Tout d’abord, commençons par un peu d’Histoire parce que l’Histoire, c’est l’eau, c’est la vie et sans elle, nous ne sommes rien.
Paris, milieu du XXe siècle. Gabriel Hanot, Jacques Ferran, Jacques Goddet et Jacques de Ryswick sont journalistes chez France Football (qui, comme son nom l’indique, est un magazine français traitant du football). En 1956, ces quatre amateurs de sport ont la brillante idée de créer une récompense qui serait attribuée au meilleur footballeur de l’année. Sauf que faut pas déconner, les mecs sont quand même un minimum chauvins. A l’origine, ce Ballon d’or était attribué au meilleur joueur de nationalité européenne évoluant dans un championnat européen. Un Chinois évoluant en Italie ou un Brésilien évoluant au Brésil (coucou Pelé), fussent-ils les meilleurs joueurs du monde, pouvaient s’asseoir dessus et réfléchir à une autre idée pour décorer leur cheminée (et Valérie Damidot n’était pas encore dispo).
Un trophée qui a évolué
En 1995, les horizons se sont élargis (un peu comme la poitrine de Pamela Anderson) et il a été décidé de récompenser le meilleur joueur évoluant dans un championnat européen sans distinction de nationalité. Fallait pas être Français et avoir décidé de partir jouer au Mexique. Depuis 2007, mondialisation oblige, le Ballon d’or récompense le meilleur joueur du monde sans distinction aucune et il fusionne en 2010 avec le titre de meilleur footballeur de l’année FIFA pour devenir le « FIFA Ballon d’or ». Tout un programme.
A la base, un seul footballeur était élu. Imaginez un peu le melon du type chaque année. En 2010, on s’est rendu compte que le foot n’était pas un sport individuel (fracassante révélation). Depuis, sont également récompensés l’équipe type masculine de l’année, la meilleure joueuse de football féminin, les meilleurs entraîneurs masculin et féminin, l’auteur du plus beau but de l’année.
Comment est-il attribué ?
Le vainqueur est désigné après un vote des 208 sélectionneurs des pays membres de la FIFA, des 208 capitaines des sélections et d’un panel de 208 journalistes représentant les pays de la FIFA. Vingt-trois joueurs sont pré-sélectionnés, chaque membre du jury choisit trois joueurs, il attribue cinq points à son numéro 1, trois points à son numéro 2 et un point à son numéro 3. Le grand gagnant est, comme au Scrabble, celui qui recueille le plus de points.
Yoann Gourcuff a-t-il ses chances ?
Hélas, le stéthoscope d'or n'étant pas encore au programme, Yoann Gourcuff ne fait pas partie des trois finalistes. Karim Benzema et Olivier Giroud non plus d'ailleurs (sortez les mouchoirs). Cette année encore, Lionel Messi (recordman de la statuette avec 4 trophées en 2009, 2010, 2011 et 2012) et Cristiano Ronaldo (2008, 2013, 2014) sont les deux grands favoris. Mais le Brésilien Neymar, troisième finaliste, aimerait bien rafler la mise.
Mais on peut se consoler en se souvenant des quatre Français présents au palmarès : Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991) et Zinédine Zidane (1998 et qui en aurait bien mérité un petit deuxième en 2006).
Et du coup, on peut le gagner en réussissant le challenge Téléfoot ?
Pour les petites nouvelles et celles qui ont toujours préféré faire la grasse matinée le dimanche matin, le challenge Téléfoot c'est réussir à toucher la barre transversale avec le ballon depuis le milieu du terrain. Alors effectivement, c'est pas évident évident mais ça n'est toujours pas reconnu comme une catégorie du Ballon d'or. Pourtant, on milite pour.
Alors à toutes les curieuses, branchez-vous sur l’Equipe 21 à partir de 18h30. Pourquoi ? Déjà parce que 18h30, c’est une bonne heure. Vous rentrez du boulot, c’est la fin des Reines du shopping et vous pouvez même faire vos abdos-fessiers devant. Et puis c’est pas tous les jours qu’on voit des footballeurs en costume trois pièces.
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