cabella montre à son tour qu’il est présent sur le terrain mais son enchaînement n’inquiète pas plus Jonas Lössl (32’). C’est Michy Batshuayi qui se révèle le plus dangereux côté olympien, auteur de quelques incursions intéressantes. Ce vieux Mich' se crée d’ailleurs la plus grosse occasion pour les siens juste avant la pause mais son tir du gauche est trop croisé (45’).
Briand... te la passe
Au retour des vestiaires, les Guingampais reviennent avec des intentions similaires : allant offensif et pressing soutenu dans la récupération du ballon. La mélodie de la Ligue 1 résonne encore bien dans les oreilles mais surtout les pieds de Briand qui ne cesse de percuter sur son côté gauche, mettant en grande difficulté Nicolas Nkoulou. L’ex Lyonnais est d’ailleurs récompensé à la 72ème minute après un gros travail dans son couloir : puissance, dribble, et lucidité pour servir Privat sur un plateau. Celui qui avait raté son pénalty d’entrée de jeu n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets et permet en même temps d’ouvrir le compteur but de l’EAG dans ce championnat de France 2015/2016. Son adversaire du soir, lui, est loin d’afficher le rendement aperçu contre le promu troyen, ne montrant aucun signe de révolte. Seul Batshuayi est au niveau. Heureusement que le portier danois Lössl est en forme pour remporter son duel avec le buteur fan de Bob l’Eponge (74’).
La fin des espoirs de remontée pour les Phocéens intervient dans le temps additionnel : un boulet de canon des 20 mètres de Nicolas Benezet permet à l’En Avant Guingamp de s’offrir une victoire prestigieuse (2-0) et trois points mérités. L’embellie marseillaise n’aura duré qu’une semaine.
L’acteur phare de la rencontre :
Sloan Privat. Tout d'abord parce qu'il loupe un penalty dès la deuxième minute, qui aurait pu être le tournant du match si Guingamp n'avait pas eu le score en sa faveur au bout des 90 minutes. Mais surtout car c'est lui qui ouvre le score après un service XXL de Jimmy Briand. Ce dernier aurait également pu figurer à la place de l'ancien Sochalien tant il a apporté par son activité incessante.
Le taux de régalade :
Franchement, on s'attendait à voir Marseille dérouler contre le dernier de la Ligue 1, qui restait sur cinq défaites sur ses six derniers matchs de championnat. Mais les Bretons, devant leurs supporters, ont fait le spectacle et ont surtout fait preuve d'efficacité. Un Jonas Lössl décisif deux fois face à Michy Batshuayi, un Jimmy Briand en jambes, et un Nicolas Benezet qui ne se pose pas de questions sur le deuxième but ont permis à la formation de Jocelyn Gourvennec de s'offrir sa première victoire de la saison. L'entraîneur espagnol au sourire communiquant, Michel, pourra profiter de la trève internationale pour travailler. Le large succès de dimanche dernier a montré ce soir qu'il n'était qu'un feu de paille. Tout va toujours très vite à Marseille mais au moins, on ne s'ennuie pas...
7/10
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