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Chelsea joue des coudes, Martial en a dans les jambes

Chelsea joue des coudes, Martial en a dans les jambes
Diego Costa

Retour tout feu tout flamme sur la 6ème journée de Premier League. Parce qu'il n'y pas que Brandao dans la vie, il y a Diego Costa aussi.

Ils ont passé un meilleur week-end que vous :

Chelsea

Ils en avaient drôlement besoin, ils l’ont fait. Les hommes de José Mourinho ont signé ce samedi un succès précieux face Arsenal, la première victoire à la maison depuis le début de la saison. Si le bilan comptable est simple et favorable aux Blues, il est aussi le résultat d’un match sous haute tension. Les affrontements entre José Mourinho et Arsène Wenger ont toujours un soupçon d’âme en plus. Des phrases assassines du Special One à l’encontre du spécialiste de l’échec à l’empoignade musclée entre les deux hommes, les Chelsea - Arsenal nous réserve toujours des surprises. Pourtant, il faut bien avouer que dans la grande majorité des cas, ce surplus d’adrénaline profite aux pensionnaires de Stamford Bridge. Ainsi, ce samedi, ce fut un récital de fourberie, de malice et de maitrise de la part des Blues. Symbole de cette partition douteuse, Diego Costa, l’homme le plus controversé d’Angleterre. Si la théorie voudrait qu’un attaquant pèse sur un match en marquant des , il en est tout autrement pour le Man of The Match de José Mourinho. Pas d’extérieur du pieds, ni de volée somptueuse pour Diego Costa dans cette rencontre mais une claque et un esprit déplorable en guise de fait d’arme. Ainsi, réduit à 10, Arsenal n’a pu endiguer la froide mécanique des Blues qui s’impose 2-0 et reviennent à 3 points de leur adversaire du jour.

Anthony Martial

Paradoxalement, Manchester United ne rassure pas mais Martial brille. Bousculée par Southampton, si les Red Devils se sont sortis de ce mauvais pas, ils le doivent au paria de l’été redevenu héros, on parle bien sûre de David De Gea. Le portier espagnol a, en effet, livré un match de haute facture, ponctué d’arrêts décisifs en toute fin de match alors que les Saints poussés pour marquer ce troisième but synonyme de match nul. Pourtant, les hommes de Louis Van Gaal doivent avant tout bruler un cierge en l’honneur d’Anthony Martial. Déjà buteur la semaine dernière face aux Reds de Liverpool, l’ancien monégasque a récidivé ce week-end avec un doublé plein de sang-froid. Le néo-international français n’a pas tout réussi dans ce match, loin de là, mais dans les moments où cela comptait vraiment, il a su faire preuve d’un réalisme chirurgicale. Anthony Martial le sait, il trainera longtemps l’étiquette de jeune joueur acheté à prix d’or. A tord ou à raison, les langues se délient. Martial a marqué 3 buts en deux matchs, vaut-il pour autant 50 millions d’euros ? Cela se défend si on considère qu’avec 4 buts en 4 matchs Bafé Gomis en vaut 20 de plus. Toutes ces considérations, Martial doit composer avec et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’en sort très bien. Alors si c’est une équipe relativement moyenne de Manchester United qui s’est imposée ce dimanche chez les Saints (3-2), c’est un Anthony Martial renforcé qui en est ressorti.

Ils se réveillent avec la gueule de bois :

Arsenal

Arsène Wenger n’en dort plus la nuit. Le manager des Gunners pensait avoir conjuré le signe indien lors du dernier Community Shield remporté par Arsenal face au Chelsea de Mourinho. Enfin, l’entraineur français parvenait à faire plier le voisin londonien et à clouer le bec du Houellebecq de la conférence de presse (1-0). Fort de ce succès, les coéquipiers de Giroud pensaient pouvoir remettre le couvert ce samedi et ainsi, enfoncer encore un peu plus une équipe de Chelsea bien à la peine en ce début de saison. Tout cela était sans compter sur le pragmatisme de José Mourinho et la ‘’technique’’ de Diego Costa. Dans ce combat, ce sont les nerfs des Gunners qui ont lâché en premier. L’équipe du manager alsacien a avant tout perdu ce match sur le terrain psychologique. Incapable de résister aux différentes provocations, Arsenal a affiché ses limites en ouverture de la 6ème journée, les joueurs changent, la philosophie mais aussi les carences restent.

Manchester City

Coup de théâtre ce samedi à l’Etihad Stadium, Joe Hart a encaissé un but. Véritable déflagration au dessus de Manchester, City concède sa première défaite de la saison. Avez-vous deviné qui se cache derrière ce push ? West Ham bien sûre ! Les Hammers sont dans une forme olympique en ce moment. Après avoir fait tomber Arsenal, Liverpool, les coéquipiers de Dimitri Payet viennent de signer un autre bel exploit, toujours à l’extérieur qui plus est (2-1). Privé de David Silva mais avec Kevin de Bruyne, les Citizens ont semblé en panne d’imagination en première période. Or c’est dans ce laps de temps, que les visiteurs ont frappé les plus forts avec deux buts inscrits coup sur coup. A partir de ce moment là, les hommes de Manuel Pellegrini n’ont cessé de courir après le score, sans grande réussite. Quelques jours après avoir été défait par la Juventus en Ligue des Champions, Manchester City s’incline une nouvelle fois. Véritable coup de moins bien ou faute à pas de chance ? Réponse le week-end prochain.

Le match qui en dit long :

Liverpool-Norwich

La saison risque d’être longue pour les Reds de Liverpool. Une semaine après une défaite douloureuse à Old Trafford, les hommes de Brendan Rodgers n’ont pu faire mieux qu’un triste match nul face à Norwich. Tout semble aller de travers pour le club de la Mersey qui affiche autant de carences en attaque qu’en défense, peu importe les systèmes de jeux mis en place par l’entraineur. Le retour de Sturridge aurait pourtant du coïncider avec la mise en route de Liverpool, il n’en fut rien. Si Ings a signé son premier but sous les couleurs des Reds, les coéquipiers de Coutinho doivent se contenter du point du match nul (1-1) au terme d’un match qui pourrait bien être une cruelle allégorie de la futur saison du club de la Mersey.

La stat qui tue :

2

Voilà en tout et pour tout le nombre de cartons rouges récoltés par Diego Costa tout au long de sa carrière. Alors on ne veut pas s’acharner sur lui mais force est de constater qu’il y a un véritable fossé, que dis-je un gouffre, entre le comportement de l’international espagnol sur le terrain et son nombre dérisoire de cartons rouges. Si le football était un sport sans valeur et sans grande moralité, alors oui, Diego Costa serait le boss.

Le discours du bistrot :

Petite devinette, quelle est la seule équipe encore invaincue en Premier League cette saison ? Non vous ne rêvez pas, c’est Leicester, l’équipe entrainée par Claudio Ranieri. Mais si souvenez-vous, l’ancien entraineur de Monaco limogé parce que dés sa première saison en Ligue 1 il avait osé terminé deuxième. Le technicien italien est en train, tout en douceur, de faire passer son club du statut de brave soldat se battant contre la relégation à celui de surprise. Alors qui met une petite pièce sur Leicester ?

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