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Et s'ils étaient les favoris ?

Et s'ils étaient les favoris ?
Theo Walcott (Arsenal)

Arsenal y croit, Arsenal s’y voit. Ce lundi, les Gunners, deuxième au classement, recevaient le troisième de Premier League, Manchester City. Un choc qui devait valider ou infirmer les ambitions de la bande à Arsène. Résultat une victoire 2-1 et des enseignements.

C’est presque un marronnier, comprenez un de ces sujets que les journalistes aiment ressortir chaque année. Tous les ans TF1 sort un reportage sur les soldes et les gens qui se ruent dans les grands magasins. Tous les ans, Ouest France publie un article sur les illuminations de tel ou tel village. Tous les ans, les journalistes se demandent si cette année est la bonne pour Arsenal. Sevrés de titre de champion d’Angleterre depuis 2004, les Gunners semblent tout les ans être capable de décrocher le Graal avant d’échouer à ses pieds. Cette année pourrait bien être un éternel recommencement comme elle pourrait être différente. Pour cette raison, le sujet mérite une analyse.

 A défaut d’avoir été brillant ce soir face à Manchester City, les hommes d’Arsène Wenger ont affiché une solidité nouvelle. Ultra réaliste, notamment en première période, les Gunners ont su gérer ce match aux enjeux multiples. Tout d’abord, il s’agissait pour ces deux équipes de ne pas perdre de point sur le surprenant et brillant leader Leicester. Au royaume de sa Majesté, on a coutume de dire qu’on ne gagne pas le titre pendant la période des fêtes mais qu’on peut aisément le perdre. Par ailleurs, ce choc made in BPL  était l’occasion de confronter les ambitions des deux équipes. A ce petit jeu, trop souvent, les pensionnaires de l’Emirates Stadium ont failli. Aujourd’hui, ils ont passé le test avec brio mais surtout avec force. A l’image de Laurent Koscielny, Arsenal s’est montré impérial en défense. Depuis le début de la saison le défenseur français est intraitable et permet à son équipe d’être la meilleur défense d’Angleterre (14 buts encaissés). Autre symbole de cette équipe d’Arsenal, le duo Giroud - Ozil. Le premier a inscrit son 10ème but en Premier League, le second a signé sa 14ème et 15ème passe décisive. Au final, Arsenal a dominé son adversaire du soir et ce n’est pas le splendide but de Yaya Touré en fin de match qui fera mentir cette réalité.

 Si cette victoire d’Arsenal n’est pas décisive elle n’est pas non plus anodine. Elle est révélatrice d’un contexte favorable aux Gunners. Oui, aujourd’hui la Premier League est dominée par un petit poucet qui vit un rêve. Oui, aujourd’hui Chelsea, Manchester United, Manchester City et Liverpool ne sont pas à la hauteur. Oui, Arsenal a un coup à jouer cette saison. Au cours de ce match, les spectateurs attentifs ont pu s’en rendre compte, les Gunners n’ont plus ces têtes de poupons brillantes mais naïves. Au contraire, les coéquipiers de Petr Cech semblent plus mûres, plus aptes à remporter un titre qui les fuit depuis si longtemps. Si la fin de match a surement du être anxiogène pour les supporters présents à Leicester, dans l’ensemble les Canonniers ont su gérer ce match. Ainsi, si l’on résume, cette année Arsenal c’est plus de sérénité, plus de confiance et moins de concurrence. Avec de tel calcul, il se pourrait bien que le compte soit bon en fin de saison. 

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