Il y a quelques semaines de cela, les médias se faisaient l’écho d’un possible ultimatum posé par la direction du PSG à Laurent Blanc. Soit l’ancien sélectionneur de l’équipe de France faisait un résultat à Santiago Bernabeu face au Real Madrid, soit le club de la capital se verrait dans l’obligation de penser à l’après Laurent Blanc. Au final, les Parisiens se sont inclinés 1-0 au terme d’un match frustrant. Pourtant à l’issu de la rencontre, le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, déclarait être « très fier de (s)es joueurs et de (s)on coach ». Certains pourraient y voir une simple déclaration d’après match, pour autant les dernières rumeurs relayées par le Parisien semblent étayer cette hypothèse. Blanc à Paris c’est une affaire qui roule et qui pourrait bien durer.
Arrivé sur la pointe des pieds en 2013 pour remplacer Carlo Ancelotti, Laurent Blanc était loin d’être le premier choix de l’ambitieux président du PSG. Pourtant, concours de circonstances ou résignation, c’est bien l’ancien défenseur des Bleus qui s’installe sur le banc du club de la capitale. Dès sa prise de fonction, les questions pleuvent : saura-t-il gérer les égos du vestiaire parisien ? Supportera-t-il la pression d’un club qui ne cesse de répéter qu’il veut rêver plus grand ? Surtout, a-t-il l’étoffe d’un grand entraineur ? Si la gestion de Laurent Blanc n’est pas parfaite, comme nous avions pu le voir dans sa gestion du cas Marquinhos, il n’en reste pas moins vrai que le vestiaire du champion de France en titre semble apaisé. Quand on voit les tensions qui parcourent le vestiaire de Chelsea ou encore celui du Real Madrid, on comprend l’immense difficulté de composer avec des joueurs de calibres internationale. Preuve de cette réussite, les joueurs sont unanimes, l’ancien coach bordelais est à sa place dans un club qui ne veut que la 1ère. Ainsi Zlatan Ibrahimovic déclarait il y a peu « Blanc est arrivé au milieu du projet. Ancelotti parti, il avait beaucoup de pression, Il devait être meilleur, et je pense qu'il a réussi. ». Quand on connait le poids du joueur suédois au sein du club parisien, cette déclaration est tout sauf anodine.
Au niveau des performances, le bilan de l’homme à la touillette est loin d’être déshonorant. Depuis son arrivée au club en 2013, Laurent Blanc a glané pas moins de 8 trophées avec notamment un fabuleux quadruplé la saison passée. Cette saison semble d’ailleurs être partie sur les mêmes bases. Plus que toutes les autres années, le PSG a décidé d’écraser la Ligue 1 et de tuer dans l’oeuf la moindre trace de suspens. Pensez donc, 11 victoires en 13 matchs joués pour seulement 2 matchs nuls. Les observateurs de notre bon vieux championnat ne s’en cachent même plus, la Ligue 1 a trouvé son maitre et les records tomberont un à un. Cerise sur le gateau, le champion du monde 98 a instauré une culture du beau jeu qui tranche avec le pragmatisme d’Ancelotti. Aujourd’hui, l’équipe semble avoir développée une vraie identité de jeu, marque de fabrique des grandes écuries.
69.7% - Laurent Blanc affiche 69.7% de victoires en L1 avec le @PSG_inside, meilleur ratio pour un entraîneur dans l'histoire du club. Chef.
— OptaJean (@OptaJean) 11 Novembre 2015
Le PSG ne cesse de le clamer, son objectif numéro 1 est de gagner la Ligue des Champions. C’est pour cet objectif que les chèques estampillés QSI pleuvent un peu partout en Europe et ailleurs. C’est aussi pour cet objectif que le statut de Laurent Blanc ne cesse d’être remis en question. Double quart de finaliste de la C1, l’entraineur parisien n’a pour le moment pas permis au PSG façon QSI de goûter aux joies du dernier carré. Barré par Chelsea en 2014 et par Barcelone en 2015, le Champion d’Europe 2000 sait qu’il doit passer un cap dans la plus prestigieuse des compétitions européennes s’il veut conserver son précieux strapontin. Pour beaucoup, l’avenir de Laurent Blanc se jouera donc au printemps 2016. C’est une hypothèse que l’on ne peut négliger tant la soif de victoire et l’envie d’exposition des dirigeants du PSG est grande. Pour autant, le bilan de Laurent Blanc est loin d’être mauvais et on peut même dire que l’ancien joueur de Manchester United a une capacité de réaction tout à fait intéressante et précieuse. Eliminé en 2014 par Chelsea alors que le club de la capital avait toutes les cartes en main pour s’imposer, Laurent Blanc a su réagir la saison suivante en renversant une situation qui paraissait désespérée. Cette saison encore, le coach parisien a montré qu’il savait évoluer et apprendre de ses erreurs. Apathique et sans envie au Parc des Princes, le club de la capitale a su dominer lors de la phase retour le Real Madrid sur ses terres et ce malgré la défaite. On ne peut reprocher au Président la maladresse de Cavani ou la bourde de Trapp. Ainsi ce match que l’on annonçait décisif l’a finalement peut être été, en faveur de Laurent Blanc.
#PSG - Négociations avancées pour la prolongation de contrat de Laurent #Blanc https://t.co/jmThyOgnIJ pic.twitter.com/eJpmJ1ilbu
— Yahoo Sport France (@YahooSportFR) 11 Novembre 2015