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Lyon et Marseille s'embouteillent

Lyon et Marseille s'embouteillent
Karim Rekik (Olympique de Marseille)

L’Olympico de la 6ème journée de Ligue 1 a vu un OM réduit à 10 contre 11 suite à l’expulsion d’Alessandrini en première période résister à des Lyonnais trop tendres (1-1). Karim Rekik a ainsi répondu à l’ouverture du score de Lacazette sur penalty lors d’un match qui a été interrompu de longues minutes par le comportement des supporters olympiens. Les deux clubs restent ainsi enlisés dans leur moitié de tableau respective.

La non-action de la rencontre :

62ème minute. Rudy Buquet, l’arbitre de la rencontre, interrompt la rencontre car des gens qui se croient certainement très intelligents balancent des bouteilles de verre sur le terrain, notamment dans la surface d’Anthony Lopes. Le stade Vélodrome a connu des heures plus glorieuses. L’OL mène alors 1-0, Alessandrini a laissé ses partenaires à 10, les fans de l’OM sont clairement à cran. Mais rien, absolument rien ne peut justifier un tel comportement de la part d’une minorité de supporters. Caméras de surveillance, à vous de faire le ménage !

Au cœur du match : 

Mathieu Valbuena est de retour au Vélodrome, mais cet événement particulier n’est-il pas un peu l’arbre qui cache la forêt de cet OM-OL de la 6ème journée ? On a évidemment beaucoup parlé de l’accueil que réserveraient les fans de Marseille à leur ancien protégé – ils ne l’ont d’ailleurs pas loupé au « sifflomètre » - mais au final, ce choc était un tournant important pour deux équipes qui, à leur façon, ont déçu depuis le début de la saison. Plus que décevant à La Gantoise (1-1) pour son entrée en lice en Ligue des champions, l’OL entame la rencontre avec une toute autre volonté. Plus agressifs sur le porteur, les hommes d’Hubert Fournier récupèrent astucieusement les ballons et se créent les meilleures opportunités. Au contraire, les Marseillais se montrent nerveux et largement trop incisifs dans leurs charges. Cabella puis Rekik manquent ainsi d’un rien de voir rouge. Et dans la foulée, Mandanda touche – très légèrement – Alexandre Lacazette dans sa surface. Penalty pour Lyon. Le moment pour le meilleur buteur du dernier championnat de poser ses cojones. L’attaquant rhodanien avait semblé meurtri à Gent après avoir manqué le penalty de la gagne en fin de match. Trois jours plus tard, il n’a pas tremblé pour tirer tranquillement sur la droite de Mandanda et le tromper tout en finesse.

A 11 contre 10, Lyon...déjoue

Arrive alors l’inévitable pour l’Olympique de Marseille. Trop tendu, à l’image de ses partenaires, Romain Alessandrini offre son cadeau de bienvenue à Valbuena en le taclant sèchement par derrière. La sanction est irrévocable : carton rouge bien mérité pour le héros olympien des dernières semaines. De nouveau en supériorité numérique, Lyon a l’occasion de tuer le match mais un Lacazette seul face à Mandanda trouve le poteau en voulant s’appliquer. Et alors que les Marseillais entament la deuxième période tambour battant avec la ferme intention de revenir, la bêtise de leurs supporters renvoie les vingt-deux acteurs au vestiaire. Le match finit par reprendre et les plus affectés par ce regrettable événement sont au final les Lyonnais, qui reculent, reculent et se prennent en pleine face une tête de Rekik sur corner. A dix contre onze, Marseille reste le patron face à des Lyonnais qui ne sont décidément pas à l’aise en supériorité numérique. Ce sont cependant les Lyonnais qui s'offrent les balles de match, Lacazette servant parfaitement un Jallet qui bute toutefois sur un Mandanda impeccable. Au final, c'est l'anti-héros du soir, Mathieu Valbuena, qui manquera deux reprises dans les ultimes minutes en ratant le cadre. Au regard de ce qui s'est passé ce soir, on en avait sûrement trop fait autour du retour du petit lutin lyonnais dans son ancien antre. 

Le joueur de la rencontre : Romain Alessandrini

Cette section se veut ironique...mais pas complètement. Comme ses copains, l’ancien Rennais a donné plus de coups qu’il n’a brillé ballon au pied. Sa bêtise et donc son carton rouge amplement mérité ont réduit ses partenaires à 10 et face à ce Lyon-là, c’est presqu’un magnifique coup tactique. Comme à Gent, le jeu rhodanien s’est effrité, à croire que trop d’espaces, ça ne convient pas au jeu des hommes de Fournier. Mine de rien, l’OM aura dû attendre l’exclusion de son milieu latéral pour enfin pouvoir faire les bons choix. Bien sûr, le geste reste évidemment à condamner pour un Alessandrini complètement hors du coup.

Le taux de régalade :

Moins à l’aise que lors de ses deux premiers matchs au Vél’ sous l’ère Michel, l’OM s’est heurté à un cador du championnat et affiché ses limites, surtout en première période. Plus violents et agressifs que généreux et incisifs, Alessandrini et ses copains ont haché le jeu par des fautes évitables. Et alors que la partie redevenait agréable, ce sont les supporters qui sont venus apporter leur grain de sel. Au final, l’égalisation de Rekik a apporté du piment au dernier quart du match mais dans des proportions bien gardées. Au moins, on a vibré mais c’était un peu trop tard pour donner du relief à la note d’un match dont on retiendra essentiellement la bêtise de certains supporters, l’agressivité marseillaise et le manque criant de maîtrise lyonnaise.

5/10

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