« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé », non Alphonse de Lamartine n'a pas écrit cela en regardant un match d'Arsenal, mais Arsène Wenger doit se répéter cela en boucle lorsque Mesut Özil ne peut être aligné. Sans son meneur de jeu, Arsenal ne tourne plus rond, telle une pièce d’horlogerie à laquelle il manquerait un rouage. Cette saison, Özil est redevenu ce qu’il était au Real Madrid ou au Werder Brême : un serial-passeur insaisissable.
Le meilleur passeur de Premier League
Le meilleur passeur d’Angleterre affiche des statistiques flatteuses. Depuis le début de la saison, il a délivré seize passes décisives. Son record en championnat est à 17 (lors de la saison 2011-2012 au Real Madrid). A titre d’illustration, Kevin De Bruyne (Manchester City), deuxième meilleur passeur de Premier League, n’en compte que neuf.
Un jeu de passe simple, presque sans déchet, voilà ce qui caractérise l’Allemand. Sur l’exercice 2015-2016, il tourne à une moyenne de 62 passes par match, pour 87% de précision, dont 4.2 sont à l’origine d’occasions pour les Gunners. Depuis 2008, Mesut Özil c’est 101 passes décisives dont 37 sous le maillot d’Arsenal. Excusez du peu.
Quand Özil passe, les adversaires trépassent
Mesut Özil a été passeur décisif au cours de treize matchs de championnat. Sur ces treize matchs, Arsenal en a gagné onze et fait nul une fois. Les Gunners n’ont donc perdu qu’une seule fois (2-1 contre Westbromwich Albion le 21 novembre 2015). Özil rayonne enfin à Arsenal. Après la victoire contre Bournemouth (2-0), Arsène Wenger était dithyrambique à son sujet : « Mesut Özil a été exceptionnel aujourd'hui. Il est dans une forme fantastique ». L’équipe du coach alsacien est-elle tombée dans une « Özil-dépendance » ? La question se pose. Lorsqu’il ne gambade pas sur le pré ou qu’il n’est pas dans son assiette, Arsenal est à la peine, personne ne peut le nier.
Arsenal traverse une mauvaise passe, Özil lui aussi
Arsenal n’a pas gagné un seul de ses trois derniers matchs (deux nuls, une défaite). Mesut Özil a regardé l’opposition contre Stoke City (0-0, le 17 janvier) depuis son canapé, et il a dû s’ennuyer ferme. Arsenal, manquant de génie et d’inspiration, n’a jamais réussi à manœuvrer des Potters ultra-défensifs. Ensuite, Arsenal a vu Liverpool arracher le nul (3-3) avant de trébucher à domicile contre Chelsea. Le numéro 11 des Gunners était pourtant titulaire lors de ces deux rencontres, sans avoir d’impact sur le jeu. Une chose paraît évidente, Arsenal ne pourra pas être champion sans un grand Mesut Özil.